Vaccination contre l’hépatite B : l’heure de vérité
RÉSUMÉ - Le dernier arrêt du Conseil d’État (avril 2019) concernant l’élargissement des obligations vaccinales inclut des considérations nées à propos de la vaccination contre l’hépatite B. Il conclut de la sorte une histoire de plus de vingt ans, initialement imputable à quelques incompétences faciles à reconstituer [1] (notamment celle de Douste-Blazy et celle de la Commission Nationale de Pharmacovigilance), mais dont les conséquences sanitaires ont été tellement graves qu’elles ont peu à peu conduit tous les acteurs impliqués (l’Agence du médicament, la Haute Autorité de santé, les professionnels de santé, la justice civile, administrative et pénale, la presse profane ou spécialisée, les associations [incluant indistinctement les pros et les antis]…) à s’engager dans la falsification, la promotion du mensonge ou l’embrouille. Il s’en est suivi une situation inextricable où, en l’espace de 30-40 ans, la France est passée d’une nation gravement sous-développée en recherche clinique et en pharmacie industrielle à un pays de cocagne pour les pires forbans de l’industrie pharmaceutique mondiale.
Table des matières
- Un historique exemplaire
- La situation à la mi-novembre 2002
- La situation depuis la mi-novembre 2002
- Bilan et conclusion
Introduction : un historique exemplaire [2]
N’en déplaise aux mégères décervelées du REVAHB ou aux Don Quichotte de l’expertise qui caracolent sous l’oriflamme de l’AIMSIB en ignorant grotesquement le B A BA du technico-réglementaire pharmaceutique [3], ce n’est pas par obnubilation personnelle (et encore moins parce que je n’avais rien de mieux à faire) que j’ai consacré tant d’énergie à la vaccination contre l’hépatite B, mais parce que :
- par le nombre et par l’effroyable jeunesse des victimes qu’elle a causée (en France, du moins), cette immunisation correspond au drame iatrogène probablement le plus terrible du XXe siècle (et d’autant plus tragique qu’il était parfaitement évitable) ;
- plus terrible encore : la campagne de « vaccination universelle » dont elle a fourni le prétexte marque le moment où, classiquement peu intéressés par les vaccins, les commerciaux de Big Pharma se sont rendu compte qu’ils disposaient grâce à ces produits d’un fabuleux passe-partout pour investir à peu de frais dans des eldorados quasi inépuisables (dont Gardasil est le plus récent exemple mais certainement pas le dernier) et grâce à la France d’une terre de mission pour convertir les blaireaux ;
- à la différence des blaireaux et blairelles qui savent tout sans avoir rien étudié, l’effort d’un professionnel pour acquérir une connaissance raisonnable du dossier avait été assez épuisant pour exclure un investissement équivalent sur quelque autre vaccin que ce soit, de là une focalisation qui aurait pu en imposer pour une obsession si je n’avais assorti mon travail d’une réflexion didactique visant à montrer que les problèmes posés par la vaccination contre l’hépatite B pouvaient facilement s’extrapoler aux autres vaccinations sur lesquelles Big Pharma jetait son insatiable dévolu [4], [5].
Bref et pour tout dire, la promotion internationale de la vaccination contre l’hépatite B par SKB au début des années 1970 apparaît bel et bien comme un moment fondateur [6] dans la dérive maffieuse de l’industrie pharmaceutique mondiale.
La situation à la mi-novembre 2002
En fait, il n’était pas besoin de se prévaloir d’une expertise pour apercevoir les inconvénients évidents de cette vaccination « universelle » [7] :
- efficacité non garantie relativement à une maladie sur laquelle on n’avait aucune statistique autre que celle du gros bon sens attestant que personne ne s’en était soucié avant que les « experts » à la solde de Big Pharma n’en fassent une préoccupation majeure de santé publique [8] ;
- risque de tolérance lié au changement d’échelle dans l’exposition (une complication possiblement inaperçue sur une petite population exposée peut se solder par un raz-de-marée toxique si le nombre de personnes exposées augmente brutalement) ;
- coût financier non évalué, mais probablement exorbitant compte tenu du prix de vente que les autorités avaient généreusement accordé à ces vaccins (à une époque où les finances de l’assurance maladie n’étaient déjà pas florissantes).
Compte tenu des circonstances qui avaient placé l’essentiel de cette entreprise sous la responsabilité de la pharmacovigilance française, il fallait en revanche une certaine expérience du job pour redouter que celle-ci ne manque des moyens intellectuels pour assurer un minimum de surveillance épidémiologique. Outre ses tares originelles incluant une informatisation « d’âge de pierre » (cf. PJ1), le personnel de notre pharmacovigilance, dès qu’il s’agit de dénombrement, avait le réflexe des tribus primitives pour qui « compter » se résume à écarter les doigts d’une main en ânonnant : « Un. Deux. Beaucoup… » [9]. Variante de la même rigueur arithmétique : faire pâmer (pour reste décent…) les mégères susnommées en proclament que le désastre sanitaire résultant se ramenait finalement à « un petit quelque chose » : on a les succès féminins qu’on peut [10].
Au moment (automne 2002) où je remettais la première partie de la mission pénale dont j’avais été chargé (cf. PJ1), il était d’ores et déjà possible de contredire le juge d’instruction qui justifiait son incurie en arguant que « il n’existe pas de sanction pénale contre la bêtise » : il n’était point besoin d’avoir fait du droit, et encore moins du droit « spécialisé » pour observer que lorsque la bêtise ou l’incompétence avaient conduit à des catastrophes, les responsables adoptaient alors des comportements de dissimulation ou de mensonge qui, eux, étaient parfaitement sanctionnables. Or, les dissimulations et mensonges étaient aisément documentables dans une affaire de ce type en principe contrainte par une réglementation assez pointilleuse [11].
- Prenons le défaut d’information, explicitement visé dans la plainte des victimes de la vaccination contre l’hépatite B. Eh bien, s’il fallait en croire la responsable de la coordination de la vigilance de l’AFSSAPS, « nous n’avons pas d’observation d’atteinte démyélinisante centrale chez l’enfant » (Le Monde, 01/10/04). Mais s’il fallait en croire les mêmes d’après leurs communiqués antérieurs, le nombre d’atteintes démyélinisantes centrales chez l’enfant inventoriés par l’AFSSAPS s’élevait à 16 en février 2000, à 20 en décembre 2000 et à 27 en décembre 2001 ; le plus jeune des cas ainsi avoués par l’AFSSAPS avait 25 mois lors de l’apparition des troubles.
- Qui savait qu’avant la campagne vaccinale, la survenue de scléroses en plaques (SEP) chez l’enfant était une entité rarissime : comment donc expliquer cette « épidémie » d’une maladie neurologique naguère exceptionnelle chez l’enfant et, plus encore, chez le petit enfant ?
- Prétendre, de plus, que la vaccination n’avait occasionné aucune SEP chez le nourrisson était une ineptie doublée d’une mystification. S’il était exact que le système de myéline est immature chez le nouveau-né, ce dernier n’en sécréterait pas moins les anticorps qui, selon toute probabilité, finiraient par confondre le soi et le non soi chez certains d’entre eux (et donc par déclencher des phénomènes d’auto-immunité) : qu’en serait-il lorsque leur myéline serait formée ? Une bombe qui n’éclate pas quand on la pose, cela s’appelle généralement une bombe à retardement – et pas une « absence de signal ».
- D’autre part, et dans la mesure où les experts de l’Agence avaient opportunément décrété [12] qu’il ne fallait pas moins de deux poussées pour poser un diagnostic de SEP, quiconque connaissait les pratiques préhistoriques(« âge de pierre informatique ») de la pharmacovigilance française en matière d’informatisation et de suivi reconstituait sans peine ce qui s’était passé : au lieu de s’étonner qu’un bébé de cinq mois fasse une première poussée, on avait jugé qu’il était urgent d’attendre, ce qui avait permis de perdre de vue [13] un bon pourcentage des signalements qui avaient survécu à la sous-notification et de dater chez les autres l’apparition de la maladie lors de la seconde poussée, quelques années plus tard, en arguant qu’eu égard au temps écoulé depuis l’injection, la responsabilité du vaccin ne peut être envisagée… Quod erat demonstrandum, comme on disait autrefois.
On n’avait pas encore la chance d’avoir un président omnipotent qui avait tiré de son pieux passage dans une école religieuse, outre l’amour des femmes mûres et mariées, une sainte horreur des fake news. Mais pour prendre la mesure du contexte et des forces en présence, il était utile de se demander pourquoi, dans une affaire difficilement médiatisable car techniquement complexe et non réductible à une croustillante circulation d’argent ou de libido entre les délégué(e)s d’un fabricant et un ministre, les journalistes « médicaux » étaient systématiquement aux abonnés absents quand il de fût agir d’aider les gens au travail de mémoire et de recoupement qui eût permis aux non spécialistes d’apercevoir à quel point les responsables se moquaient d’eux. Déjà, en 2001, lorsque j’avais contacté l’un de ces journalistes pour commenter les fameuses études américaines du New England Journal of Medicine, je m’étais vu textuellement répondre qu’entre son quotidien et les critiques de la vaccination, c’était « une lutte à mort » : à croire que la « liberté de blâmer » s’arrêtait aux intérêts des fabricants de vaccins… [14].
La situation depuis la mi-novembre 2002
Lors de la préparation de l’énorme pré-rapport d’expertise dont la médiatisation allait justifier la PJ1, mon exténuante charge de travail (incluant de nombreuses autres missions ordonnées dans le cadre d’affaires civiles) avait été très significativement alourdie par un harcèlement judiciaire sans précédent [15] mené à l’initiative des fabricants concernés. Conscient, en professionnel éprouvé de la pharmacie industrielle, d’être confronté à une affaire de santé publique gravissime et toujours en cours [16], j’avais été constamment broyé entre les exigences du secret de l’instruction et mon devoir d’assistance à personne en danger. Lors de la remise de mon pré-rapport, j’avais donc l’impression que cette étape de ma mission allait forcément soulager la terrible pression qui s’était exercée sur moi depuis si longtemps en donnant aux juges des éléments de fait largement suffisants pour faire leur boulot [17] : de fait, tous les lecteurs autorisés – avocats, journalistes – s’étaient déclarés ébahis (« on n’a jamais vu ça ») par le nombre et la qualité des preuves que j’avais réunies (dont des centaines de références précises aux scellés).
Petit Girard deviendra grand : il ne connaissait pas encore la terrible duplicité de l’administration judiciaire, ni la formidable incompétence du Pôle « spécialisé » dans les affaires de santé [18].
Malgré mon horreur avouée des vidéos, j’ai rapidement visionné l’enregistrement d’une émission télé datée du 30/09/04 qu’un aimable lecteur a mis en ligne. Je ne pense pas me tromper en disant qu’on pourrait croire, que pour vieille qu’elle soit de 15 ans, cette vidéo date d’hier.
C’est d’autant plus consternant que malgré la certitude avouée de mes contradicteurs qu’ils sont – à l’instar de Rivasi ou de de Lorgeril – inexpugnablement ancrés dans « la Science » malgré les énormités qu’ils profèrent, les questions légitimes et précises que je leur posais sont restées sans réponse : combien de cas d’hépatite B en France ? combien de formes graves ? quelle puissance statistique des études ? quels sont les liens des « experts » ? pourquoi y a-t-il une épidémie de scléroses en plaques pédiatriques ? pourquoi les autorisations de mise sur le marché de vaccins en concurrence n’ont-elles pas le même degré de reconnaissance internationale ? pourquoi le vaccin français ne dispose-t-il pas de posologie pédiatrique [19] ? Etc.
Bilan et conclusion
S’il faut récapituler en s’en tenant à l’essentiel.
- Le gouvernement et l’administration sanitaire française ont gobé la propagande parfaitement traçable [20] du fabricant d’Engerix pour faire de l’hépatite B le problème de santé publique qu’elle n’était pas, et lancer un programme de « vaccination universelle » dont les risques étaient évidents.
- La surveillance de ce programme a été confiée aux responsables de la pharmacovigilance françaises, dont l’incompétence était (et reste) évidente.
- La promotion idéologique de ce programme a été abandonnée aux médecins français dont l’incompétence sur les matières d’espèce (la pharmaco-épidémiologie, en particulier) était évidente [21] : elle est encore illustrée par l’incapacité de mes interlocuteurs de répondre aux questions précises que je leur posais le 30/09/2004 (et, pour une part au moins, de les comprendre).
- L’instruction pénale sur cette affaire qui cristallisait des infractions patentes même pour le profane a été confié à un Pôle censément « spécialisé » dont l’incompétence était (et reste) évidente.
- La judiciarisation civile et administrative de cette affaire a été confiée a des tribunaux dont l’incompétence, encore révélée par les récents arrêts du Conseil d’État, est évidente.
- Les plaignants et protestataires concernant cette histoire étaient regroupés en associations (REVAHB, LNPLV, E3M en particulier) dont l’incompétence est évidente.
- Quant à l’incompétence de la presse, elle est tellement évidente que je n’y reviens pas.
Ce nonobstant, il ne faut pas désespérer. Vingt ans après les premières plaintes, une nouvelle association, vouée en toute Indépendance à la Science et à la Bienveillance, s’est levée pour relever le gant, autour d’une idée radicalement innovante, parfaitement de nature à révolutionner le débat – et, plus encore, à motiver les autorités tant sanitaires que judiciaires en les dispensant d’étudier l’énorme corpus législatif et réglementaire supposée gouverner la pharmacie industrielle :
« Les vaccins ne sont PAS des médicaments. » [22] (c’est moi qui souligne)
.
[1] Auxquelles ont été consacrées de nombreuses contributions sur le présent site.
[2] J’emploie le mot « exemplaire » au sens du Grand Robert : « Dont l’exemple doit servir d’avertissement, de leçon. »
[3] C’est-à-dire l’ensemble des textes qui précisent les réglementations en vigueur concernant les médicaments, ainsi que les méthodes recommandées ou imposées par les administrations sanitaires pour les évaluer. À l’échelle internationale, ça correspond à un corpus sans cesse croissant, comportant au minimum des dizaines de milliers de pages. L’actuelle controverse française sur Levothyrox illustre que les éléments le plus basiques de ce corpus sont grossièrement ignorés par la plupart des magistrats, par les avocats même « spécialisés », par les associations et, bien sûr, par les journalistes (comme attesté, entre autres, par un article du Monde qui paraît à l’heure où s’écrivent ces lignes [22/08/19]).
[4] C’est la raison pour laquelle, malgré l’exténuation susmentionnée, il m’a été assez facile, quelques années plus tard, de prendre la tête du mouvement de résistance à l’arnaque de la vaccination contre la grippe « porcine » (nonobstant les prétentions rétrospectives des « lanceurs d’alerte » qui n’ont jamais lancé rien d’autre que de la poudre aux yeux).
[5] C’est pour la même raison que dès l’émergence de l’arnaque Frachon-Médiator et sans désemparer ensuite, j’ai eu l’audace de rigoler bien que je fusse un peu seul à côté du radiateur au fond de la salle (malgré la pertinence difficilement contestable de mes analyses et prévisions, l’émergence du phénomène Frachon marque aussi le moment où je me suis vu banni d’antenne) : à la différence des jeunes fans qui ont puisé dans le glorieux exemple de l’icône brestoise l’exceptionnel courage de créer la non moins exceptionnelle AIMSIB, je savais que la prodigieuse « réforme du médicament » supposée concrétiser l’épiphanie d’une idiote utile ne contenait aucune disposition de nature à améliorer les mœurs pharmaceutiques et qu’elle visait simplement à évacuer LA question : pourquoi les dispositions légales et réglementaires supposées gouverner, et depuis fort longtemps, le monde du médicament étaient-elles à ce point ignorées par les autorités ?
[6] Parmi d’autres, dont la brutalisation du corps féminin sous couvert de "libération".
[7] J’ai toujours soutenu que je n’avais personnellement aucune expertise ni en immunologie, ni en vaccinologie. Si mes contributions ont pu être d’une quelconque utilité, c’est bien la preuve que, dans leur majorité, les vaccinolâtres disent n’importe quoi. En témoigne cette vidéo où mon interlocuteur, considéré pourtant comme un infectiologue éminent, déclare sans rire ne pas « connaître » les chiffres, mais « savoir » qu’ils ne sont pas significatifs : cf. l’échange entre 1h02 et 1h03.
[8] Vaccine (vol. 1, suppl. 1, 1995).
[9] Il ne s’agit pas d’une blague : la PJ1 détaille la façon dont, absolument incapables d’utiliser les fonctions élémentaires d’un tableur, les responsables de l’enquête nationale avaient noirci des dizaines de pages avec « des bâtons et des croix » pour dénombrer les signalements de complications vaccinales.
[10] Quant à la conscientisation économique du personnel de la pharmacovigilance, elle est réduite à néant du fait que les financements sont accordés – généreusement – aux diverses équipes en fonction des enquêtes dont elles sont chargées. L’intérêt est double : i) obtenir le jackpot d’une enquête sur n’importe quelle suspicion ; ii) accréditer l’illusion d’une implacable réactivité en bourdonnant autour des fausses alertes tout en ignorant les vrais problèmes qui ne pourraient leur attirer que des ennuis…
[11] Pour autant qu’à la différence des intraitables hidalgos de l’AIMSIB, on ait une connaissance minimale de cette réglementation…
[12] Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour diminuer le nombre de cas observés…
[13] Il faut, là encore, connaître les pratiques de suivi et d’archivage de la pharmacovigilance française…
[14] Pour compléter rapidement cet historique, rappelons que Prescrire (vous savez : « la-revue-qui-ne-se-trompe-jamais » à en croire un membre éminent de l’AIMSIB) avait décerné sa « Pilule d’or » au premier vaccin français contre l’hépatite B, qui a d’ailleurs été retiré du marché. À en juger sur sa promotion obstinée du vaccin Gardasil, il ne semble pas que, depuis ce mémorable trébuchement, la revue ait fait de grands progrès dans l’évaluation des innovations pharmaceutiques : il devrait falloir plus que l’échec d’un cabinet généraliste pour se lancer dans la presse médico-scientifique...
[15] Les pratiques informatiques de la justice française étant à peu près aussi nulles que celles de la pharmacovigilance, ce point est difficile à vérifier : mais j’ai de bonnes raisons pour penser que, dans l’histoire de l’expertise judiciaire française, aucun autre technicien n’a pu faire l’objet d’aussi nombreuses procédures de récusation.
[16] Les autres affaires auxquelles j’avais été confronté – Distilbène, hormone de croissance, cérivastatine… – concernaient des médicaments qui n’étaient plus sur le marché au moment où je débutais mon travail d’expertise, alors qu’avec la vaccination contre l’hépatite B, la pression promotionnelle des fabricants et des autorités sanitaires s’accroissait de jour en jour, moyennant des tromperies de plus en plus éhontées.
[17] Arrêté à mon initiative, le principe du pré-rapport visait à fournir aux magistrats du Pôle santé des éléments leur permettant d’agir sans attendre la finalisation d’un rapport sur une histoire qui, pour un observateur au fait de la réglementation, puait abominablement depuis le début.
[18] Rappelons qu’un peu plus tard, dans le cadre de l’instruction sur l’hormone de croissance, il me sera donné de découvrir que les magistrats de ce Pôle « spécialisé » ne savaient pas ce qu’on appelle une « autorisation de mise sur le marché »… Dans l’entre temps, les parties civiles, impatientes de connaître les suites que la justice comptait donner à l’avalanche de preuves fournies à propos de la vaccination contre l’hépatite B, étaient éconduites sans excès de ménagement au motif qu’avec l’affaire du Buffalo Grill, le Pôle santé avait déjà largement de quoi s’occuper…
[19] La réponse de Bricaire sur cette question fort angoissante – il y a d’autres vaccins dans le même cas – est digne d’anthologie : il aurait voulu confirmer que le secteur du développement vaccinal est caractérisé par un abominable amateurisme au regard des standards pharmaceutiques qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Il est vraisemblable qu’à l’instar de la plupart de ses confrères, il n’a aucune connaissance de ces standards.
[20] Vaccine (vol. 1, suppl. 1, 1995).
[21] « Je fais entière confiance aux laboratoires producteurs du vaccin pour avoir effectué tous les essais de tolérance requis ». Aron E. À propos de la vaccination contre l’hépatite B. Plaidoyer pour un principe de protection. Bulletin de l’Académie Nationale de Médecine. 2002 ;186(2).
[22] M. de Lorgeril. Analyse scientifique de la toxicité des vaccins. Chariot d’Or, 2019. Pour apprécier la portée du mot "scientifique" dans ce titre, il suffit de se demander par quel synonyme il pourrait être remplacé (ou à quel antonyme il pourrait être opposé)...
titre documents joints
Dépêche APM (15/11/2004) sur le pré-rapport du Dr Girard dans l’instruction sur la vaccination contre l’hépatite B
Marc Girard
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