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Auditer les experts
Ce chapitre 2 (cf. PJ) commence sur une question, dont l’actualité se voit renouvelée par la « pandémie » au coronavirus : pourquoi les « experts » se trouve-t-ils à ce point invoqués alors qu’ils ont donné toutes les preuves de leur corruption intellectuelle et morale (surtout ceux derrière lesquels se retranchent les décideurs) ?
On a soutenu d’emblée (cf. chapitre 1) qu’il était possible et même nécessaire d’auditer le discours des experts, même quand on est profane. Dans le présent chapitre, on entre dans le détail du comment.
- En s’interrogeant sur la compétence de celui qui parle, une fois distinguée l’incompétence absolue [1]) de l’incompétence relative [2]). On relève que la logique de telles impostures doit beaucoup aux journalistes, aux politiques et aux juges ; elle doit aussi à l’incompétence scientifique des semi-savants et autres vaniteux laborieux incapables de procéder à la moindre délimitation autocritique de leur véritable savoir.
- On s’interroge aussi sur l’indépendance des experts et donc sur leurs conflits d’intérêts, mais en insistant sur le fait que les liens financiers ne résument pas l’intégralité du problème, qui peut impliquer des dynamiques de pouvoir, de prestige, voire de libido… On se désole, au passage, de la phénoménale inculture des Français à l’égard sur ces questions [3].
- Parmi les critères de crédibilité expertale, on fait une place centrale à la cohérence : on appréciera la puissance de ce critère pourtant simple en constatant qu’à lui seul, il permet de ridiculiser l’ensemble du personnel politique (de la majorité comme de « l’opposition » -hi ! hi) dans la crise actuelle.
- Cruciale également, bien que savamment occultée par les frustrés de pouvoir [4], la question de la répartition des rôles : une « étanchéité radicale » doit séparer le travail de l’expert (qui évolue dans l’aire du savoir) et celui du décideur (le politique ou le juge). On peut donc tenir pour des blaireaux les « experts » qui se mêlent de justifier des mesures indubitablement politiques ou les dirigeants qui se mêlent de justifier leurs manigances en référence à des questions scientifiques (virulence, contagion, par exemple – je dis ça au hasard). Mention spéciale au passage pour les confrères professionnels de santé (présumés sachants, sinon experts) qui se répandent en considérations aussi savantes que militaires sur les contraintes d’ordre public qui devraient s’exercer sur les citoyens pour limiter la Kontagion…
Malgré son ancienneté, ce bref programme permet de répondre à une question d’actualité, à savoir l’exhortation de certains internautes à se regrouper derrière LE dernier résistant à la mode, à savoir le professeur Raoult. J’ai fourni une vidéo assez éclairante, confortée par le présent chapitre (p. 74) [5], justifiant que ni sur le fond, ni sur la forme, je ne pourrais m’approprier le discours de l’intéressé : dans les procédures judiciaires auxquelles j’ai été associé, j’ai rédigé, à l’usage des magistrats, des dizaines de mémos où je ridiculisais le Rapport sur le bioterrorisme signé par Raoult et religieusement fourni par les avocats des fabricants pour démontrer leur désintéressement et leur bénévolence.
On retombe sur cet autre critère de crédibilité dont je viens de célébrer la puissance : la cohérence – surtout au cours du temps…
Les modalités d’une éventuelle contribution financière sont données au Chap. 1.
[1] Par exemple : celle de l’anti-vaccinaliste polygraphe qui n’a d’autre culture scientifique que d’avoir vaguement lu la notice de sa souris (pour ne point parler des Déconneurs du journal Le Monde).
[2] Le géologue reconnu qui pontifie sur le réchauffement climatique, ou le virologue éminent comme celui dont on parle p. 74, qui prétend sans rire que la seule motivation des fabricants de vaccins est d’essence philanthropique.
[3] On remarquera que, déjà scandaleuse voici dix ans, la situation ne s’est pas améliorée depuis – et même que les vices français semblent avoir déteint sur des contrées culturellement mieux armées pour affronter ce type de problème.
[4] Je pense notamment aux juges, tellement complaisants avec les puissants et impitoyables avec les faibles
[5] C’était l’époque où, comme je m’en étais souvent justifié, j’évitais les querelles de personnes. J’ai viré ma cuti vers 2011 (donc postérieurement à la publication de mon livre), quand je me suis rendu compte que grâce à ces stratégies d’anonymisation, un certain nombre de lecteurs faisaient de moi un disciple et un soutien d’Irène Frachon, quand je me targue d’avoir été le premier à la dénoncer comme la parfaite idiote utile…
Marc Girard
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