Addendum du 10/02/19 - Depuis de longs mois, des lecteurs m’avaient signalé que, dans cet article initialement mis en ligne le 06/07/2014, les liens renvoyant au « dossier américain » (sans autre précision) n’étaient plus actifs : ils voudront bien me pardonner que l’énergie et le temps m’aient manqué pour rectifier cette anomalie. C’est chose faite aujourd’hui, grâce à l’insertion en PJ1 d’une version PDF de ce fameux « dossier américain » (en fait, le rapport du Vaccine and Related Biological Products Advisory Committee [VRBPAC]), établi après un meeting en date du 18/05/2006 et bizarrement sorti des écrans depuis. Au moment où les plus hautes autorités sanitaires (et leurs obligés industriels) piaffent d’impatience à l’idée de rendre ce vaccin obligatoire, il permet d’objectiver que si « une limite a été franchie » (la presse du 09/02/19), ce n’est pas à l’occasion de la pauvre tentative d’incendie du domicile appartenant au Président en exercice de l’Assemblée nationale…
C’est aussi l’occasion de reproduire, en PJ2, une récente interview donnée à Paris-Match par Catherine Riva, l’une des meilleures connaisseuses du dossier Gardasil et de ses inconcevables vices : encore plus bizarrement, cette interview s’avère introuvable aujourd’hui, bien qu’ayant été publiée pas plus tard que le 11/01/19…
Supposé prévenir les cancers liés à certains papillomavirus (HPV), le vaccin Gardasil est désormais au centre d’une controverse médiatique assez confuse dont la caractérisation la moins contestable est qu’elle conforte chaque partie dans ses présupposés : alors que, comme on va le voir, le problème n° 1 avec ce vaccin tient au contournement d’un développement clinique rationnel qui a permis une commercialisation précipitée, le camp des antis recrute les plus farouches opposants à la méthodologie classique dudit développement (notamment les essais randomisés en double aveugle), ce qui permet en retour aux pros de se draper dans les exigences présumées de l’évaluation « scientifique » pour ridiculiser la contestation de leurs adversaires [4]. La stratégie consistant à recruter les ennemis de ses ennemis a quand même des limites…
Dans le présent article à visée simplement didactique, on se propose de clarifier les problèmes technico-réglementaires de l’espèce, en soulignant d’emblée qu’ils n’ont rien de spécifique à Gardasil, mais qu’ils relèvent plutôt de ce qu’un éminent collègue a dénoncé comme relevant d’une « criminalité organisée » [5] propre tout autant à la médecine [6] qu’à la pharmacie.
RÉSUMÉ - Le 13/09/15, l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) a mis en ligne une invraisemblable enquête censément consacrée aux effets auto-immuns des vaccins anti-HPV (Gardasil et Cervarix). Pompeusement présentée comme « étude », largement médiatisée comme « rassurante » par tous ceux qui n’y connaissent rien (journalistes, médecins omniscients par statut…), elle s’inscrit plutôt dans la dynamique de collaboration promotionnelle enclenchée depuis maintenant plusieurs années entre les fabricants (surtout celui de Gardasil) et les autorités sanitaires.
L’excellent docteurdu16 a déjà réagi sur cette plaisanterie de mauvais goût. Plus récemment, un hebdomadaire français m’a soumis quelques questions. On trouvera ci-après notre échange : on y souligne notamment que, pour important qu’il soit, tout débat sur la tolérance de Gardasil évacue LA question centrale : alors que la facture d’une primovaccination revient à plus de 400 € par personne, on attend toujours la moindre preuve décente concernant l’efficacité de ce vaccin [8]...
RÉSUMÉ - On examine la prétendue réévaluation des vaccins anti-HPV par l’agence européenne (EMA) telle que médiatisée par la presse depuis le 13/07/15, en réponse à une alerte danoise. On recentre le débat sur quatre questions essentielles : 1/ quel est le nombre des complications visées par cette réévaluation ? 2/ quel est le seuil de fréquence qui permet de conclure à une alerte significative ? 3) quel est le lien de causalité ? 4) quelles sont les mesures envisagées ? On montre que les autorités sanitaires n’ont strictement aucune réponse à ces questions pourtant essentielles et que la médiatisation de l’alerte vise, précisément, à détourner l’attention du public des vrais problèmes posés par cette vaccination scandaleuse entre toutes. On en profite pour proposer aux profanes une méthodologie de détection et de réfutation à l’endroit de l’incompétence expertale qui prévaut désormais au plus haut niveau de l’évaluation pharmaceutique.
L’excellent Docteurdu16 a ouvert ses colonnes à notre consoeur Claudina Michal-Teitelbaum, pour une présentation du colloque qui s’est tenu à Paris le 23 juin 2014, et qui était consacré à Gardasil.
Dans le texte qui suit (et qui a été également posté sur le forum suivant l’article de CMT), je me contente de réagir rapidement à l’idée que les participants à ce colloque auraient délibérément choisi de ne pas s’appesantir sur les effets indésirables : ce, parce que cette question leur apparaissait de nature à déclencher des "réactions passionnelles", qui eussent été préjudiciables à un "débat scientifique argumenté" [10].
fr Documents en français Recherche clinique et médicaments Vaccins Anti-HPV ?