Pharmacovigilance des vaccins : la falsification à l’oeuvre.
A la suite de l’émission du 14/02/12, je remets dans l’actualité cet article initialement publié (hasard des dates...) voici juste 2 ans (16/02/10) [1] qui concerne l’histoire du jeune Raphaël dont j’ai parlé à l’antenne.
Cet article documente les pratiques de falsification caractérisée par lesquelles l’administration sanitaire française a essayé de transformer sa catastrophique campagne de vaccination "universelle" contre l’hépatite B en une recommandation de vacciner tous les bébés pour autant qu’ils aient moins de deux ans (ce qui revient évidemment au même pour garantir de juteux revenus aux fabricants).
C’est un scandale - à côté de quoi Médiator fait petite figure. On attend toujours qu’il soit dénoncé - et, si possible, sanctionné...
Une nouvelle réforme, peut-être ?
En tout cas, la spontanéité sidérante de l’AFSSAPS pour grossièrement falsifier les données qui la gênent [2] s’oppose, et de manière frappante, à son oecuménique ouverture à l’égard de l’hypothèse aluminique (telle qu’illustrée encore dans le reportage de France 5) : à l’évidence et comme je l’ai souligné dans le débat télévisé qui a suivi, il n’y a RIEN qui la soucie dans cette hypothèse, et les naïfs qui se précipitent une fois de plus [3] dans ce piège à cons feraient bien de réfléchir un peu. Mais c’est tellement bon de se retrouver à bêler tous en choeur tout au fond du trou, quand on y est nombreux et bien serrés...
C’est promis, juré : la pharmacovigilance des nouveaux vaccins contre la grippe porcine se fera dans la plus parfaite "transparence".
Comme la ministre qui a pris cet engagement est "là pour nous dire la vérité", on est forcés de la croire.
Mais elle ne peut quand même pas tout faire toute seule - d’autant qu’elle ne cache pas aimer à s’entourer des "meilleurs". Dès lors, comment va-t-elle faire pour assurer la transparence via des responsables qui (à la différence de leur patronne) ont donné toutes les preuves de leur propension à manipuler les données de la pharmacovigilance ?
Ecoutez plutôt (cf. dossier médical en PJ).
***
Le 22/12/95, le jeune R., âgé de 6 mois et ayant jusqu’alors présenté un développement qualifié d’absolument normal, reçoit une première injection de vaccin contre l’hépatite B. Son comportement change immédiatement et, dans les semaines qui suivent, il présente des spasmes très violents.
Un tableau clinique aussi effrayant n’étant évidemment rien chez un bébé de 6 mois appelé à toutes les turpitudes sexuelles plus tard, l’intéressé reçoit sa deuxième injection : son état s’aggrave immédiatement ("enfant sans réaction, voire totalement amorphe avec perte de ses acquisitions et sans tonicité"). Il est depuis lourdement infirme moteur cérébral, avec notamment une épilepsie grave.
En pharmacovigilance normalement "transparente", la chronologie d’apparition des troubles et, plus encore, l’aggravation lors de la deuxième injection suffisent, habituellement, pour considérer le médicament administré comme - de très loin - la plus probable des causes : selon la fiche de pharmacovigilance de R., le niveau de causalité (I1) attribué par l’AFFSAPS à ce cas sera au contraire le plus faible. En passant, on qualifiera d’évidemment "excellent" l’expert du ministère qui, balayant d’un revers de la main une séquence chronologique aussi évocatrice, rapporte la survenue brutale d’un handicap aussi lourd au fait que dans les jours précédant la vaccination, le gamin avait... "un tympan grisâtre"...
Mais ce n’est pas tout...
Il n’est nullement contesté que l’IRM rapidement pratiquée chez le petit R. fait apparaître une "démyélinisation du système nerveux central". Le diagnostic posé par les médecins traitants sera celui de "leucodystrophie", c’est-à-dire (d’après le Dictionnaire de médecine Flammarion, 8e édition) une "affection caractérisée par un processus de démyélinisation du système nerveux central et périphérique"
Dès lors, comme ils en ont légalement le devoir depuis 1985, les médecins en charge de l’enfant se seront attachés à signaler le cas aux autorités sanitaires. L’échange de courrier ci-joint permet de reconstituer que via des arguties autour des termes "leucoencéphalite" et "leucodystrophie" (dont la responsable de l’AFSSAPS finit par admettre elle-même qu’elles n’avaient aucune raison d’être), ce cas de démyélinisation patente - initialement enregistré comme "épilepsie" - sera finalement rebaptisé avec la mention strictement mensongère "il ne s’agit pas d’une démyélinisation".
Et c’est avec ce genre de falsification que l’administration, d’abord prise au dépourvue par la multiplication des démyélinisations centrales survenues chez l’enfant (cf.CRII-GEN : risques des vaccins issus du génie génétique), va accréditer le mythe qu’aucune ne s’est produite "avant l’âge de deux ans". Les arguments débiles ayant structuré la campagne de vaccination s’étant tous écroulés dans l’entre temps, c’est cette mystification sur la bonne sécurité du vaccin "avant l’âge de deux ans" qui résume l’essentiel de la justification donnée depuis lors par les autorités pour inciter les parents à faire vacciner leurs bébés (comme s’il existait une fenêtre chronologique idéale garantissant l’innocuité neurologique de ce vaccin au demeurant providentiel !)
Pour conclure - la remarque n’est pas sans rapport avec l’actuel - un grand coup de chapeau aux innombrables pédiatres qui ont repris (et reprennent quotidiennement) l’argument débile tiré d’une mystification aussi grossière pour pousser les parents à la vaccination de leur bébé contre l’hépatite B.
Tout ce sérieux - et toute cette transparence - ne peuvent que contribuer à la confiance des Français dans la crédibilité de leur administration sanitaire...
[1] Notons que, pour toujours aussi actuelle qu’elle paraisse aujourd’hui (16/02/12), la conclusion est bien celle publiée le 16/02/10 - avant Médiator...
[2] Il existe d’autres preuves...
[3] Je rappelle qu’au contraire de ce que nous serinent certaines associations, il n’y a rien de nouveau dans cet intérêt trop suspect des autorités sanitaires à l’égard de l’hypothèse aluminique - qui a déjà donné lieu à une étude bien éloquente : certains ont la mémoire courte - et ils n’ont pas tous l’excuse d’être malades...
Marc Girard
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