Alors que je lis dans la presse que des médicaments aussi essentiels que la cortisone sont désormais quasiment indisponibles dans notre pays, je retrouve dans mes archives l’interview qui suit, datée de janvier 2013 [11]. La caractéristique la plus typique de cette contribution, c’est que malgré son actualité difficilement contestable, elle n’a jamais été publiée [12]. En l’espèce de cette interview, il est facile de constater que, sur l’espace très restreint que m’avait fixé la journaliste, on évoque de façon synthétique les problèmes régulièrement abordés sur le présent site, à savoir les mensonges éhontés de l’administration sanitaire [13], l’influence délétère de la réglementation européenne [14], les occultations intéressées des discours officiels concernant l’équivalence thérapeutique des génériques ou les excipients [15], le laxisme des contrôles de qualité effectués, la nullité – une fois encore – de la pharmacovigilance. Avec, en arrière-fond, l’arnaque démagogique [16] consistant à présenter cette déliquescence technico-réglementaire comme une insigne victoire des « patients » sur Big Pharma, une fois déchiffrée l’impasse typiquement française consistant, sur de tels sujets, à s’en remettre préférentiellement à des médecins qui, généralement, n’y connaissent strictement rien [17]. Les lecteurs fidèles ne manqueront pas de relever ma péroraison sur « le retour à la barbarie pharmaceutique » dont la résonance avec « le retour de la bête immonde » va de soi [18]. L’objection que l’interview est très antérieure à la tyrannie douce de Macron n’atténue rien de cette résonance, car il est évident que l’actuel président n’est que le jouet d’un système qui a parfaitement saisi le parti qu’il pouvait tirer d’un enfant-roi bouffi d’orgueil et de narcissisme. Le rapprochement entre ces deux textes s’inscrit, en revanche, le contexte d’une inquiétude croissante encore plus ancienne portant sur les « invariants des scandales contemporains »…
C’est le privilège d’une cohérence intellectuelle et morale que pour spécifique qu’il paraisse, le présent article complète aussi celui qui a juste précédé, qui portait, lui, sur « la démocratie sanitaire » et sur la perversité des associations de patients. Après la mise en ligne, un lecteur m’a transmis un autre commentaire d’une des responsables-sic du REVAHB, laquelle, tout en persistant dans l’illusion qu’elle a été le personnage principal du drame de la vaccination contre l’hépatite B [19], ne craint pas d’écrire : « Le problème, avec Marc Girard, c’est qu’il travaille seul et qu’il n’aime pas que d’autres entrent sur son terrain. Le vaccin hépatite B, c’est SON affaire ». Comme l’atteste la présente interview (entre bien d’autres preuves déjà évoquées), j’ai suffisamment d’autres affaires (que celle de l’hépatite B) pour n’avoir nul besoin de m’approprier l’une ou l’autre. Il n’est nul besoin d’une animosité particulière pour dénoncer comme ridicules la bêtise et la fatuité des responsables-sic du REVAHB : il suffit de les lire [20].
La presse (Le Monde, 30/07/18) a récemment évoqué un problème de pénurie dans l’approvisionnement des vaccins : situation ni imprévisible, ni imprévue, mais qui, une fois encore, semble avoir échappé aux "lanceurs d’alerte" si chers aux antis de tout poil. C’est pourquoi il ne me paraît pas inutile de remettre dans le courant de l’actualité cet article dont la première mise en ligne remonte au 19/08/2013 : cinq ans déjà...
Trop heureuse de trouver un interlocuteur disponible durant un week-end de 15 août, une radio m’a interviewé le samedi 17/08 sur les ruptures de stock concernant certains médicaments, dont le Lévothyrox est celui qui a fait l’objet de la plus forte médiatisation ces derniers temps.
Incertain comme souvent quant au sort qui sera réservé à mes propos [48], je récapitule ci-après les quelques éléments de réflexion que j’ai communiqués à mes interlocuteurs, tout en remarquant de nouveau que la question posée relevait plus de la pharmacie que de la médecine.
RÉSUMÉ - Selon leur mode opératoire désormais classique de la "poudre aux yeux", les autorités sanitaires européennes ont médiatisé, à deux reprises en 6 mois, un train de mesures supposées attester leur volonté de contrôle sur les génériques fabriqués en Inde. La comparaison avec celles, autrement plus contraignantes, prises aux USA permet d’en mesurer la bénignité : l’Agence européenne se présente comme intransigeante devant des irrégularités anodines de certains enregistrements électro-cardiographiques sans significativité patente, mais affecte d’ignorer des risques autrement plus conséquents, tels que la contamination de certains lots... par de la mort aux rats. Après quelques considérations sur les dérives de "l’assurance qualité" telle que mise en oeuvre par nos agences, on conclut sur les remerciements d’usage à l’endroit de tous ceux qui contribuent à la criminalité médico-pharmaceutique et à son exaspérante impunité : sociologues bornés quoique médiatisés (voire primés), implacables dans leur dénonciation d’une "précaution" à laquelle ils n’ont encore rien compris, "lanceurs" d’alerte tétraplégiques, arnaqueurs opportunistes déguisés en parlementaires...
Via un commentaire (doi:10.1016/S0140-6736(13)60845-4) doublé d’un éditorial (p. 2186), tous deux consacrés à l’industrie pharmaceutique indienne, la dernière livraison du Lancet (No 9936, 28/06/14) m’informe d’une affaire assez récente dont j’avoue qu’elle m’avait échappé : l’interdiction aux USA des produits fabriqués par Ranbaxy, l’un des leaders mondiaux du générique, après la condamnation judiciaire de ce dernier pour un montant de 500 millions de dollars (plus de 366 millions d’euros).
Début août 2013, alors que l’Ordre des pharmaciens portait déjà plainte contre onze site non autorisés de pharmacie en ligne, une consoeur m’a transmis pour avis les questions qui venaient de lui être posées par un journaliste.
Tout en déplorant, une fois de plus, la propension des médias français à se tourner vers des médecins pour des questions qui relèvent de la pharmacie (alors que les deux professions sont séparées depuis des siècles et qu’elles n’ont aujourd’hui pas grand chose de commun), j’espère utile de rendre publiques les réponses qu’a suscitées cette interview par procuration.
Motivée par un sondage faisant état des réticences croissantes des Français à l’encontre des génériques [50] (AFP, 10/12/12), un bref débat organisé dans le cadre de l’émission C à vous (10/12/12) auquel j’ai participé me conduit à refaire un bref point sur la question - sachant que n’en déplaise aux organisateurs de l’émission, les preuves pleuvent relativement aux graves problèmes de santé publique posés par ce type de médicaments.
Sans entrer dans le détail et sans esprit d’exhaustivité, on se contentera de réfuter - références à l’appui - les principaux mensonges qu’on a pu entendre aujourd’hui sur le sujet.
Un post-scriptum a été ajouté à cet article en date du 15/12/12.
Sous le titre "Médicaments... si vous saviez !", l’émission C dans l’air a organisé, le 10 juin 2011, un débat consacré au contrôle et au contenu des médicaments, auquel elle m’avait convié. Les deux thèmes principaux ont été la délocalisation de la fabrication des matières premières d’une part, la sécurité des conservateurs (dont les parabènes) d’autre part.
Avec un peu de retard, je reviens sur l’essentiel de ce que j’avais à y dire, pour au moins trois raisons :
Après la première mise en ligne de cet article et tout regrettant que les images ne soient pas d’excellente qualité, un aimable internaute me transmet un enregistrement de l’émission, aux deux liens suivants :
http://www.dailymotion.com/video/xl...
http://www.dailymotion.com/video/xl...
Qu’il soit vivement remercié.