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Le retour de la bête immonde : ce que les obligations vaccinales trahissent sur le nouvel esprit du capitalisme.
RÉSUMÉ – Les principales articulations de l’argumentaire promu par les autorités pour justifier le récent élargissement des obligations vaccinales sont : i) l’évidence scientifique (revue et corrigée par les techniques de propagande les plus grossières) ; ii) l’intérêt général privilégié sur l’égoïsme des individus ; iii) le devoir des parents à l’endroit de leur progéniture et la légitimité des actions judiciaires que les enfants pourraient entreprendre contre ceux-ci pour défaut de vaccination. Or, un minimum de culture historique permet de reconnaître dans ce discours les articulations-types de ce qu’un historien a récemment caractérisé comme « la révolution culturelle nazie », sur arrière-fond d’une absence de compassion de sinistre mémoire. Ce n’est pas forcément un hasard que le présent article soit mis en ligne un jour de printemps…
Table des matières
- Introduction : la médicalisation comme fer de lance du néo-capitalisme
- L’évidence scientifique au filtre de la propagande
- La primauté de l’intérêt général sur l’égoïsme individuel
- Le devoir des parents et le droit de rétorsion des enfants
- Conclusion : « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »…
Introduction : la médicalisation comme fer de lance du néo-capitalisme
Référence récurrente de mes contributions sur le présent site, Le nouvel esprit du capitalisme [1] est un ouvrage dont il est difficile de résumer les 840 pages en quelques concepts-clés [2]. Confortant et éclairant ma réflexion personnelle sur les captieuses séductions de la médicalisation (la « santé », la « prévention », « l’émancipation » des femmes…) et sur leur renforcement grâce à l’idéologie soixante-huitarde [3], ce livre m’avait frappé par la notion de « critique artiste », décrite comme anesthésiant la critique sociale sous couvert d’en libérer l’expression : qu’il suffise de penser à la trajectoire d’un Cohn-Bendit, faux trublion mais vrai parasite du système, hélas inéradicable. Or, tandis que, dans sa dialectique naturelle, la critique sociale classique générait la possibilité d’un constant renouvellement au travers des vraies luttes [4], il était clair que par son histrionisme démagogique et fondamentalement consumériste, la critique artiste portait les germes d’un rapide épuisement – selon un processus qui est comme la gloire posthume du bon Docteur Tissot : même chez les promoteurs de l’illimitation, la masturbation a des bornes et il suffit de regarder autour de soi pour constater qu’elles ont été atteintes.
Qu’est-ce qu’un demi-siècle à l’échelle de l’Histoire ? L’entracte post-soixante-huitard ne pouvait durer : le capitalisme devait revenir à sa brutalité essentielle et ce n’est pas par distraction que j’ai récemment évoqué un retour de « la schlague ». Si j’avais besoin d’une confirmation rétrospective des thèses que je n’ai cessé de développer depuis maintenant tant d’années, il me suffirait de relever que c’est, comme par hasard, dans le domaine de la « santé publique » que la rage macronienne d’illimitation s’est exprimée le plus spontanément – avant même les premières ordonnances sur (je devrais dire : contre) le code du travail.
Ce n’est pas le lieu, dans le présent article, de méditer les liens entre la mafia médico-pharmaceutique et les instances du capitalisme (j’ai quelques dizaines d’articles derrière moi pour stimuler la réflexion des lecteurs intéressés par le sujet). Mais, comme souvent dans l’histoire des idées, il existe des circonstances apparemment circonscrites qui, dûment décryptées, en disent plus long sur le système que d’interminables dénonciations ou des protestations massives ; tel est le cas avec le récent élargissement des obligations vaccinales et, plus précisément, avec l’argumentaire promu par les autorités pour le justifier : i) l’évidence scientifique, ii) l’intérêt général, iii) le devoir des parents.
L’évidence scientifique au filtre de la propagande
Depuis les falsifications de la Commission Fischer jusqu’aux inepties promues par n’importe quel mouton de la bergerie juste soucieux de faire remarquer son bêlement ne serait-ce qu’un bref instant, cela dépasserait les forces d’un seul homme de recenser les contributions médiatiques à l’exhibition complaisante du grand décervelage : allez lire les déconneurs du Monde, mais également le délire vaccinaliste qui s’est, une fois encore, emparé du Monde diplomatique (février et mars 2018, p. 2) [5]… Que dire s’il fallait vaquer sur les forums pour inventorier les contributions individuelles de tous ceux qui ne se sentent jamais aussi créatifs que quand ils agrémentent d’une petite tonalité personnelle le braillement de la multitude ? Au cours d’un récent colloque juridique où il ne pouvait ignorer que j’étais le seul spécialiste du médicament dans les participants, un avocat a cru utile d’entonner publiquement la trompette pour célébrer les triomphes de « la » vaccination, en opposant la disparition des maladies infectieuses dans notre pays aux ravages de l’hépatite B en Asie du Sud-Est : par quoi il a simplement dévoilé sans pudeur sa méconnaissance de l’épidémiologie rougeoleuse d’une part, son ignorance quant à la différence pourtant cruciale entre transmission verticale (de la mère à l’enfant) et transmission horizontale (le plus souvent par contact sexuel) d’autre part. Surtout quand on est avocat – et qu’on devrait, à ce titre, connaître le poids des mots – pourquoi parler haut et fort de ce qu’on ne connaît aussi manifestement pas ?
Dans un tel contexte de propagande, je ne pense pas avoir forcé le trait en montrant, pièces en main, à quel point on pouvait retrouver dans ce discours ambiant les tactiques pourtant grossières des pires promoteurs du genre – Hitler ou Goebbels pour ne citer qu’eux.
Outre ces récurrences tellement consternantes de manipulations rhétoriques que, compte tenu de leurs précédents, on aurait aimé tenir pour inconcevables dans un pays raisonnablement civilisé, je n’ai pas – pas encore – relevé un autre trait de sinistre mémoire : la non moins consternante collusion de « l’élite » [6] tout autant « intellectuelle » que « fonctionnelle » (Université, INSERM, Collège de France, légistes, Cour des comptes…) pour relayer au bénéfice de Big Pharma les âneries – scientifiques, historiques, sociologiques, juridiques – pourtant si facilement réfutables. Pour ne prendre qu’un exemple tout récent, j’ai récemment échoué à convaincre un éminent magistrat que la prétendue « certitude scientifique » grâce à laquelle la Cour de cassation divague depuis bientôt vingt ans pour maintenir un déni de justice à l’endroit des victimes des vaccinations n’avait jamais existé QUE dans les écritures des avocats des fabricants, et certainement pas dans la littérature consacrée à la recherche clinique [7].
Lorsqu’on s’intéresse aux ressorts d’une propagande telle que celle des nazis, on ne manque pas d’être frappé par le contraste entre sa vulgarité intellectuelle et son efficacité : on en tire l’impression qu’il doit exister des périodes où les gens sont acculés à l’idiotie, ou fanatisés par les circonstances (la crise de 1929, par exemple). Ce que faisant, on oublie que la raison la plus nette de succès aussi paradoxaux, c’est tout simplement l’efficacité des propagandistes pour réduire au silence les dissidents. Nul doute que dans l’Allemagne des années 1930, on n’a pas lésiné sur les moyens expéditifs pour les faire taire – qu’il s’agisse des parlementaires, des syndicalistes, des journalistes, voire des distributeurs de journaux. Dans le récapitulatif pourtant sommaire des sévices qui m’ont été infligés par les autorités françaises à seule fin d’étouffer ma voix, ce n’est pas un hasard si le mot « exécution » est spontanément venu sous ma plume…
Ma future veuve et mes futurs orphelins se réjouiront certainement (enfin : j’espère…) de constater qu’à l’époque actuelle, on ait plus sophistiqué qu’une balle dans la nuque pour réduire quelqu’un au silence [8] : il n’empêche que malgré le relatif adoucissement du mode opératoire, le principe reste que le meilleur moyen pour faire passer une propagande inepte, c’est de rendre inaudibles ceux qui la critiquent à bon escient [9].
Un autre mode opératoire pas forcément nouveau dans l’histoire de la censure, mais préoccupant dans le contexte actuel : c’est l’activisme juridique et médiatique tel que celui déployé par Macron pour disqualifier la critique sous le prétexte des « fake news » [10], et qui pourrait rapidement s’avérer redoutable. En tout cas, ceux qui ont d’emblée décelé chez l’intéressé une inquiétante absence de limites n’ont pas trop mal visé… Les contemporains seraient bienvenus de comprendre que, pour fonctionner, l’Inquisition peut désormais faire l’économie des bûchers : demandez à Caroline Fourest ou à Marlène Schiappa…
La primauté de l’intérêt général sur l’égoïsme individuel
Pas plus tard que le 19/03/18, Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé, déclarait : « si l’ensemble des personnes à risque vérifie son statut vaccinal et si l’on peut protéger l’entourage d’un cas de rougeole, on pourra stopper la dissémination du virus et endiguer cette épidémie » (France Info, 19/03/18). Il serait cruel de demander au numéro deux de l’administration sanitaire française de justifier, par autre chose que la propagande (cf. section précédente), son exhortation tellement émouvante à l’endroit des « personnes à risque » (c ki déjà ?...). Mais considérant le niveau moral moyen du milieu politique dont sont directement extraits ceux qui s’autorisent à de telles admonestations, et qui comporte solidairement des figures aussi indubitablement vertueuses que Fillon, Juppé, Mélenchon, Macron (Brigitte incluse), Sarkozy (en garde à vue au jour où s’écrivent ces lignes), Cahuzac, Balkany, Valls, Hollande (Trierweiler incluse) et quelques autres du même acabit, j’avais déjà écrit à ce propos :
« Les responsables politiques ont-ils la moindre crédibilité à dire le vrai en matière de morale familiale ? Sont-ils moins divorcés que la moyenne ? Attendent-ils d’avoir la moindre garantie de stabilité émotionnelle avant de procréer, quand ils ont déjà laissé leur comptant de gosses dans la nature ? Offrent-ils le spectacle de couples équilibrés par l’âge, le physique ou l’intellect ? Leurs enfants sont-ils mieux élevés, meilleurs citoyens, moins toxicomanes, moins délinquants ? »
Il m’avait échappé à l’époque que l’argument central pour promouvoir l’élargissement des obligations vaccinales, à savoir la supériorité de l’intérêt collectif sur l’intérêt individuel était, comme par hasard, un topos majeur et récurrent de l’idéologie nazie [11].
Je laisse à chacun le soin d’interpréter par quel mécanisme certains responsables (qui ne craignent pas de flouter les écarts de leur moralité personnelle derrière un héritage familial victimaire effectivement tragique, mais passé) n’ont aucun scrupule à reprendre à leur compte une rhétorique d’aussi sinistre mémoire sans même se rendre compte que ce sont eux, désormais, qui incarnent le retour de la bête immonde. La bête immonde, en l’espèce, ne tenant pas à la volonté d’exterminer tel ou tel groupe humain plus ou moins précisément défini, mais, bien plus profondément, à la mise en œuvre impitoyable de règles dénuées de la moindre compassion [12] envers les victimes prévisibles et prévues d’une intransigeance dénoncée depuis longtemps comme inspirée par l’esprit de lucre.
Le devoir des parents et le droit de rétorsion des enfants
On doit à Madame Buzyn cet aveu (on n’ose écrire : ce souhait) vertigineux qu’un enfant qui se retrouverait avec un handicap en raison d’une absence de vaccin aurait ainsi « le droit de mettre en cause pénalement ses parents » (Le Monde.fr, 26/09/17) [13].
Il a bizarrement échappé à notre ministre de la santé [14] que la sape des liens familiaux les plus sacrés – dénoncer son conjoint, ses enfants ou ses parents – a été le rêve de tous les régimes totalitaires depuis au moins l’Inquisition [15]. Tout en illustrant avec force détails l’atroce obsession d’obtenir la mise en accusation « des êtres les plus chers » (p. 48) – vécue par les brutes de l’époque comme « l’ultime critère » de l’Inquisition (p. 201), Nathan Wachtel ne manque pas de noter que, ce faisant, ces dernières ont « éminemment » contribué à « la modernité (…) des systèmes totalitaires qui atteignirent leur plein développement au cours du XXe siècle ». Je suis donc bien resté dans mon sujet [16].
À méditer…
Conclusion : « Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde »…
Je connais la douteuse propension actuelle qui consiste à discréditer un interlocuteur en qualifiant ses arguments de « nazis » ou « d’hitlériens » (Loi de Godwin). Mais outre que ces excès de langage ont été caractérisés sur les forums que je mets mon point d’honneur à éviter, il est également bien établi qu’ils surviennent en fin de discussion (d’où l’expression préférentielle « point de Godwin » qui évoque bien le mécanisme évolutif qui y conduit), au terme d’un débat où l’initiateur de l’invective est arrivé à court d’arguments.
Or :
- ce n’est pas « au terme » de quelque débat que ce soit, mais d’emblée que j’ai introduit les rapprochements de la présente contribution ;
- je ne suis pas non plus « à court d’arguments » au sujet des obligations vaccinales, mais plutôt à court de contradicteurs sérieux, que ce soit au sein de l’administration sanitaire, dans la justice, chez les parlementaires ou dans la presse – sachant que par « sérieux », je veux dire suffisamment informés et raisonnablement cohérents.
Et dotés d’une élémentaire compassion [17]…
[1] L. Boltanski, È. Chiapello, Gallimard, 1999.
[2] D’autant que, comme souvent avec les livres profonds, je n’ai pas la prétention de les avoir tous parfaitement intégrés.
[3] Incluant notamment : i) une diabolisation de l’industrie pharmaceutique d’autant plus fallacieuse qu’elle est passée à côté de l’essentiel ; ii) un souci narcissique du corps, parfaitement bien exploité par l’industrie en question.
[4] Cinquante ans après, il faudra encore m’expliquer en quoi l’oxymore d’une « grève étudiante » pourrait correspondre à une vraie lutte…
[5] Pour ne point parler de la pseudo-contestation intitulée « Vaccins, le débat confisqué », dans le numéro de janvier, qui fait plus pour décrédibiliser « le débat », justement, que la presse à la botte.
[6] J. Chapoutot. La révolution culturelle nazie, Gallimard, 2017 : p. 54.
[7] Je lui ai proposé d’utiliser « à la loyale » l’ordinateur de la salle pour sonder, sur la Toile et devant témoins, la littérature internationale à la recherche de la moindre contribution « scientifique » évoquant quelque « certitude » que ce soit : mais pour ignorer aussi manifestement les notions pourtant élémentaires d’intervalle de confiance ou de significativité statistique, « l’élite » de nos magistrats n’a clairement pas envie d’apprendre – sans pour autant s’interdire de décider…
[8] C’est un autre démocrate bien connu, Dzerjinski (le premier patron de la Tcheka) qui, dès 1917, aurait noté que : « Il n’y a rien de plus efficace pour faire taire quelqu’un qu’une balle dans la tête. » (Le Figaro, 25/10/17).
[9] Un autre mode opératoire plus subtil que l’élimination physique, c’est d’amplifier la voix de ceux qui confortent la propagande par l’indigence ou le ridicule de leur critique : il n’est que de voir l’écho complaisant que les autorités sanitaires donnent aux anti-vaccinalistes, le cas échéant via une « concertation nationale »… Encore assez récemment, une station radio assez importante a annulé mon invitation à la dernière minute au motif que l’émission aurait été supprimée : elle ne l’avait pas du tout été, mais je me suis vu remplacé subrepticement – et sans motif sérieux, compte tenu du prétexte qui m’avait été opposé – par un anti-vaccinaliste réputé, même chez les siens, parmi les plus minables.
[10] On notera la remarquable inculture historique, choquante chez quelqu’un qui aime à se donner l’allure d’un penseur, sous-jacente à l’invocation d’un tel prétexte : comme s’il suffisait de dénoncer leur fausseté pour justifier la répression des opposants…
[11] J. Chapoutot, op. cit. : pp. 31, 50, 56, 58, 63, 64, 103, 120, 144, 148, 151.
[12] L’absence de compassion est la condition nécessaire, sinon suffisante, de l’extermination.
[13] Dans mon expérience plutôt consistante sur le sujet, j’ai vu bien plus d’enfants se retrouvant avec un handicap par suite d’un vaccin défectueux que « en raison d’une absence de vaccin »…
[14] Qui, au jour où s’écrivent ces lignes (20/03/18), s’est déclarée devant les députés « particulièrement attachée à la politique familiale »…
[15] N. Wachtel. La logique des bûchers, Seuil, 2009 : pp. 48, 103, 114, 151, 200-1, 228, 233, 243.
[16] Avec la même inconscience historique, Madame Buzyn se targue que le refus de scolarisation des enfants sera « suffisant comme sanction » (BFMTV, 23/10/17). Elle a manifestement oublié que, dans l’histoire des totalitarismes, le refus de scolarisation a effectivement été utilisé comme une « sanction » très efficace en elle-même : sans même évoquer le souvenir des enfants juifs de ghetto, on sait que le refus d’adhérer aux Jeunesses communistes se soldait, sous l’ère stalinienne, par un refus d’inscription à l’école (S. Coeuré, La grande lueur à l’Est, Paris, Biblis, 2017 : p. 147). C’est aussi l’occasion de relever comme un indice préoccupant de la modernité néo-capitaliste que, pourtant parfaitement légal (jusqu’à nouvel ordre…), le choix parental de scolariser les enfants à la maison est de plus en plus mesquinement remis en cause par tous les moyens, avec la caution empressée de cette grande instance de liberté de pensée qu’on appelle Miviludes (laquelle a plusieurs fois motivé la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme)… Annoncé dans la foulée (La presse, 27/03/18), l’abaissement à 3 ans de l’âge de la scolarité obligatoire apparaît donc comme un moyen supplémentaire de réduire encore, et drastiquement, les prérogatives parentales : tout cela est clairement effrayant mais le jeune Macron était tellement plus séduisant physiquement que Marine Le Pen...
[17] La médicalisation dont est parti le présent article justifie la dévotion des autorités sanitaires actuelles à la brutalité de la mafia médico-pharmaceutique, en évitant de s’interroger sur la réalité humaine de la souffrance (il suffit d’avoir la moindre expérience des expertises judiciaires dans les affaires vaccinales pour apercevoir ce dont je parle). Ce n’est pas forcément un hasard que le registre de la médicalisation (notamment en termes de prophylaxie contre le risque de contagion) ait également saturé la propagande nazie. C’est à l’immense Molière que l’on doit d’avoir caractérisé le moment où, en médecine, le déluge des mots s’est substitué au colloque singulier.
Marc Girard
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