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La méfiance française à l’égard des vaccins est-elle "inquiétante" ?
RÉSUMÉ - On s’intéresse ici à un récent sondage international, pompeusement rebaptisé "étude", qui a permis aux médias de dénoncer une fois encore la "méfiance" forcément injustifiable des Français à l’égard des vaccins. Après avoir inventorié quelques éléments intrinsèques légitimant les plus grands doutes quant à la crédibilité de cette enquête (au moins partiellement financée par l’industrie pharmaceutique), on réunit une constellation de faits facilement vérifiables, clairs, précis et concordants, bien de nature à justifier une certaine "exception française" en matière de vaccino-scepticisme.
Sous un titre dont la neutralité scientifique saute aux yeux – « Notre inquiétante méfiance à l’endroit des vaccins » –, Le Monde (10/09/2016), à l’instar de nombreux autres médias, a popularisé une « étude » (n’ayons pas peur des mots) internationale consacrée à la confiance du public à l’endroit des vaccins [1]. Des 67 pays inclus dans cette enquête, la France s’attribue la palme de la défiance, avec 41% des personnes interrogées réfutant l’idée que les vaccins soient sûrs.
Avant d’inventorier les raisons objectives qui pourraient justifier une méfiance toute particulière des Français à l’égard des vaccins, commençons par un bref commentaire sur la crédibilité a priori [2] de cette « étude ».
Crédibilité a priori de l’étude publiée par EBiomédicine
L’indigence intellectuelle ne pouvant pas triompher à tous les coups, commençons par une bonne nouvelle. De façon quasi contemporaine à cette publication qui inquiète le courageux anonyme du Monde, j’ai eu le plaisir d’apprendre qu’une « étude » – cette fois française, mais d’inspiration assez superposable – avait, conformément à ma recommandation de referee – été rejetée par la revue internationale qui me l’avait soumise. Il s’agissait, selon cette « étude », de déterminer les moyens de surmonter les réticences du public à l’endroit d’un certain vaccin. Mon évaluation s’était limitée à remarquer sèchement qu’avant de rechercher comment les surmonter, il eût été raisonnable d’examiner si l’information chez les non-réticents était meilleure que chez les réticents….
Étude ou document promotionnel ?
Hormis donc l’aplomb terminologique qui autorise à qualifier « d’étude » un simple sondage d’opinion [3], il faut prendre la mesure de la perversité rhétorique promue par ce type d’investigation : la question cruciale – le rapport bénéfice/risque de tel ou tel vaccin précis est-il acceptable ? – s’y voit occultée au profit d’une devinette incongrue, vide de sens quoique prédéterminée – aimez-vous LES vaccins [4] ? Ça rappelle cette séquence désopilante d’Hergé (dans L’étoile mystérieuse) où, dans un contexte de panique collective devant un phénomène météorologique terriblement angoissant, le vieil astronome rompt brutalement le fil de la conversation avec Tintin pour lui demander de façon prodigieusement inattendue : « aimez-vous les caramels mous ? ».
L’implicite du discours
L’implicite d’une telle « étude » saute donc aux yeux et il est tellement caricatural qu’on s’étonne de trouver des gens pour l’assumer avec une telle insolence – pour ne point parler de ceux qui le relaient en l’amplifiant.
Il suffit de se reporter, dans le Grand Robert, à la rubrique Contraires des mots « inquiétant » et « méfiance » pour objectiver l’aberration du préjugé que les plus éminents organes de presse s’appliquent à promouvoir : en replaçant ces contraires en contexte, on reconstitue que ce qui fait scandaleusement défaut, c’est une « rassurante foi à l’égard DES vaccins »… Et les articles consacrés dans la foulée par Le Monde à la promotion des vaccins attestent, en effet, que la dénonciation sans concession des « idées reçues » (sic) sur le sujet relève bien de la foi : « le risque qu’un enfant non vacciné contracte une maladie provoquée par l’agent infectieux pour lequel il n’a pas été vacciné est très largement supérieur au risque de ressentir des effets secondaires » (c’est moi qui souligne – parce que ça le mérite)…
Globalisation géographique
Il y a déjà longtemps que j’ai caractérisé les stratégies de globalisation géographique comme l’un des arguments les plus ridicules de la promotion vaccinale contemporaine [5]. En l’espèce et à supposer que ces populations respectives (toutes incluses dans le sondage) soient correctement informées au sujet des vaccinations, existe-t-il la moindre raison pour imaginer que les Ghanéens ou les Pakistanais, par exemple, aient les mêmes attentes que les Français ou les Suédois ? Dans la négative, à quoi bon comparer leurs réponses, par conséquent ?
Une fois encore, l’inconscient – ou l’idiotie [6] – de Big Pharma et de ses valets peine à dissimuler ses vilaines oreilles qui pointent derrière leurs camouflages ridicules (lesquels ne sont pas, non plus, sans rappeler l’habileté légendaire des Dupond-Dupont en pareille matière…). Il est évident que ceux qui ne rougissent pas à poser des questions aussi absurdes imaginent tout naturellement que le rapport bénéfice/risque de TOUTES les vaccinations est bien établi dans TOUS les pays : rien que de la Science, qu’on vous dit…
Conflits d’intérêts
Deux des auteurs (dont le premier) admettent recevoir des fonds de plusieurs fabricants de vaccins (ce qui ne signifie évidemment pas que ceux des auteurs qui n’ont rien déclaré n’aient pas non plus de liens d’intérêts). Non sans ingénuité (perversité ?), les auteurs concernés prennent soin de préciser que les fabricants n’ont eu aucun rôle « dans la préparation » de l’article, mais s’abstiennent d’évoquer : i/ le rôle que les fabricants ont pu avoir dans l’inspiration et la mise en œuvre du projet [7] ; ii/ les liens financiers unissant les fabricants aux instances censément indépendantes (telles que l’Organisation Mondiale de la santé – hi ! hi !) qui ont directement financé cette enquête minable pieusement rebaptisée en « étude ».
Une méfiance française parfaitement justifiée
Venons-en, désormais, à l’examen des circonstances objectives qui pourraient justifier une certaine méfiance de nos concitoyens à l’égard des vaccins. Il n’est pas nécessaire de viser l’exhaustivité : en bonne logique, il suffira d’exhiber quelques circonstances largement suffisantes, à elles seules, pour fonder un minimum d’agnosticisme peu compatible avec l’élan de foi aveugle dont Le Monde et la plupart des autres médias se font les ardents zélateurs.
L’obligation vaccinale
S’il faut en croire l’article susmentionné du Monde, « la vaccination obligatoire (…) contre la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos a éloigné la maladie ». Comme le savent les visiteurs de ce site, on est déjà en manque de preuves solides (« evidence-based ») concernant l’impact des vaccinations sur le recul des infections visées ; mais tout à son engagement contre les « idées reçues », Le Monde ne s’arrête pas à un tel détail : c’est même l’obligation vaccinale qui a permis un tel éloignement. De la sorte et pour « inquiétante » qu’elle lui paraisse, le quotidien du soir alimente la méfiance des Français : ceux-ci sont quand même fondés à se demander pourquoi ces mêmes maladies se sont tout autant éloignées dans les pays où l’obligation n’existe pas.
L’aporie réglementaire
Nonobstant l’objection authentiquement pharmaco-épidémiologique [8] qui précède, on peut comprendre que les Français – et eux seulement (par opposition, entre autres, aux Ghanéens ou aux Pakistanais) – s’émeuvent de se voir confrontés à la double contrainte [9] de vaccins obligatoires [10] quoique paradoxalement indisponibles…
En vérité, les siestes coquines des Parlementaires intransigeants avec leurs favorites lanceuses d’alerte sont trop torrides pour leur laisser la force de se saisir de ce problème authentiquement législatif. La triste vérité, c’est que Viagra ou pas [11], on ne peut pas bander en permanence : il faut – comme disait Fernand Raynaud – un certain temps pour retrouver ses forces après un week-end d’amoureux à Lourmarin ou une orgie au Club Hippocrate.
Le précédent de la grippe H1N1
Sans revenir sur un historique que les visiteurs de mon site connaissent bien, on ne saurait décrédibiliser les Français d’avoir tiré leurs conclusions du fait que, citoyens de la seule nation développée à avoir massivement boycotté la vaccination contre le H1N1 (pas plus de 8% de la population vaccinée), ils aient néanmoins échappé à la catastrophe sanitaire que les plus éminents esprits de droite comme de gauche (n’est-ce pas Docteur Le Guen [12] ? N’est-ce pas Docteur Emmanuelli ?) leur avait promise.
Pour reprendre le lexique du Monde, il est effectivement « inquiétant » pour les Français d’avoir été l’un des pays les plus dépensiers en achat de vaccins – tout en se révélant l’un des plus indemnes une fois les vaccins en question jetés à la poubelle [13] : ce, même si grâce à Irène Frachon et à ses fans, beaucoup d’énergie médiatique a été consacrée à leur faire oublier ce précédent en forme de révélation sur les turpitudes du monde pharmaceutique…
Vaccination contre l’hépatite B
Hormis dans quelques pays où la dépendance à l’opium est aussi historique que notoire [14], toute personne – experts inclus – baignant « dans une rassurante foi à l’égard des vaccins » sait qu’avec celui-là notamment, il n’y a aucune trace de la moindre toxicité neurologique dans les pays normalement civilisés – nonobstant les 1753 réponses qu’on obtient (le 06/11/16) en allant taper sur Medline une question aussi anodine que « hepatitis B vaccine AND adverse effects (vaccin contre l’hépatite B et effets indésirables)…
Hormis donc l’autisme de ceux qui s’obstinent à clamer que la toxicité de cette vaccination serait un fantasme franco-français, peu semblent s’être avisés du fait additionnel que, sur ce bruit de fond déjà assourdissant d’une toxicité exceptionnelle (parole de pharmaco-épidémiologiste…), il est une raison bien précise pour que notre pays se distingue par un nombre de victimes encore bien plus élevé qu’ailleurs : pour des raisons qu’il serait trop long de détailler ici mais dont le résultat est facile à vérifier, la France a été, quasiment, le seul pays développé à imposer un schéma de rappel tellement lourd que les autorités sanitaires ont fini par le renier au printemps 1998 (quatre injections en primo-vaccination plus un rappel tous les cinq ans, là où les autres pays se contentent de trois injections en tout et pour tout). Or, il n’est pas besoin d’aller suivre des cours de médecine – à l’exemple de certains hystériques du REVAHB – pour comprendre que dans un processus toxique dont le mécanisme le plus probable est celui d’une auto-immunité, chaque injection augmente mécaniquement (et, peut-être, exponentiellement) le risque de réaction indésirable : j’ai d’ailleurs plusieurs observations de personnes ayant raisonnablement bien supporté les premières injections et qui ont, littéralement, explosé à l’occasion d’un rappel… À côté de cette expérience personnelle, tout Français peut constater que quasiment invisible voici 25 ans, la sclérose en plaques s’expose à tous les regards depuis la campagne vaccinale de 1994 : objectivant un brutal triplement-quadruplement du nombre des cas survenus dans les années 1990, les chiffres officiels sont, de toute façon, disponibles pour attester qu’il ne s’agit pas d’une illusion d’optique.
Nul doute que dans une organisation judiciaire NON franco-française – disposant de juges d’instruction compétents (quoique pas forcément « spécialisés ») et où le Parquet n’aurait pas à recevoir ses ordres d’un Garde des sceaux ayant un intérêt personnel notoire à se ménager les barons lyonnais (incluant nommément le fabricant du vaccin français) –, il y aurait eu dans l’enquête sur ce schéma posologique une urgence bien plus impérative que celle consistant à décrédibiliser l’expert qui avait l’audace de le considérer comme problématique...
Le paradoxe des vaccinations en France, c’est l’adhésion forcenée qu’elles suscitent chez la majorité des médecins alors que, à la différence de nos collègues anglo-saxons, la formation médicale d’ici ignore superbement les notions scientifiques de base qui conditionnent une appréhension correcte du problème : recherche clinique, statistiques, épidémiologie… Oh ! je n’ignore pas que depuis quelques décennies, les grimoires médicaux rédigés dans notre langue regorgent de « p » et autres fariboles ; je n’ignore pas que les programmes de fac sont désormais truffés de modules pompeusement dévolus aux « méthodes » de la statistique et de l’épidémiologie. Mais c’est une expérience épistémologique de base que l’on ne remonte pas aussi facilement des siècles de tradition diafoiresque et qu’entre parler scientifique comme on baragouine une langue qui reste étrangère et penser scientifiquement, il y a un abîme – dont les thèmes par essence controversables (la santé publique, la prévention, l’expertise judiciaire…) offrent des illustrations pluriquotidiennes.
Il est même fascinant de constater la spontanéité quasi pavlovienne avec laquelle les médecins qui aiment le plus à se la jouer « scientifique » basculent, à chaque difficulté, vers ce qui représente les deux tares les plus manifestes de leur formation : incapacité de hiérarchiser les sources de façon rigoureuse [15] et arguments d’autorité.
Je ne dis pas que chez les Anglo-Saxons qui obtiennent parfois des taux de vaccination vertigineux, la propagande vaccinale soit plus honnête qu’ici : mais elle est moins ostensiblement débile. Or, et n’en déplaise aux bouffons du Monde qui s’imaginent avoir la compétence pour discriminer le « Vrai » du « Faux » en pareille matière, il s’en faut de beaucoup pour que nos compatriotes soient facilement convaincus par une débilité aussi patente.
Conclusion
La confiance dans LES vaccins n’est pas un article de foi. Dans le pays dont l’une des réalisations historique les plus glorieuses consiste à avoir séparé l’Église et l’État, que l’on trouve de plus en plus de gens pour témoigner d’une certaine « méfiance » à l’égard de la politique vaccinale arrêtée par des autorités indignes ne saurait être un sujet « d’inquiétude » : plutôt un motif d’espérance quant aux limites de la propagande néocapitaliste et de ses relais pourtant profus – qu’il s’agisse des « experts », des professionnels de santé ou des médias.
Dans un prochain article, je reviendrai sur la dernière poussée de démocratie sanitaire qui a affecté notre ministre : la consultation nationale… De nouveau, je m’appliquerai à m’y faire plein d’amis…
PS du 07/11/16
Peu après la première mise en ligne du présent article, une doctorante du Québec me fait passer le message suivant :
« L’auteure principale de l’étude dont parle Girard est Heidi Larson. Elle a fait partie du SAGE Working Group on Vaccine Hesitancy mandaté par l’OMS et formé pour étudier, mesurer et diagnostiquer (oui, oui !) spécifiquement le phénomène de l’hésitation à la vaccination afin de développer des stratégies pour « traiter » cette hésitation. Ève Dubé de l’INSPQ en faisait aussi partie (salaires et subventions de l’industrie pour des projets touchant l’hésitation…). Ils-elles ont même fait un guide:The guide to Tailoring Immunization Programmes (TIP). Increasing coverage of infant and child vaccination in the WHO European Region.
Je parle abondamment dans ma thèse du groupe SAGE, des objectifs et des ramifications. »
Un autre de mes correspondants ajoute :
« Un autre auteur de cette étude avec Larson est Verger. Il a fait l’étude française sur les pratiques et les attitudes des médecins généralistes sur la vaccination qui indique que jusqu’à 43% des praticiens-nes interrogés-ées ne recommandaient pas la vaccination à leurs patients cibles, ce qui serait une représentation de leur propre hésitation face aux vaccins. Plusieurs étaient en désaccord avec les affirmations concernant la sécurité et l’utilité des vaccins… Voir Verger, P. et al. (2015). « Vaccine hesitancy among general practitioners and its determinants during controversies : A national cross-sectional survey in France », EBioMedicine, 2 : 891-897. »
Dès lors, une rapide recherche sur Internet me permet effectivement de retrouver le Groupe Stratégique Consultatif d’Experts (SAGE), mis sur pied par l’Organisation Mondiale de la Santé [16] dans le but parfaitement transparent de vaincre les hésitations des gens concernant les vaccinations en général [17].
Données en PJ du présent article, les « conclusions et recommandations » de ce groupe SAGE sur la réticence à LA vaccination réactualisent cette impression de bêtise triomphante qui ressortait, déjà, de mon précédent contact avec l’OMS à ce même sujet des vaccinations (pardon : de LA vaccination…). Comme illustré par le tableau des pages 3-6 de cette PJ, le seul déterminant « scientifique » pris en considération par nos « experts » concerne le « rapport risques/avantages » qui se voit troussé en deux temps trois mouvements au motif que les rares vaccins jugés problématiques à cet égard ont été retirés du marché : comme déjà proclamé non moins obtusément par mon précédent contradicteur, c’est de la pharmacovigilance ou je ne m’y connais pas… La pharmacovigilance, tenez-vous le pour dit, c’est l’archivage des quelques ratés du passé que l’on n’a pas réussi à camoufler [18]…
Il apparaît donc que le principal facteur pertinent (rapport bénéfice/risque) en matière de vaccination se voit noyé par nos "experts" parmi 21 paramètres plus ou moins incongrus (dont les médias, les lobbys, la religion et les croyances – il n’y a pas encore de rubrique « caramels mous »…) – sachant que le but avoué reste, coûte que coûte de « réduire la réticence à LA vaccination ». On relève notamment que « le fait d’être bien informé ne suffit pas à garantir l’acceptation de LA vaccination » – hélas ! trois fois hélas ! –, tandis que les « idées fausses » ont un détestable potentiel de « faire hésiter » (avec néanmoins l’espoir de faire accepter « quand même » LA vaccination) : quant à l’idée que le fait d’être « bien » informé puisse justifier le refus d’UNE vaccination, on n’a pas de ça à la maison !... Rien que de la rigueur et de la science. Rien que du Vrai comme opposé au Faux pour reprendre la dichotomie subtilement cartésienne du Monde.
À dire vrai, la réputation de l’OMS en matière de corruption et d’incompétence n’est plus à faire [19]. Ce qui compte, en cette époque de « consultation nationale », c’est que confrontés à un document dont l’indigence scientifique sautait aux yeux et dont la finalité promotionnelle n’était même pas dissimulée (« réduire les réticences à LA vaccination »), les médias – au premier rang desquels Le Monde – ont massivement relayé le message comme résultant d’une évaluation dont la crédibilité allait de soi.
Nouvel esprit du capitalisme, vous disiez ?
[1] Larson HJ et al. The state of vaccine confidence 2016 : global insights through a 67-country survey. EBiomedicine, http://dx.doi.org/10.1016/j.ebiom.2016.08.042
[2] C’est-à-dire sans qu’il soit nécessaire d’entrer dans une critique de fond : comme j’ai déjà eu l’occasion de le rappeler en d’autres circonstances, il n’est pas besoin d’avaler un œuf dans sa totalité pour se rendre compte qu’il est pourri.
[3] Alors que les administrations sanitaires n’ont jamais péché par excès de rigueur, le temps n’est pas si lointain où les sondages fournis par les fabricants en lieu et place des études étaient rejetés sans autre forme de procès…
[4] C’est le même type de déplacement occultant qui concentre chaque année l’attention sur le nombre de femmes se soumettant à une mammographie, en lieu et place de la seule question pertinente : utilisée en dépistage, la mammographie permet-elle une réduction de la morbi-mortalité par cancer du sein ? On croit savoir que la réponse est "non", mais déplacer le problème permet de ne pas l’avouer - et de garantir un juteux business.
[5] M. Girard. Alertes grippales – Comprendre et choisir. Dangles, 2009 : 24-5.
[6] C’est une observation clinique facile que quand il est trop compact, l’inconscient rend idiot.
[7] D’expérience, les subventions aux personnes cessent très rapidement dès que celles-ci cessent d’être utiles aux bailleurs de fonds.
[8] Quitte à rigoler, je profite de l’occasion pour indiquer que, jusqu’à preuve du contraire et nonobstant les efforts de tous ceux qui s’acharnent à faire comme si je n’existais pas, je suis l’introducteur en France du terme « pharmaco-épidémiologie » – depuis la fin des années 1980…
[9] Ceux qui ont lu Bateson et ses collègues savent que la double contrainte est un facteur de schizophrénie…
[10] Les peines encourues par ceux qui s’exonèrent d’une telle obligation ne sont pas négligeables, allant de l’amende à la prison, pour ne point parler des menaces sur l’autorité parentale et, plus largement, des obstacles quasi insurmontables à l’inscription des enfants à la crèche ou à l’école.
[11] Surtout quand il est frelaté, comme c’est notoirement le cas avec celui de la médiatisation…
[12] En 2009, je me suis retrouvé sur France 24 face à Le Guen qui n’avait d’autre référence que la « grippe espagnole » de 1918-19 pour alimenter l’affolement des Français à l’occasion de la « pandémie » porcine.
[13] Indépendamment du coût non négligeable pour financer la poubelle, ou de celui consacré à l’indemnisation de l’heureuse minorité qui a bénéficié du vaccin –effets indésirables inclus…
[14] Terney D et al. Multiple sclerosis after hepatitis B vaccination in a 16-year-old patient. Chin Med J 2006 ;119(1):77-9.
Lin J et al. A rare association between hepatitis B virus vaccination and Guillain-Barré syndrome. A case report. Chinese Journal of Gastroenterology 1989 ;6:229-32.
[15] Dans l’article correspondant au présent renvoi, j’aime beaucoup l’ingénuité imperturbable avec laquelle l’auteur conclut sur la nécessité de « [diminuer] fortement le pouvoir de nuisance des lobbys antivaccinaux » (c’est moi qui souligne). À l’instar de Staline ironisant sur le rôle du Pape (« Le Vatican, combien de divisions ? »), j’ai envie de demander : « La Ligue Nationale pour la Liberté des Vaccinations, combien de milliards de dollars consacrés à la promotion et au lobbying ? » (en incluant, dans cette promotion, toutes les investigations de merde rebaptisées en « études » - souvent financées par le contribuable via le crédit impôt-recherche ou d’autres subventions étatiques -, ainsi que les études d’apparence honorable quoique grossièrement falsifiées). On notera en passant que le « lobbying » de la Ligue est tellement influent que cette association n’a même pas été capable de se faire simplement recevoir par la minuscule Sandrine Hurel à l’occasion d’une mission restée dans toutes les mémoires pour sa rigueur, sa largeur de vue et son élévation de pensée…
[16] J’avoue avoir un peu erré, car il existe, depuis 1965, un groupe éditorial également nommé SAGE, dont je reçois certaines revues et qui semble n’avoir aucun rapport avec l’OMS.
[17] Dans la liste des membres actuels, on relève notamment la présence de la suissesse Claire Anne Siegrist, dont la modération, l’impartialité et l’indépendance en matière de vaccinations ne sont plus à démontrer.
[18] Et Dieu sait que tout a été fait pour dissimuler celui du Pandemrix…
[19] Elle a été publiquement documentée lors de la « pandémie » H1N1. N’en déplaise au Parquet de Paris et aux magistrats « spécialisés » du Pôle santé, elle était déjà évidente lors du lancement de la campagne de vaccination contre l’hépatite B, en 1993-4.
Marc Girard
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