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Élargissement des obligations vaccinales : mystérieuse épidémie chez les lanceurs d’alerte
Un lecteur fidèle et attentif m’écrit pour me recommander de remettre dans l’actualité cet article initialement posté le 24/08/17 (voilà bientôt trois ans...), dont il vante l’actualité : "C’est plus particulièrement la partie "pourquoi un tel aveuglement ?" que je trouve intéressante à remettre dans l’actualité, parce qu’il me semble expliquer la vraie raison pour laquelle aucun parti politique, aucun contestataire de la politique vaccinale, etc. ne semble prêt à remettre en cause la légitimité du confinement. Contre le confinement, il y a là aussi une mystérieuse épidémie de mutité chez les lanceurs d’alertes incapables d’apprécier la portée politique de ce scandale." À la relecture, je trouve qu’il a furieusement raison : je reconnais que l’article est un peu long, mais puisque grâce au confinement, vous n’avez rien à faire, autant occuper sainement les neurones que le coronavirus a laissés intacts (provisoirement d’ailleurs)...
MOTS-CLÉS (juste pour voir si vous suivez) : criminalité (pharmaceutique), compétence, conflits d’intérêts, controverse, démocratie, dépolitisation, intimidation, narcissisme
RÉSUMÉ- On s’interroge sur la modération des réactions qui ont accueilli le récent projet gouvernemental d’élargir - et considérablement - les obligations vaccinales en vigueur dans notre pays, malgré les risques d’un tel élargissement et la perspective qu’il ne cesse ensuite de se voir accentué par d’autres obligations encore moins justifiables d’un point de vue médico-scientifique ou économique. On s’interroge d’autant plus qu’aucun des « lanceurs d’alerte » médiatiquement patentés n’avait éprouvé le besoin de la moindre mise en garde relativement à un coup de force pourtant aussi prévisible.
Un rapide inventaire des contributions mises en ligne sur le présent site permet de recenser, depuis janvier 2010, pas moins de 45 articles évoquant comme très préoccupante la menace d’un tel élargissement des obligations vaccinales, et désignant répétitivement la mystification Médiator comme micro-scandale destiné à détourner l’attention des citoyens en attendant que l’administration sanitaire ne passe à l’acte sur ce projet dont les bénéficiaires ne sont ni les bébés, ni les enfants, ni les contribuables de notre pays.
On termine en examinant les principaux facteurs pouvant expliquer l’aveuglement du public par rapport à la stratégie pourtant grossière qui ouvre désormais aux prédateurs du complexe médico-pharmaceutique un boulevard pour réaliser leurs rêves les plus fous.
Table des matières
- Introduction : étrange épidémie de mutité chez les lanceurs d’alerte
- Un élargissement largement prévisible et parfaitement annoncé
- Exposé du problème
- Méthode
- Résultats
- Discussion
- Pour une déontologie d’expertise
- Pourquoi un tel aveuglement ?
- Un échec personnel
- Précipitation
- Narcissisme et dépolitisation
- La peur « d’aller trop loin »
- Révolte interdite
- Conclusion
Introduction : étrange épidémie de mutité chez les lanceurs d’alerte
On ne peut pas dire que la décision d’élargir les obligations vaccinales, annoncée depuis le 26/06/2017, soulève des réactions proportionnées à son potentiel pourtant vertigineux d’inconvénients facilement prévisibles, auquel il convient d’ajouter le risque non moins évident d’un renforcement de plus en plus contraignant une fois testée la capacité de résistance citoyenne à ce coup de force [1]. Exactement comme avec l’évolution – scientifiquement injustifiable – du calendrier vaccinal, mais cette fois avec l’appui de loi et de la force publique, il est facile d’anticiper qu’une fois rassurés sur l’acceptabilité de leur connivence avec la pègre médico-pharmaceutique, nos responsables politiques n’auront aucune inhibition à charger la barque : on verra bientôt l’obligation de se vacciner contre la grippe ou contre les HPV, pour ne point parler de l’élargissement desdites obligations à la population adulte – pourquoi se gêner ?... Et pourquoi limiter les obligations aux vaccins, quand – des échographies obstétricales aux mammographies et autres dépistages foireux, en passant par l’hypercholestérolémie et l’hypertension artérielle – il existe tant d’autres médicalisations qui n’attendent qu’un claquement de doigts de nos dirigeants pour se voir imposées au bon peuple [2] ?
Alors donc que la cote maximale est largement dépassée, on constate que ceux qui ont été promus comme lanceurs « d’alerte » par des médias dont on apprécie chaque jour la lucidité se cantonnent dans un silence qui commence à devenir assourdissant, quand ils ne s’engagent pas personnellement pour promouvoir ce qui est en train de se passer : dès mars 2012, sous l’égide du « Groupe d’études sur la vaccination » mis en place (à l’instigation de qui ?) à l’Assemblée Nationale, Bapt avait été l’un des premiers parlementaires à prendre position pour un élargissement des obligations vaccinales, tandis qu’aussi récemment qu’en juin 2017 (La Croix, 18/06/2017), Rivasi s’est faite le porte-étendard enthousiaste d’une des vaccinations les plus stupides actuellement sur la marché (contre la rougeole), Frachon, quant à elle, s’appliquant à tancer ceux qui s’opposent aux vaccins (« obscurantistes de tout poil au discours délirant ») dans la dernière de ses interventions publiques dont j’ai eu connaissance – j’en passe et des meilleures. De toute façon, on chercherait en vain la moindre mise en garde de ces faux prophètes alors que la situation à laquelle nous sommes arrivés était largement prévisible et parfaitement annoncée depuis longtemps : on pense au dessin humoristique représentant une voyante extralucide supposée « tout » savoir concernant le passé, le présent ET l’avenir – et qui lance à la cantonade un tonitruant « C’est qui ? » quand elle entend frapper à la porte de la roulotte où elle consulte… Le coup de force du nombre d’obligations vaccinales multiplié par 3,7 (excusez du peu) suggère qu’à l’instar de Madame Irma, les « lanceurs d’alerte » sont assez peu clairvoyants dès qu’il s’agirait, justement, d’alerter le public sur les vrais risques qui le menacent dans l’actuel.
Un élargissement largement prévisible et parfaitement annoncé
Exposé du problème
N’en déplaise à l’anti-vaccinaliste pince-sans-rire qui, pas plus tard qu’au printemps dernier, m’écrivait, parmi bien d’autres invectives, « Permettez-moi de vous dire (…) que votre démarche est très éloignée de celle d’un chercheur. Vos idées préconçues ont pris beaucoup trop de place dans votre espace mental », j’aime bien justifier mes analyses par des données dont la vérification est à la portée de tout un chacun.
Dans la présente section, je me propose donc de reprendre celles de mes interventions dûment publiées sur le présent site avant les conclusions du rapport Fischer et qui ont effectivement prévu la récente décision d’élargir les obligations vaccinales en vigueur dans notre pays.
Méthode
Opéré très simplement moyennant une recherche sur le mot troncaturé « obligat* », l’inventaire qui suit n’est qu’une estimation par défaut, puisque y manquent notamment :
- les contributions consacrées aux vaccinations comme mode opératoire préférentiel de la criminalité médico-pharmaceutique, mais qui n’évoquent pas explicitement la question des obligations ;
- les contributions dûment mises en ligne, mais sous forme d’un fichier PDF donné en pièce jointe et non selon le format SPIP (l’interface du présent site) ;
- les interventions publiques (conférences, émissions radiotélévisées) assez nombreuses qui n’ont pas fait l’objet d’une transcription ;
- mes livres.
La présentation qui suit classe par ordre chronologique les contributions identifiées par cette recherche, en renvoyant par un lien hypertexte à l’article complet dont elles sont tirées.
Résultats
"La nécessité d’une vaccination – surtout obligatoire – doit s’évaluer au regard de son rapport bénéfice/risque dans la population visée par une telle obligation.
(...) Médicaments au même titre que tous les autres, les vaccins comportent
tous un potentiel de risque qui peut varier d’une spécialité à une autre : c’est un droit fondamental de tout citoyen de refuser ce risque, même minime, si aucun bénéfice tangible (personnel ou collectif) ne vient le contrebalancer : sur la base de ce qui vient d’être exposé, c’est bien le cas en l’espèce."
"En l’espèce, alors que l’EMEA (l’agence européenne) reconnaissait sans fard que le rapport bénéfice/risque des vaccins antigrippaux n’avait pu être évalué au cours du développement, l’administration sanitaire ne rougit pas de clamer, une fois le produit sur le marché, que les données de la pharmacovigilance « ne modifient en rien » le rapport bénéfice/risque du produit, lequel n’avait justement pas été évalué : c’est dire, avec un parfait cynisme, que ce rapport bénéfice/risque n’a été et ne sera jamais évalué et que ces produits, pour lesquels on a un temps envisagé une obligation vaccinale, sont proprement défectueux au sens légal du terme. Or, cette séquence – développement bâclé sur la fallacieuse promesse d’une pharmacovigilance qui ne viendra jamais – est exactement celle qui sous-tend la proposition de directive modifiant la directive 2001/83/CE qui est actuellement en discussion à Bruxelles : ce projet est proprement effrayant, et la récente histoire des vaccins contre la grippe porcine est l’éloquent prélude de la caricature technico-réglementaire que les lobbies pharmaceutiques cherchent désormais à mettre en place. (...)
(...) Dans la « Préface à l’édition française », datée de février 2009, de son récent ouvrage L’Etat prédateur , l’économiste américain James Galbraith admettait que sa réflexion portait d’abord sur les Etats-Unis tout en postulant qu’elle touchait à une dynamique bien plus universelle. Il n’aura pas fallu plus de deux mois pour le confirmer. Car, ce qui frappe le plus, dans cette histoire grippale dont les enjeux financiers ne sont même pas niés par ceux qui en profitent, c’est qu’à aucun moment, on n’a entendu la voix promotionnelle des fabricants : la publicité de ces produits a été assurée par la voix du Ministre et de ses conseillers, au moyen d’arguments qui, dans n’importe quelle autre situation, eussent été sanctionnés par les instances nationales chargées de contrôler la publicité pharmaceutique. Bien pis : en France, le gouvernement n’a pas craint de recourir à la réquisition, authentifiant ainsi de la façon la plus extrême une mystification sanitaire dont les déterminants lucratifs sautaient pourtant aux yeux. Se trouve dès lors illustrée de la façon la plus éloquente la thèse de l’Américain que la déréglementation, ce n’est pas la loi de la jungle au profit de lobbies : c’est l’appropriation par les lobbies de l’autorité et de la puissance de l’Etat au bénéfice de leur prédation. En l’espèce, on les a donc vus capables de détourner à leur profit la plus extrême des prérogatives de l’Etat dans un pays qui a banni la peine de mort : son pouvoir de contrainte sur les corps – mais au seul bénéfice de la liquidation des stocks."
"C’est bien cette situation lourde de menaces qui a justifié que je descende dans l’arène publique dès que le projet d’une vaccination obligatoire a été évoqué par le gouvernement, en mai 2009."
"Loin de prendre les mesures de police sanitaire qui s’imposeraient pour que cesse ce scandale [d’une indisponibilité du DTP obligatoire pour forcer les gens à utiliser des vaccins non obligatoires], les autorités sanitaires se réjouissent que la couverture vaccinale ait "progressé". Relayées par une presse à la botte, elles n’hésitent pas à présenter cette escroquerie indigne comme un progrès de la raison."
"Un nombre croissant d’internautes me font part de leur intérêt pour mon idée d’écrire aux Parlementaires (député et sénateur) afin de les alerter sur les inquiétantes dérives que tolèrent les autorités sanitaires sous le prétexte d’obligations vaccinales."
"(...) l’escroquerie de la pandémie H1N1 - par ses conséquences iatrogènes dramatiques d’une part, son coût exorbitant d’autre part et la réflexion générale qu’elle a permis enfin - aurait dû être le point de départ d’une ré-évaluation critique des obligations vaccinales traditionnelles. Car si chacun est libre de penser ce qu’il veut des obligations (diphtérie, tétanos, polio) héritées d’une situation sanitaire ancienne sans commune mesure avec l’actuelle mais où les vaccins, de toute façon, ne correspondaient à aucun enjeu financier tangible, il en va bien autrement aujourd’hui où, comme je viens de le rappeler, ces médicaments sont devenus l’un des secteurs les plus lucratifs de l’industrie pharmaceutique : l’entrecroisement de ce constat facilement documentable avec la reconnaissance actuelle de dysfonctionnements gravissimes dans le processus d’évaluation des produits de santé aurait dû appeler un minimum de prudence relativement au risque évident que le processus décisionnel présidant à d’éventuelles obligations nouvelles ne soit parasité par d’insupportables conflits d’intérêts. Or, avec l’obstination bornée et le cynisme implacable dont les responsables et leurs experts font désormais preuve dans toute situation (sanitaire, économique, environnementale, politique...) où ils ont déjà été grossièrement démentis par les faits, on constate la tendance exactement inverse : face à l’indignation pourtant justifiée des citoyens, le recours à la contrainte est de plus en plus ouvertement envisagé. Comme d’ailleurs annoncé d’emblée sur ce site, les rodomontades des procureurs de Médiator sonnent intolérablement faux eu égard au coût financier et au risque iatrogène inhérents à la sidérante irresponsabilité des promoteurs de nouvelles vaccinations obligatoires."
"Jusqu’alors, sur la base d’une épidémiologie tellement patente qu’elle était presque constamment vérifiée par l’expérience, les médecins avaient pris l’habitude de considérer que l’association alcool-tabac était LE grand pourvoyeur des cancers « des voies aéro-digestives supérieures » (en gros : les cancers de la gorge) ; en un rien de temps et grâce à Big Pharma, cet acquis des siècles a changé, ouvrant les perspectives d’une vaccination éventuellement obligatoire de tous les petits garçons : car si l’éducation ne peut garantir leur chasteté à venir, du moins la science moderne permet-elle de les préserver contre les risques de leurs futurs vices…"
"Que les médicaments dangereux (et, plus encore, leurs effets indésirables parfois désastreux) soient protégés par une certaine omerta, cela n’est pas douteux. C’est d’ailleurs l’une des raisons de mon scepticisme à l’égard des « scandales » complaisamment médiatisés, tels que celui de Médiator actuellement en France : car il faut bien comprendre que ceux dont on parle, si choquants soient-ils, ne sont qu’une infime fraction de ceux qui existent. Même si je me méfie des assertions démagogiques à l’emporte-pièce qui ne reposent sur aucune analyse sérieuse (« 80% des médicaments ne servent à rien »), je n’aurais aucune peine à documenter la question que je peux adresser publiquement à nos autorités politiques : pourquoi tant de foin à propos d’un médicament soupçonné d’avoir causé 400 morts en 35 ans, alors que, dans le même temps, vous concoctez un renforcement des incitations, voire des obligations vaccinales à l’endroit de vaccins comme celui dont je viens de parler et dont les effets indésirables graves (scléroses en plaques, pathologies rhumatismales, etc.) ont dû toucher, à la seule échelle de la France, au moins 100 000 personnes ? Et quid de la vaccination contre le H1N1, qui sur le même territoire, a justifié 25 notifications de narcolepsies après une seule campagne : compte tenu de la sous-notification (au moins 90% des cas), cela ferait combien de victimes sur 35 ans ?"
"L’enjeu étant de laisser le champ libre aux "innovations" et de parachever la concentration du monde pharmaceutique entre les mains (je devrais dire : les griffes) de quelques prédateurs dotés désormais de "la taille critique" qui leur permet d’imposer leur loi : imprimer une effarante accélération au processus d’autorisation et obtenir des prix de remboursement exorbitants pour des médicaments nouveaux dont le bénéfice reste à démontrer et dont les risques sont peu ou prou ignorés - quand ils ne sont pas carrément niés [3] - en attendant la prochaine étape qui sera celle d’une prescription cette fois obligatoire [4]..."
"Initialement consacré au seul dépistage du cancer mammaire, le "mois rose" est en passe de marquer la déroute d’une médicalisation délirante - mammographie, bien sûr, mais également vaccination antigrippale ou contre "le cancer" (L’Express, 22/04/17), dépistage du cancer de la prostate, "réforme" du médicament -, justifiant l’exaspération des lobbies qui, renonçant à obtenir l’assentiment des citoyens relativement à leurs grossiers bobards, en appellent de plus en plus aux politiques décérébrés par un lobbying pourtant peu subtil pour passer au stade supérieur de la contrainte avec l’appui empressé d’experts dont les préconisations policières sont bizarrement plus compatibles avec les intérêts de Big Pharma qu’avec la vérité scientifique [5] (...)
"(...) En psychiatrie, on pense évidemment à la sinistre loi n° 2011-803 du 5/07/11, mais il ne faut pas oublier les récentes mesures de réquisition ou les plaidoyers de plus en plus insistants pour un élargissement d’obligations diverses, qui illustrent l’inquiétante vulnérabilité des professionnels de santé en général aux mesures de contrainte (une fois constaté que le préalable du consentement informé est, lui, depuis longtemps, déjà passé à la trappe des accessoires inutiles, dans le silence assourdissant des ordres et associations professionnels - parfois à l’incitation des autorités)."
"(...) les autorités sanitaires tendent de plus en plus (et au mépris croissant du principe pourtant sacré du consentement informé) à se substituer aux forces les plus obscures des lobbies pharmaceutiques pour assurer - par tous les moyens (incluant des remboursements insensés, des incitations choquantes, voire des obligations révoltantes) - la promotion de leurs produits défectueux.
(...) Ce n’est pas la première fois : rétrospectivement, ai-je eu tort de qualifier de "torche-cul" le rapport de l’Assemblée sur le scandale H1N1 - alors que le spectre de nouvelles vaccinations obligatoires s’exhibe avec toujours plus d’indécence ?"
"(...) on n’avait aucune idée précise de la morbidité et de la mortalité liée à cette maladie en France [6]
(...) Ainsi et aujourd’hui, comme parfaitement illustré par le reportage, on peut entendre un professionnel de santé vanter Gardasil avec des arguments promotionnels ("on est sûr que si les patientes sont vaccinées (...) c’est un réel progrès, un progrès majeur de pouvoir protéger contre un cancer par un vaccin - on en rêvait [7]") que n’ose même pas reprendre à son compte le responsable du labo fabricant interviewé juste après, sans que personne n’envisage même qu’une tromperie aussi caractérisée d’un médecin (spécialiste, de surcroit !) appellerait, au minimum, des sanctions ordinales, notamment au regard de l’article R.4127-35 du code de la santé publique qui enjoint au médecin de ne transmettre à ses patients qu’une "information loyale, claire et appropriée
sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose" [8]."
"Sous la houlette d’autorités sanitaires corrompues - mais avec l’appui irresponsable de critiques du système manipulés -, la médicalisation contemporaine marque un terrible retour à la sauvagerie, en fournissant prétexte à la maltraitance des faibles et au rançonnement des pauvres au profit des riches.
Le propos s’applique évidemment à la pharmacothérapie, mais l’inspiration du présent article était de montrer qu’il pouvait s’étendre à la psychothérapie. De même que l’accélération vertigineuse des pratiques médicales vers tout un faisceau de contraintes effrayantes - de la réquisition à l’élargissement des vaccinations obligatoires en passant par la surmédicalisation scandaleuse des sujets âgés - traduit une effarante brutalisation du souci thérapeutique."
"(...) Pensée profondément méprisante, enfin, pour les Parlementaires bornés ou vicieux abonnés aux (com)missions d’enquête et qui - après une petite pause Médiator histoire de laisser aux foules le temps d’avaler la pilule - n’ont rien trouvé de mieux à tirer du précédent pourtant caricatural de la "pandémie" porcine [9] que la recommandation d’élargir les obligations vaccinales !!! [10]
"(...) ça fait très peur...
Trop occupé à glousser comme une vieille fille pieuse adressant des signes d’amitié à ses chanteurs préférés de la chorale paroissiale, Le Canard [Enchaîné] ne s’est même pas rendu compte que - au moment même où les politiques, de leur côté, s’avisent qu’il va falloir élargir les obligations vaccinales après avoir focalisé leur souci des sectes sur les 60 millions de Français qui ont rigolé au spectre de la dernière "pandémie" - ça fait très peur de voir des magistrats présentés comme parmi les plus coriaces du pays venir manger dans la main d’un groupuscule vaccinaliste sorti d’on ne sait où et financé par on ne sait qui, à côté duquel les plus virulents activistes de l’Eglise de Scientologie passeraient pour de doux sceptiques cultivant le doute systématique...
Big Pharma, c’est ça...."
"Il a été dit lors de cette brève émission que l’affaire Médiator n’avait pas vraiment changé les pratiques pharmaceutiques. C’est bien pire que ça, en réalité : d’emblée interprétée sur ce site comme rideau de fumée à visée incantatoire dans les suites de l’escroquerie H1N1, l’affaire Médiator - avec la connivence objective des parlementaires qui prétendent l’avoir dénoncée - s’est soldée par une très significative aggravation des menaces que font peser les lobbies pharmaceutiques sur la santé publique.
Il est patent, par exemple, que sous des prétextes toujours aussi risibles, on - toujours les mêmes, puisque jamais sanctionnés - reparle des risques, forcément considérables, liés à un nouveau virus de la grippe, aviaire cette fois. Il est évident que dans un délai de quelques mois ou de quelques années au maximum [11], on - toujours les mêmes - va nous ressortir le spectre d’une atroce pandémie.
Rien n’a changé, alors ?
Si.
Les décrets pour rendre la vaccination anti-grippale obligatoire sont désormais dans les cartons - avec l’assentiment enthousiaste de nos parlementaires "lanceurs d’alertes" [12]..."
"C’est la mise en ligne de mon article princeps sur la grippe H1N1, le 01/09/09, qui m’attira une demande de livre d’un éditeur que je n’avais encore jamais rencontré jusqu’alors. Mû par un profond sentiment d’urgence [13], je promis de lui rendre un manuscrit complet huit jours plus tard [14] tout en m’engageant néanmoins à faire "un livre qui dure"..."
"Même si la problématique des vaccinations rendues obligatoires dans certaines sous-populations (de professionnels, par exemple) m’a appris qu’en matière de marché pharmaceutique, il n’est pas de petit profit (...)"
"Cela, c’est déjà l’état présent des choses. Mais j’entrevois l’étape prochaine, lorsque, à juste titre rassurés quant à leur impunité, les criminels de la santé vont pouvoir s’en donner à cœur joie non plus simplement pour vendre leurs médicaments abominablement défectueux, mais pour en imposer l’administration à tous via des obligations parfaitement légales – dont il vous restera à garantir l’application coûte que coûte : attendez la prochaine escroquerie pandémique…"
"Historiquement, le présent site a fonctionné en deux temps : dernier trimestre 2004, quand la publication définitive de l’étude de Hernan et coll. a achevé d’objectiver les immenses dangers de la vaccination contre l’hépatite B (et la cruelle injustice imposée aux victimes grâce à une Cour de cassation manipulée par les lobbies au service de Big Pharma), puis fin mai 2009 quand est apparue la menace d’une vaccination obligatoire contre la grippe H1N1."
"Outre les raisons déjà évoquées, la sensibilité exacerbée des gens à l’endroit des conflits d’intérêts qui gangrènent les évaluations sanitaires tient à leur conscientisation d’une démultiplication sans équivalent ailleurs : sous prétexte de "prévention" et pour autant qu’il occupe la bonne place au bon endroit, il suffit de l’assentiment du pire des cons ou du plus corrompu des salauds pour voir entraînées dans des mesures éventuellement contraignantes (vaccinations obligatoires, remboursements conditionnés à des observances antérieures, etc.) des populations (éventuellement la population entière) sans commune mesure avec celles qui seraient concernées par un accident nucléaire ou par une contamination agro-alimentaire. Tout porte à croire que de telles mesures - dont il existe déjà des précédents tragico-scandaleux [15] - ne rencontreront aucune résistance sérieuse chez les professionnels de santé et encore moins chez ceux qui sont supposés les former [16]."
"Quant aux relations de pouvoir et de contrainte, qu’il suffise de penser aux modalités institutionnelles de la PMI, avec notamment le conditionnement de prestations familiales au respect d’un certain nombre de médicalisations pas forcément rigoureusement justifiées – sans parler de l’indisponibilité programmée des vaccinations obligatoires qui, par le fait même et avec la scandaleuse connivence de toute la profession, oblige les parents à exposer leurs enfants à des vaccinations de tolérance extrêmement douteuse hors de tout cadre juridique protecteur. Plus généralement, une fois encore, pensons ne serait-ce qu’à la loi de juillet 2011 sur les soins psychiatriques sous contrainte, ou encore à la très sérieuse menace d’une vaccination obligatoire à chaque escroquerie pandémique, pour constater que les médecins ne se sont décidément pas lassés, bien au contraire, de leurs douteuses relations avec les instances du pouvoir séculier."
"On attend avec intérêt une évaluation du risque cancéreux chez les filles qui n’adoptent pas ces comportements [à risque] – qui les associent encore moins – et qui sont néanmoins visées par les campagnes (parfois : par les obligations) vaccinales échafaudées par les autorités avec le concours d’experts émargeant chez les fabricants…"
"C’est donc dans cet environnement intellectuel et moral exemplaire [tel que celui cultivé par l’Ordre des médecins] que les autorités sanitaires voudraient être prises au sérieux quand elles prétendent bouleverser les obligations vaccinales : on sent que la révolution Médiator est passée par là - pour ne point parler des commissions d’enquête sur la "pandémie" grippale..."
"Dans la même ligne de suspicion à l’endroit des pièges à cons tendus par une administration sanitaire à la solde des lobbies, l’objet du présent article est de montrer – à rebours d’une médiatisation récente célébrant une prétendue « remise en cause des obligations vaccinales » –, que le dernier rapport du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) sur le sujet s’inscrit, au contraire, dans une redoutable stratégie décryptée depuis longtemps et qui consiste, sous couvert de quelques concessions anodines (telles que la levée de l’obligation concernant le BCG) à renforcer les obligations vaccinales les plus folles."
(...) "Autre scandale "objectif" : l’élargissement indu d’indications, parfois via des obligations intolérables (ancien art. L10 du CSP) dont on attend toujours la moindre justification épidémiologique.
Globalement et alors que seuls les naïfs n’ont pas compris que le dernier avis du HCSP vise bien un effrayant élargissement des obligations vaccinales, et certainement pas leur levée, la raison la plus « objective » pour se « méfier » n’a pas changé depuis la scandaleuse campagne de 1994 [17] : dans la mesure où, dans notre pays, l’on n’a pas la moindre donnée épidémiologique fiable sur les maladies infectieuses, sur la base de quoi – de quels indicateurs – est-il possible de fixer une politique de santé publique."
"Hormis le coup de génie commercial consistant à avoir organisé l’indisponibilité des vaccins obligatoires pour forcer les gens à exposer leurs enfants à des vaccins non obligatoires et nettement plus chers, le mode opératoire des financiers n’a pas beaucoup varié depuis : en 2009, on a vu des gamines la goutte au nez transportées par le SAMU, sirènes hurlantes et sous protection de la police…"
"Il y avait a priori plusieurs pistes pour aborder le sujet ["La vaccination aujourd’hui : un débat utile" ?] sur lequel nous nous sommes entendus avec les inspirateurs et les organisateurs du présent déjeuner. Avant de développer celle à laquelle je me suis résolu pour aujourd’hui, permettez-moi d’esquisser rapidement d’autres possibles, ne serait-ce que dans l’espoir d’enrichir la discussion qui suivra mon exposé introductif.
(...) Il y aurait eu, ensuite, la question politico-juridique, incluant les prérequis d’obligations vaccinales, le contrôle de la publicité ou le financement aussi bien des campagnes d’immunisation que des indemnisations en cas d’accident."
"En médecine, je ne recommanderai jamais à quiconque de se fier « aveuglément » à quelque recommandation que ce soit. Pour ce qui est des obligations vaccinales, je pense que si elles avaient une base sérieuse, les autorités n’auraient pas sciemment organisé l’indisponibilité des vaccins « obligatoires » : amusez-vous à aller les chercher en pharmacie (diphtérie-tétanos-polio) – et faites-moi signe si vous les trouvez. À côté de ce scandale patent, je peine également à comprendre la logique d’une obligation à l’endroit de maladies sans contagiosité interhumaine, telles que le tétanos (qui n’est d’ailleurs pas inscrit sur la très officielle « Liste des maladies réputées contagieuses »). Si nos Parlementaires étaient moins bêtes ou moins corrompus (les deux n’étant pas incompatibles), LA grande leçon des commissions d’enquête consacrées au scandale H1N1 aurait dû être qu’il y avait désormais des conflits d’intérêts trop évidents pour légitimer la moindre obligation vaccinale : malheureusement, ce n’est pas le chemin que l’on a pris depuis…"
"C’est contraint et forcé par une actualité effrayante que je devais réactiver ce site quatre ans et demi après, au printemps 2009, quand la menace apparut d’une vaccination obligatoire contre le H1N1. Depuis lors et bon gré mal gré, je me suis contraint à un minimum de régularité dans mes contributions."
"Non seulement le Conseil Constitutionnel a refusé – comme évidemment prévisible – de déclarer anticonstitutionnelles les obligations vaccinales, mais il a justement fourni un « avis général » exprimé de façon assez large pour justifier désormais toute extension desdites obligations et tuer dans l’œuf toute question (même formulée, cette fois, de façon intelligente) par quoi on pourrait envisager de s’opposer à une telle extension. Ce n’est pas une défaite, c’est une déroute."
"Si le Professeur Joyeux prétendait apporter une contribution utile au piège grossier des obligations vaccinales, il aurait dû intervenir de toute son autorité dès avril 2009, disséquer le scandale de la pandémie H1N1 pour en conclure qu’à cet inconcevable niveau de corruption, c’est la notion même d’obligation vaccinale qui n’était plus tenable (...).
(...) la très professorale pétition d’Henri Joyeux a d’ores et déjà débouché sur des résultats exactement contraires à ses objectifs affichés :
-* malgré l’accumulation des preuves, elle a fourni un nouveau prétexte pour globaliser dans un mépris indistinct la critique de ceux qui s’emploient à dénoncer, mais avec des arguments sérieux, la criminelle dérive de la politique vaccinale française ;
-* elle a fait régresser la conscientisation récente de la population relativement aux risques et aux dangers des obligations vaccinales (...)"
"Quoique, en l’absence d’une justice sanitaire [18], le scandale de la vaccination des enfants contre l’hépatite B pourrait occuper à lui seul le volume d’un livre (...)
(...) On notera en passant que cette "facilité" à atteindre les nourrissons via les exigences de la protection maternelle et infantile est, à l’exclusion de toute évaluation épidémiologique sérieuse, la seule justification du calendrier vaccinal démentiel concocté, pour le plus grand bénéfice de Big Pharma, par ses larbins du CTV (sous les applaudissements de Prescrire). Grâce aux consultations "obligatoires", on est certain d’avoir les bébés sous la main dans les premiers mois, et le calcul consiste simplement à charger la barque un maximum au rythme de ces consultations : cette maximisation des injections dans l’espace de temps le plus bref possible est la seule rationalité du calendrier vaccinal, et je mets publiquement le CTV au défi de me contredire sur ce point.
"(...) malgré l’incertitude, les ordres de grandeur vont de soi : par exemple, quand les anti-vaccinalistes se répandent en Te Deum triomphalistes au prétexte qu’au moment où se mettaient en place les politiques de vente de produits comme Gardasil (plus de 400 € l’immunisation) ou les vaccins anti-HPV (90 millions de doses rien que pour la France), cela aurait été une immense victoire que l’abolition de l’obligation vaccinale avec le BCG (vendu au prix exorbitant de 5,56 € le flacon de 10 à 20 doses)".
"J’ai même vu le cas d’un croupier de casino, lui aussi soumis à l’obligation [de vaccination contre l’hépatite B] : il faut dire que relativement à une maladie réputée sexuellement transmissible, le gars en question se voyait quotidiennement forcé à user d’une longue queue…"
"[Selon Marisol Touraine] l’épisode de la grippe A (H1N1) de 2009, (…) a incontestablement marqué un tournant.
Quel tournant ?
- Celui où les plus hautes autorités de l’État, ministre de la santé en tête, ont cessé de proclamer n’importe quoi ?
- Celui où, ces mêmes autorités se sont engagées à ne plus mettre la force publique au service des lobbies – par exemple en abandonnant l’idée pernicieuse d’obligations vaccinales, a fortiori celle d’une réquisition ?"
" On conclut sur une nouvelle mise en garde concernant l’évident objectif de nos autorités, à savoir élargir des obligations vaccinales déjà bien problématiques.
(...) Depuis lors et nonobstant les manœuvres de diversion menées sous la houlette niaise ou perverse des Frachon, Bapt et autres « lanceurs d’alerte » éventuellement auto-proclamés, je le dis depuis des années : il est en train de se préparer quelque chose de terrible avec les vaccinations."
"Voler les gens en les trompant ? Que l’on pense à la situation honteuse où, sous prétexte de vaccination "obligatoire", mais limitée à seulement trois principes anciens et peu onéreux, les gens sont conduits totalement à leur insu à exposer leurs enfants à des spécialités vaccinales multivalentes hors de prix, avec un bénéfice incertain et un risque certain, parfois vital [19].
Rançonner les gens contre leur gré ? Qui a oublié ce précédent récent - que je persiste à considérer comme le plus incroyable dans toute l’histoire pourtant continûment inconcevable de la grippe porcine - où, alors que 90% au moins de nos concitoyens avaient choisi de boycotter le vaccin antiH1N1, les autorités n’ont pas hésité à mobiliser la force publique pour, via une mesure de réquisition, tenter le tout pour le tout en vue de liquider les stocks au seul bénéfice des fabricants ?
(...) De la sorte, la médecine se trouvera la première activité humaine à avoir accompli le rêve ultime du capitalisme sauvage : réduire les gens au statut de fourmis tout juste bonnes à travailler jusqu’à l’épuisement pour payer du fruit de leur misérable salaire des biens qui n’auront d’autre utilité que remplir les poches de ceux qui les fabriquent.
(...)
Enfin réalisé sous l’impulsion de Big Pharma, ce rêve ultime du capitalisme passera forcément par l’officialisation d’une novlangue confondant santé et thérapeutique, rançon et bénéfice, solidarité et esclavage.
Depuis G. Orwell, on sait que l’avènement d’une telle novlangue implique forcément le contrôle d’une Police de la pensée : il est tristement évident que mes confrères, dans leur immense majorité, ne se feront pas prier pour jouer ce rôle [20].
Ils ont déjà commencé, d’ailleurs : pensez au mois "rose" qui s’annonce...
En attendant la prochaine alerte grippale..."
"À la veille de la remise (12/01/16), par Madame Hurel, de son rapport consacré aux obligations vaccinales, on revient sur les éléments d’ores et déjà disponibles qui permettent de tenir cette mission pour une grossière mystification, visant simplement à élargir les obligations vaccinales déjà exceptionnelles dans notre pays.
(...) En tout cas, les éléments qui viennent d’être rapidement récapitulés sont d’ores et déjà suffisants pour confirmer ce que j’avais soutenu d’emblée, à savoir que le prétendu « débat national sur la vaccination » annoncé par M. Touraine (Le Moniteur des pharmacies, 08/03/15) à l’occasion de la mission confiée à S. Hurel n’était qu’une mystification d’ailleurs fort maladroite, destinée à justifier l’abominable projet que – malgré mon absence flagrante de « crédibilité » – je dénonce depuis un certain temps, à savoir qu’en dépit (ou à cause) de la Bérézina « pandémique » de 2009-10 (incluant le scandale de la réquisition), les autorités françaises sont fermement décidées à passer à la vitesse au-dessus en renforçant les obligations vaccinales.
"En réaction au désordre causé par la récente mission Hurel, le présent article reprend, sous forme synthétique, les principales objections que l’on peut opposer à la politique vaccinale actuelle de nos dirigeants et à leur volonté criminelle d’élargir des obligations qui devraient appartenir au passé."
"S’il faut en croire l’article susmentionné du Monde, « la vaccination obligatoire (…) contre la diphtérie, la poliomyélite et le tétanos a éloigné la maladie ». Comme le savent les visiteurs de ce site, on est déjà en manque de preuves solides (« evidence-based ») concernant l’impact des vaccinations sur le recul des infections visées ; mais tout à son engagement contre les « idées reçues », Le Monde ne s’arrête pas à un tel détail : c’est même l’obligation vaccinale qui a permis un tel éloignement. De la sorte et pour « inquiétante » qu’elle lui paraisse, le quotidien du soir alimente la méfiance des Français : ceux-ci sont quand même fondés à se demander pourquoi ces mêmes maladies se sont tout autant éloignées dans les pays où l’obligation n’existe pas.
"De même qu’on l’avait fait à propos de la mission confiée à Madame Hurel sur les vaccinations, on commence par inventorier les éléments de fait qui autorisent à ridiculiser par avance les conclusions de la « concertation citoyenne » sur LA vaccination organisée cet automne par la Ministre de la santé : on souligne, notamment, que comme avec le rapport Hurel, ces conclusions ont été fixées... par avance – en toute démocratie, cela va de soi. On s’interroge ensuite sur ce qui s’oppose à ce qu’une telle mauvaise foi si fortement marquée de niaiserie ne soit pas clairement dénoncée comme telle par les plus farouches opposants aux vaccinations, et on est alors amené à regretter qu’en pareille matière, la bêtise et l’incompétence soient si contagieuses.
(...) « Concertation citoyenne » dont les résultats sont connus avant même qu’elle n’ait été mise en œuvre, la dernière initiative du ministère de la santé vise simplement à occulter une violence collective (les obligations vaccinales) sous le masque d’une consultation personnalisée.
(...) Sans entrer plus avant dans ce sujet forcément polémique, il suffit de relever le contraste frappant entre l’obstination bornée des autorités françaises à vouloir élargir les obligations vaccinales au prix de n’importe quelle filouterie et, d’autre part, la mise en scène antagoniste d’une consultation citoyenne censée accréditer le mythe d’une « démocratie sanitaire ».
" (...) on montre que, grâce au récent arrêt (08/02/17) du Conseil d’État sur la disponibilité des vaccinations obligatoires, est en train de se réaliser le « coup de force tant redouté » d’un élargissement des obligations vaccinales. Une fois encore, on tire un coup de chapeau bien mérité aux anti-vaccinalistes pour la remarquable contre-productivité de leur action.
(...) En fait, le Conseil d’État n’a mis en demeure le ministre de la santé ni d’abolir les obligations vaccinales, ni de réintroduire coûte que coûte l’introuvable DTP, et il suffit de lire la réaction de Marisol Touraine (L’Express, 15/02/17) pour constater qu’elle a bien entendu cet arrêt comme l’incitation à élargir lesdites obligations"
"On conclut que l’élargissement des obligations vaccinales, régulièrement évoqué sur ce site depuis 5 ans, est en bonne voie, dans la logique d’une criminalité médico-pharmaceutique qui, après le piteux scandale de la pandémie porcine, a repris du poil de la bête grâce à la mystification Médiator.
(...) Dès le mois de mai 2012, en plein brouhaha sur la « réforme du médicament » dont nous étions redevables à la Sardine de Brest [21], j’évoquais en passant et comme allant de soi un élargissement de cette forme de brutalisation médico-pharmaceutique que sont les obligations vaccinales."
Discussion
Au total, sur une période de sept ans et demi (du 24/01/2010 au 16/06/2017, soit juste avant l’annonce officielle de Buzyn), pas moins de 45 articles ont été mis en ligne sur le présent site qui traitaient, d’une façon ou d’une autre, de la menace d’un élargissement des obligations vaccinales. À cet inventaire déjà impressionnant, il convient d’ajouter les interventions publiques – plutôt nombreuses du printemps 2009 à l’hiver 2010 – où j’ai obstinément évoqué cette menace des contraintes vaccinales. Il convient également d’y ajouter, par exemple, mon livre Alertes grippales où, dénonçant comme iniques les mesures contraignantes décidées par la Chancellerie dans un contexte d’intimidation fondée sur l’escroquerie H1N1, j’écrivais :
" (...) l’énormité des mesures envisagées relativise beaucoup toutes les autres qui pourraient passer par un minimum de contrainte : à partir du moment où, au pays des droits de l’Homme, les plus hautes autorités judiciaires envisagent placidement des mesures « liberticides » pour cause de pandémie, on ne va quand même pas chipoter sur le principe d’une vaccination obligatoire…"
C’était, faut-il le rappeler, en octobre 2009 - voici donc exactement huit ans (à un moment où les anti-vaccinalistes n’avaient pas encore consommé toutes les bouteilles de champagne ouvertes pour célébrer la suspension de l’obligation vaccinale contre le BCG)...
Répétitif par nécessité, l’argumentaire de ces interventions tournait autour du triptyque suivant.
- À cause de leur prodigieuse rentabilité, la promotion des vaccins est devenue le mode opératoire préférentiel de la criminalité médico-pharmaceutique.
- Après avoir testé diverses stratégies promotionnelles (incluant une campagne « universelle », deux menaces de pandémie [aviaire, porcine], diverses promesses d’une vie sexuelle sécurisée…) ainsi qu’une réquisition, la pègre médico-pharmaceutique, soutenue par le pouvoir, en est logiquement arrivée à l’option de la contrainte, qui est effectivement la plus radicale pour maximiser les ventes.
- Imprévu par les responsables, le tragi-comique précédent de la fausse pandémie H1N1 ayant brutalement contribué à décrédibiliser les promoteurs des vaccinations, il importait, durant quelque temps, de détourner l’attention du public via une histoire aussi anodine que Médiator, mise en scène grâce à l’engagement personnel aussi inépuisable qu’inespéré d’une parfaite idiote utile parvenue à cristalliser sur sa personne d’autant plus de suffrages (incluant ceux de politiques prêts à tout, d’experts corrompus, voire de représentants des fabricants) que son discours ne remettait en cause rien de sérieux.
Cette incontestable répétitivité de mon argumentation au sujet des obligations vaccinales conforte objectivement la hargne de l’anti-vaccinaliste déjà évoqué ci-dessus qui, parmi d’autres attaques, m’adresse celle-ci :
« Je vous l’ai DÉJÀ dit, cela vous conduit à toujours écrire le même article au fil des années et des décennies. Ce n’est pas parce que le monde ne bouge pas mais parce que vous n’évoluez pas. Vous vous êtes vous-même ligoté. » [c’est moi qui souligne]
Étant – comme je l’ai déjà signalé – affligé d’une phobie de la redite, je suis moi-même accablé d’avoir à dire et à reprendre les mêmes arguments (sinon « le même article ») : mais est-ce une tare quand on a vu juste depuis le début ? Je souhaite aux anti-vaccinalistes de se « ligoter » autant que moi dans leur analyse de la médicalisation moderne dont ils sont eux-mêmes des acteurs d’autant plus empressés qu’ils n’ont aucune conscience de leurs contradictions - et que jusque voici encore très peu (quelques semaines), ils tenaient la levée de l’obligation vaccinale par le BCG (entre 5 et 50 centimes l’immunisation) comme l’une de leurs victoires décisives [22]…
- Qui peut nier, aujourd’hui, que mes vaticinations apparemment incongrues sur l’élargissement des obligations vaccinales ont bien fini par se réaliser ?
- Notoire pour quiconque se tenait tant soit peu au courant de l’actualité internationale, la question des conflits d’intérêts avait été inscrite dans la réglementation pharmaceutique française dès le milieu des années 1995, puis introduite dans le débat public (et, du même coup, signalée à la justice) par mes soins dès novembre 2002 (date à laquelle un de mes rapports d’expertise sur le vaccin contre l’hépatite B a été médiatisé). Que, plus de huit ans après, cette question ait été présentée comme une nouveauté sous le dérisoire prétexte Médiator confirmait que sur ce sujet comme sur bien d’autres, il était urgent de ne rien faire. L’excitation regrettablement contagieuse d’Irène Frachon autour de ce thème déjà recuit illustrait simplement que (comme elle l’a d’ailleurs reconnu depuis) elle n’avait encore jamais réfléchi au problème jusqu’alors [23]. Depuis, je n’ai pas compté le nombre de projets réglementaires ou législatifs béatement médiatisés au motif qu’on allait voir ce qu’on allait voir avec les conflits d’intérêts – pourtant censément résolus depuis la « réforme » inspirée par notre Bécassine brestoise.
- Qu’en 2017, on n’ait pas hésité à nommer ministre de la santé quelqu’un qui affirme publiquement qu’on est suspect d’incompétence si on n’est pas subventionné par l’industrie pharmaceutique confirme, s’il en était encore besoin, que le pseudo-scandale Médiator était bien arrivé à date de péremption – et que la voie était bien libre pour relancer le projet d’élargir les obligations vaccinales… Jusqu’alors, l’argument – que je m’étais attaché à réfuter tant à la télé que dans la presse médicale internationale [24] – était que les collaborations avec l’industrie pharmaceutique couronnaient inéluctablement l’excellence (quand vous êtes bon, les détenteurs de l’argent finissent forcément par avoir recours à vos services)… Passée inaperçue à ma connaissance, la perversité additionnelle de Buzyn consiste à avoir inversé l’argument en soutenant quasi textuellement que ceux qui n’étaient PAS rémunérés par l’industrie pharmaceutique étaient peu ou prou des minables : c’est à des riens comme ça qu’on mesure la portée du tapage Médiator si on ne l’avait pas encore appréciée… C’est également à de subtiles mutations de cet ordre qu’on peut mesurer la pertinence de ma prophétie – à l’époque scandaleuse – qu’après la révolution Médiator, la situation du monde médico-pharmaceutique serait « pire qu’avant » : j’avais, depuis toujours, entendu des collègues soutenir que s’ils bénéficiaient des largesses de l’industrie pharmaceutique, c’est parce qu’ils étaient bons, mais je n’avais encore jamais entendu proférer que ceux qui n’en bénéficiaient pas étaient nuls…
La répétitivité potentiellement agaçante de mes mises en garde s’éclaire aussi des circonstances suivantes (qui transparaissent du verbatim reconstitué ci-dessus). N’étant un obsessionnel ni du complot, ni de l’anti-vaccination, j’ai été néanmoins répétitivement ramené à ce risque des obligations vaccinales en travaillant sur des sujets apparemment sans rapport, concernant, par exemple, les conflits d’intérêts, la législation pharmaceutique, la mammographie, les soins psychiatriques sous contrainte (ICI ou LÀ), la corruption des associations, les détournements de la solidarité nationale, la misogynie médicale, la prise en charge de « l’autisme » ou la jobardise de la presse, fût-elle supposée satirique. En fait, la centralité de cette question des obligations au milieu de sujets aussi divers tient au fait qu’il est difficile de réfléchir à la médicalisation de la société sans y apercevoir, d’une façon ou d’une autre, la puissance énorme de la pègre médico-pharmaceutique qui y dicte sa loi, avec ses modes opératoires les mieux rodés : tomber sur une promotion vaccinale quand on investigue les modalités de la médicalisation contemporaine, c’est comme découvrir les kalachnikovs à l’œuvre dès que l’on prétend enquêter sur le milieu marseillais – ça coûte quasiment rien et c’est super efficace même quand on n’est pas un as de la truanderie (et Dieu sait que la plupart des scientigourdes à la manœuvre dans le monde vaccinal ne sont pas, non plus, des as…).
Pour une déontologie d’expertise
N’en déplaise aux fâcheux et aux aigris qui ne savent critiquer autrement qu’en projetant sur autrui leur médiocrité, avoir eu raison avant les autres ne me cause aucun plaisir, mais relève, à mes yeux, d’une déontologie d’expertise élémentaire : se prétendre expert, en effet, c’est revendiquer, sur tel ou tel sujet, une compétence significativement supérieure à la moyenne et, pour autant qu’on se limite à son domaine d’expertise, c’est la moindre des choses que d’y être dans les premiers à avoir raison. Lorsqu’il m’arrive de lister des problématiques où le bien-fondé de mes analyses s’est trouvé indubitablement confirmé, ce n’est pas pour « me la jouer » comme les minables m’en font reproche, mais pour satisfaire à l’exigence épistémologique et morale imposant de rendre des comptes sur les responsabilités dont on a eu la charge [25]. Pour le dire d’une autre façon, cela peut me consterner d’avoir eu tort (car cela signifie que j’ai manqué à mon devoir de compétence), mais avoir eu raison sur les domaines où je prétends disposer d’une expertise me paraît relever de la normalité exigible.
De plus et comme j’ai déjà eu l’occasion de le développer, se déclarer au service de la Vérité n’est en rien revendiquer d’avoir systématiquement raison.
« Viser une position de Vérité, ce n’est pas prétendre avoir toujours raison : c’est simplement affirmer que rien – ni les menaces, ni les sévices, ni les promesses, ni le risque de mauvaise réputation, ni la correction politique – n’est susceptible d’en dévier la quête. »
L’espèce permet justement d’illustrer que quand on se met dans une telle disposition d’esprit, même vos erreurs peuvent aboutir à faire progresser la vérité. En effet, à relire mes contributions récapitulées plus haut, je suis forcé de reconnaître que j’ai souvent présenté la vaccination antigrippale comme le candidat le plus prévisible à un élargissement des obligations : sur ce point précis, je me suis trompé – du moins pour l’instant… Cependant, si j’ai pu être induit en erreur à ce sujet, c’est que l’essentiel de la propagande des autorités de ces dernières années a concerné la grippe : il va de soi qu’en raison de sa récurrence annuelle et de la pression des délais (laquelle offre une justification facile à l’excès de débraillé qui préside au développement), la grippe et sa prévention représentent une promesse d’eldorado dans l’eldorado. Dès lors donc que les autorités ont bizarrement exclu des prochaines obligations la maladie à propos de laquelle elles ont le plus communiqué, on est forcément conduit à une alternative qui en dit long sur la crédibilité desdites autorités :
- ou bien la grippe est bien une priorité de santé publique, et qu’elle ait été – pour l’instant… – omise de la liste des obligations atteste que la motivation de celles-ci n’a rien à voir avec les vrais problèmes sanitaires ;
- ou bien la grippe n’est pas assez significative pour justifier – pour l’instant – une obligation, et on s’étonne que les autorités aient consacré tant d’énergie à affoler le public avec une maladie aussi anodine…
QED [26].
Pourquoi un tel aveuglement ?
Un échec personnel
L’objet du présent article n’est donc pas d’accréditer que le Dr Girard serait plus malin que les autres quand il s’est contenté de faire son devoir, mais plutôt d’essayer de comprendre le mécanisme qui peut expliquer la durable et impressionnante cécité collective à l’endroit d’une menace (élargissement des obligations vaccinales) qui, comme démontré par le récapitulatif qui précède, me paraît relever de l’évidence : il y a d’autant moins de place pour l’autosatisfaction béate dans ce contraste désolant que si l’on mesure le temps que j’ai passé sur le sujet et les exceptionnels sévices que m’a valu cet engagement scientifico-politique, la tonalité affective de mon constat serait plutôt celle d’un immense échec personnel.
Afin de célébrer ma décision récente de faire valoir mes droits à la retraite, mes enfants ont organisé une petite fête familiale pour laquelle ils ont eu l’idée de réaliser une sorte de poster récapitulant, sous forme humoristique, les principales étapes de ma carrière. L’affrontement avec l’industrie pharmaceutique et avec la justice française y est, bien entendu, représenté en bonne place – mais ce qui m’a le plus touché de la part de ces témoins de première main, c’est le titre qu’ils ont spontanément donné à l’ensemble, à savoir et textuellement : « Marc Girard – Une vie ou l’Humble Vérité… ». Cette évidence d’humilité aux yeux de ceux qui étaient aux premières loges (y compris pour les conséquences matérielles de ma ruine financière) compense la méchanceté de tous les connards bornés qui se confortent dans la veulerie de leur aveuglement en dénonçant hargneusement ma supposée arrogance. J’ai déjà dû le dire sur le présent site – je ne sais plus –, mais je ne souhaite à personne l’expérience potentiellement suicidaire de se retrouver à avoir raison tout seul [27] contre l’immense majorité quand on n’a aucune propension personnelle à la mégalomanie ou à l’insociabilité : s’il s’agit de théoriser – en « chercheur » justement – cette expérience biographique terrible, je dirais que j’ai probablement trouvé le modèle de ce qui intrigue tant les psychiatres, à savoir la souffrance schizophrénique – la souffrance de la dissociation…
Pour l’heure, essayons d’analyser les causes de l’aveuglement qui a empêché la plupart des gens – experts inclus – d’apercevoir la menace qui s’est concrétisée le 26/06/2017.
Précipitation
Certes, la tendance actuelle du capitalisme est à la gloutonnerie et donc à la précipitation [28], mais il faut garder la tête froide : judicieusement cultivée par les médias sous le prétexte de l’actualité, la précipitation dans l’analyse compromet sa pertinence. En l’espèce, l’énormité attendue du retour sur investissement valait bien un minimum de patience chez les profiteurs du secteur vaccinal. Il était évident, par exemple, que le lamentable ratage H1N1 imposait un minimum de temps mort dans la propagande vaccinale, et ce fut justement la fonction de la comédie Médiator que d’occuper les gens sur cette durée. De la même façon, il fallait être naïf ou ignorant pour imaginer que la précipitation intéressée du gouvernement et du Parlement à concocter, en quelques semaines, une « réforme du médicament » indigente allait anéantir en quelque façon des conflits d’intérêts qui n’avaient cessé de s’aggraver malgré une législation vieille de quinze ans.
La fonction de diversion dévolue à Médiator se reconstitue également d’une observation plus personnelle. En 2009-10, j’étais relativement habitué aux plateaux télé et la pertinence – largement confirmée par l’expérience – de mes analyses sur la pseudo-pandémie H1N1 autorisait à anticiper que cette (modeste) présence médiatique se conforterait. Or, c’est exactement l’inverse qui s’est passé – incluant ces émissions où, dûment invité, je me voyais prié au dernier moment à rester chez moi (pour mon plus grand bonheur personnel, d’ailleurs, car rien ne m’a plus pesé que l’exigence de représentation médiatique). Il est assez facile de vérifier que cet ostracisme objectivement injustifiable sur la base de mes performances passées se situe à la charnière 2010-11, c’est-à-dire au moment où, là encore en avance sur la suite, j’ai pris fermement position pour dénoncer la pseudo-affaire Médiator comme une pauvre plaisanterie comparée aux vrais problèmes de la délinquance médico-pharmaceutique…
Il suffit de se reporter au verbatim qui précède pour constater que mes premières contributions publiques ici recensées remontent à plus de sept ans, sachant qu’elles ont été précédées par des expertises judiciaires dont les premières étaient encore antérieures d’une dizaine d’années. On voit bien que le calendrier d’une analyse sérieuse n’est pas celui de parlementaires incapables de justifier leur action passée et, à ce titre, pressés de se faire mousser avant une nouvelle élection… Il faut un minimum de recul pour appréhender intelligiblement la terrible perversité du néocapitalisme – et c’est bien à empêcher ce recul que travaille la presse (pourtant par nature propre à faciliter l’archivage du passé et sa mise en perspective) avec sa promotion des histrion(ne)s pourvu qu’ils/elles soient décervelé(e)s et sa mise en scène du spectaculaire pourvu qu’il soit insignifiant.
Au passage – et puisqu’il s’agit de philosopher en vrai –, on me permettra de souligner l’exigence morale qui sous-tend l’impératif de s’inscrire dans la durée : il faut avoir la patience d’endurer les sarcasmes, les insultes, l’ostracisme, parfois les menaces ou même les sévices avant de voir ses analyses confirmées par le temps qui a passé…
Narcissisme et dépolitisation
J’ai toujours pensé que la prérequis central d’une bonne psychothérapie, ce n’est pas la compétence technique du thérapeute : c’est le courage moral du patient. Il faut un sacré cran pour aller voir de près ce qu’on avait trouvé plus expédient de congeler dans l’inconscient, à savoir la souffrance née de la confrontation obligée avec les autres, à commencer par les parents [29]… C’était déjà vrai du temps de Freud, mais on n’a pas idée, aujourd’hui, du génie prodigieux que le néocapitalisme peut déployer pour détourner l’attention des vrais problèmes et cantonner les gens dans une oralité forcenée caractérisée, justement, par une indifférence aux autres naguère inconcevable. Quand éclataient autrefois des révoltes frumentaires qui conduisaient des gens affamés à dévaliser les accapareurs (à une époque où il ne fallait pas grand-chose pour envoyer les misérables à la potence), même les forces de l’ordre étaient sidérées par la dignité de ceux qui volaient le grain pour le remettre à la disposition de la communauté [30] : aujourd’hui et comme on l’a vu récemment dans ce même Royaume-Uni, quand une révolte éclate chez des misérables qui ne sont quand même pas au bord de l’inanition, c’est pour voler de l’alcool, des Iphones ou des Ipad – bref, des ustensiles avec lesquels on peut se faire plaisir tout seul… Le nouvel esprit du capitalisme a bien travaillé – et Marx ne l’avait pas envisagé sous cet angle…
Avec sa focalisation sur le corps réduit à ses fonctions physiologiques élémentaires, la médicalisation apparaît comme un outil essentiel pour l’extinction des dernières solidarités interhumaines. Je ne compte pas le nombre de gens qui m’écrivent pour me dire peu ou prou : « Dr Girard, vous dites des choses très intéressantes et très belles sur le narcissisme contemporain. Mais dans tout ça, vous oubliez l’essentiel : ET MOI ? Et qu’est-ce que vous avez à me proposer pour mon cholestérol ? Qu’est-ce que vous pensez de cette méthode allemande qui permet de remplacer la mammographie par l’analyse d’une racine de cheveux ? Et est-ce que je peux fractionner en deux prises mon antihypertenseur qui me donne des aigreurs d’estomac ? Et quid de la vaccination contre la fièvre jaune qu’on prétend m’imposer avant mon prochain voyage organisé ? »
Je concatène un peu, mais n’invente rien. Au terme d’un compte rendu bref, mais plutôt élogieux consacré à mon livre Médicaments dangereux – effectivement le brûlot le plus incandescent que j’aie jusqu’à présent allumé contre la médicalisation –, JL Martin-Lagardette me reproche « [la] grande « faute » de ne pas proposer grand-chose comme remède » (Ouvertures, 13/03/12). Mais lorsque vous recommandez à un nouvel arrivant de ne pas fréquenter après telle heure tel quartier mal famé de la ville, il vous remercie de l’information sans dénoncer comme une « grande faute » votre incapacité assumée d’y rétablir l’ordre et la loi… On n’attend pas du rédacteur en chef d’un journal qui suinte à chaque page de références sur les médecines « douces », sur les traitements « alternatifs », sur les compléments alimentaires, etc. qu’il comprenne que la médicalisation que je dénonce, ce n’est pas juste la prescription de médicaments fabriqués par Big Pharma et lui seulement, ni l’épreuve - récemment dénoncée - du toucher vaginal : c’est une focalisation démentielle des contemporains sur un corps dispensé de toute disposition altruiste (qu’elle relève de l’entraide entre les hommes ou de la jouissance offerte au prix de la générosité physique) [31]. Est-ce un hasard si, chargé en 2007 d’une enquête consacrée aux obligations vaccinales, ce même Martin-Lagardette avait rédigé son rapport après s’être confusément interrogé sur les bénéfices (des fois qu’on puisse y gagner quelque chose en termes de survie) et les risques des vaccins, mais sans jamais apercevoir ce qui a été le point de départ de ma propre réflexion : le potentiel effrayant de ces objets technologiques de « prévention » dans un monde où le prétexte de « la santé » a ringardisé toute préoccupation authentiquement politique ? Nos ancêtres s’interrogeaient sur l’au-delà, sur ce que l’on doit à autrui, sur l’instruction des pauvres, sur la possession des moyens de production et sur le partage de la valeur ajoutée : Narcisse contemporain se demande avec anxiété s’il fera caca demain à la bonne heure, si ce sera dur ou liquide – tandis qu’assis sur la cuvette des chiottes, il feuillettera avec passion toute revue du même type que celle dirigée par Martin-Lagardette afin d’y trouver le dernier produit-miracle susceptible de régulariser son transit intestinal (ou d’apaiser son colon irritable) [32].
La question des obligations vaccinales porte à son acmé le sens tragique de la vie moderne, chez des hypocondriaques par nature broyés entre l’espoir d’un gain de survie même minime, la crainte d’un effet indésirable même bénin et leur horreur de sales gosses à l’endroit de tout ce qui pourrait apparaître comme une contrainte…
La peur « d’aller trop loin »
Penser la médicalisation comme la forme la plus élaborée de dépolitisation dans la culture du narcissisme, c’est en même temps expliquer « l’échec personnel » auquel je faisais allusion plus haut. Combien de fois n’ai-je entendu : « tu vas trop loin »…
Comme clairement illustré par le compte rendu précédent de Martin-Lagardette, c’est chaque fois la même réaction : les gens sont d’abord séduits par une critique qui vise juste, car elle émane d’un professionnel compétent ayant chèrement gagné son indépendance, mais ils freinent des quatre fers dès qu’ils commencent à se rendre compte que partie de problèmes apparemment très matériels et qui intéressent tout le monde (tels que les effets indésirables des médicaments [33]), elle conduit tout naturellement à une remise en cause radicale du système, d’autant plus effrayante que, comme je viens de le dire, elle n’est pas sortie d’une théorisation fumeuse, mais qu’elle s’est constituée à partir de constats réels à la portée de tout le monde, pour s’élaborer ensuite par abstractions successives dont tout un chacun peut reconstituer – et vérifier – chaque articulation. La conduite à tenir à partir de ce moment dépend de l’interlocuteur : soit il affecte de ne pas comprendre la portée de ce que je dis vraiment (« On ne comprend RIEN à ce que vous écrivez », m’avait lancé Bapt avec colère), soit il décide de me rayer de la liste de ses contacts. Soit les deux...
C’est ici qu’intervient le reproche récurrent de mon « agressivité » : on me donne acte de dire des choses intéressantes, mais on se déclare lassé – voire outré – par l’agressivité plus ou moins incontrôlable qui gangrène mon propos. À dire vrai, s’il m’arrive de comparer la tonalité générale de mes articles avec celle qui prévaut sur la Toile, je reste perplexe. Même sur des sites amis, je perçois souvent une agressivité directe à l’égard des personnes dont je n’ai vraiment pas l’impression qu’elle soit dans mes pratiques. Ainsi, alors que j’ai immédiatement dénoncé son rôle et son irresponsabilité, il a fallu plusieurs années pour que je me permette d’évoquer nommément Irène Frachon : personne, par exemple, ne semble s’être rendu compte que dans un article où j’évoquais ma conversation téléphonique avec « l’un des principaux protagonistes » de l’affaire Médiator, c’est précisément d’elle que je parlais – usant comme je le fais assez souvent et comme le permet la langue française (n’en déplaise aux féministes) du masculin de fonction (LE professeur, LE ministre…) pour anonymiser la personne dont je parle. Ayant, comme je m’en suis expliqué depuis, conscientisé que mon évitement quasi compulsif des querelles de personnes nuisait à l’intelligibilité de mon propos, je me suis peu à peu résigné à être plus précis dans l’identification des personnes que je vise. Mais même dans cette nouvelle perspective, le nombre assez incroyable de gens qui persistent à me tenir pour l’un de ses compagnon de route (voire : un disciple…) me laisse penser que je n’ai pas dû être trop forcené dans la critique de la marionnette brestoise. Pas plus tard que le 4 août dernier, l’excellent Michel de Lorgeril ne craignait pas d’écrire sur son blog : « Quelques fois, il suffit d’un seul pour faire bouger des plaques tectoniques : Marc Girard, Michel Georget, Irène… ». Ça fait quand même assez drôle de se voir associé dans une communauté d’engagement à quelqu’un dont on n’a cessé de dénoncer la puérilité, l’incompétence et l’irresponsabilité : on doit trouver sur la Toile des prises à parti nettement plus expéditives que les miennes…
On pourrait multiplier les exemples, mais ce n’est pas utile car on voit parfaitement la véritable nature du reproche concernant ma méchanceté naturelle ainsi que mon « absence de bienveillance ». En hypertrophiant jusqu’à l’absurde l’agressivité que je suis supposé porter aux personnes, mes critiques transmuent une dénonciation radicale portant sur le système et qu’ils ne veulent pas entendre (car ils en sont les acteurs à part entière) en une agressivité plus ou moins pathologique à l’endroit de personnes qui n’en sont que des symptômes en soi anodins. Je n’ai pas la moindre animosité à l’endroit d’Irène Frachon qui m’indiffère totalement comme personne ; en revanche, j’estime – et je démontre – que son action publique a été extrêmement profitable aux lobbies pharmaceutiques initialement ridiculisés par les développements imprévus de leur mystification H1N1 (une fausse alerte, une rentabilité honteuse, des narcolepsies catastrophiques pour les victimes comme pour les contribuables…).
C’est Dominique Dupagne qui fournit la clé du reproche bizarre concernant mon agressivité prétendument incontrôlable. Sitôt après avoir relancé mon site en pleine alerte H1N1, je constatai que mes contributions étaient dûment répertoriées sur le Club des Médecins blogueurs conçu et alimenté par Dominique Dupagne grâce à un engagement personnel qui mérite au passage d’être salué (ai-je besoin de préciser que je n’avais entrepris aucune démarche pour être admis dans ce club ?). Au bout d’un certain temps, mes contributions disparurent mystérieusement du site : sans que j’aie entrepris la moindre démarche pour réintégrer ce club, il remonta à mes oreilles que l’excellent DD identifiait mes contributions avec du « vomi », ce qui m’amusa assez pour que j’y allusionne brièvement sur mon site. En foi de quoi, l’intéressé eut le scrupule de m’adresser personnellement la mise au point suivante.
« Je n’ai pas dit que ce que tu écrivais sentait le vomi. J’ai regretté ce besoin que tu as de vomir sur tout le monde. Te retirer du club n’a pas été une décision facile car tes écrits sont intéressants. Mais une telle agressivité était inacceptable et ma tolérance m’a valu des reproches que j’ai trouvés justifiés.
J’ai pourtant gardé ***[un blogueur ami dont le niveau d’agressivité verbale me paraît nettement plus élevé que le mien], qui m’agresse régulièrement, comme quoi je ne censure pas... »
Tout est dit dans cet échange pourtant minuscule : l’agressivité à l’endroit des personnes – même quand elle est « régulière » – n’appelle aucune censure, mais pour forcément impersonnels qu’ils soient (puisque je ne connais ni d’Ève ni d’Adam les auteurs des reproches transmis à DD), mes propres écrits sont « intolérables » – c’est le mot…
Or, si mes écrits ne visent pas les personnes, ils ne peuvent que concerner le système. Et s’ils apparaissent « inacceptables » à de courageux anonymes qui n’ont même pas la décence d’en proposer une réfutation à la loyale, c’est que les intéressés se sentent partie prenante du système que je dénonce. Est-ce un hasard si, plusieurs années après, l’homme qui assumait comme parfaitement « justifiée » une censure aussi caractérisée n’a eu besoin que de quelques jours pour déclarer publiquement « la messe est dite » et s’engager à soutenir la mesure d’élargissement des obligations vaccinales qu’il prétend avoir « vivement combattue » ? C’est une sérénité (que ne connaît manifestement pas Irène Frachon) de mesurer, au fil du temps, la constance et la cohérence des inimitiés qu’on suscite…
Révolte interdite
Si la notion de « criminalité pharmaceutique » n’a pas attendu Irène Frachon pour faire l’objet de nombreux développements chez ceux qui ont une authentique familiarité avec le monde du médicament, je crois sans forfanterie avoir la paternité de l’expression « criminalité médico-pharmaceutique » qui vise à illustrer mon idée ancienne que même les fabricants les moins scrupuleux seraient quasiment réduits à l’impuissance s’ils ne pouvaient se reposer sur les médecins et sur leurs prescriptions pour faire avancer leurs affaires. En ce sens, on ne peut s’étonner que comme illustré par le message de Dupagne, mes positions exaspèrent les confrères qui vivent du système et qui l’entretiennent au titre de leur gagne-pain. C’est toujours un amusement de reconstituer qu’en plus de 30 ans, j’ai eu à répondre à de nombreuses invitations d’instances pharmaceutiques, judiciaires, scientifiques ou littéraires (dont la prestigieuse université d’Oxford), mais jamais médicales alors que la médecine est quand même ma profession la plus officielle : de mémoire la seule fois où je me suis vu invité à parler dans une fac de médecine, ce fut à l’invitation des juristes au cours d’un colloque interdisciplinaire consacré à la médecine légale…
Cependant, il suffit de vaquer sur la Toile pour constater que mes censeurs les plus acerbes ne se recrutent pas exclusivement chez des médecins, mais qu’ils peuvent également s’incarner chez l’internaute lambda. Il suffit, également, de consulter les chiffres de vente de mes ouvrages pour constater qu’ils intéressent peu – c’est le moins que l’on puisse dire [34] : celui susmentionné consacré aux médicaments dangereux ainsi que le précédent consacré aux vaccinations (sujet d’actualité, pourtant…) ont purement et simplement été envoyés au pilon par un éditeur manifestement incapable de les vendre…
La première hypothèse, qui en satisferait plus d’un, c’est que je suis juste un minable ou que je ne sais pas écrire : pourquoi pas ? Une seconde hypothèse me paraît cependant plus inspirante : mes dénonciations excèdent même les limites pourtant larges de la médicalisation et renvoient, objectivement, à un inextricable enchevêtrement d’incompétence et de corruption – ce que j’ai désigné depuis longtemps comme « les invariants » des scandales contemporains.
Il va de soi que se désincarcérer d’un système aussi humainement dissolvant n’est pas seulement difficile : un peu à la façon dont les nazis obligeaient leurs prisonniers à s’entretuer, le système tel qu’il fonctionne désormais impose la participation active, voire enthousiaste, des individus [35]. Pour se risquer à établir l’inventaire de ses pièges nombreux, il faudrait un courage moral d’autant plus immense que le néocapitalisme s’y entend à merveille à séduire les gens par leurs instincts les plus bas et les plus immatures : quel couple contemporain serait prêt à tenter l’expérience d’un authentique érotisme « nu à nue » – c’est-à-dire dans l’intimité et sans le moindre recours à la médecine ou aux médecins ? C’est tellement plus confortable de se convaincre qu’en s’exposant ou en exposant l’Autre à d’inconcevables saloperies mécaniques ou chimiques pour le plus grand bénéfice des actionnaires, on promeut quelque « libération » que ce soit - et qu’on fait la nique aux curés [36]… C’est tellement plus confortable de ne pas comprendre [37] que dans un système diaboliquement pervers où tout se tient, chaque geste de chacun d’entre nous est susceptible d’en conforter l’abomination : par exemple en promouvant une palanquée de médecines "douces" comme alternative aux médecines "dures" sans qu’il apparaisse le moins du monde que les deux ont pour fonction de conforter les gens dans une obsession du corps et de la physiologie au détriment de toute réflexion politique [38].
Courage moral, donc, mais également courage tout court. Il y a effectivement quelque chose d’effrayant dans l’intuition que – selon d’ailleurs une tradition historique bien établie – s’opposer à un système qui « marche sur la tête » (j’ai entendu l’expression dans la bouche d’un ancien ministre) démasquera forcément la sauvagerie d’institutions dont la raison d’être est justement de préserver le système, si fou soit-il : pour avoir personnellement expérimenté la façon incroyable dont on peut se voir privé des garanties les plus élémentaires du Droit [39], je crois savoir ce dont je parle… C’est tellement plus confortable de se convaincre qu’il suffirait d’un claquement de doigts de n’importe quelle gourde pour faire la révolution ; ou encore d’une « alerte » à lancer par ci par là pour tout changer radicalement [40], [41].
Conclusion
Le secteur vaccinal ne serait pas devenu un eldorado en si peu d’années si ses responsables n’avaient pas réussi en pratique à imposer déjà nombre d’obligations de fait : de la crèche à l’université, l’Américain moyen serait impitoyablement exclu s’il ne s’était pas exposé à une liste de vaccinations dont on ne sait pas si elle doit faire rire ou pleurer. Mais en ce domaine comme en d’autres [42], le capitalisme international sera redevable à la patrie de Robespierre de la French touch consistant, cette fois, à carrément inscrire dans le marbre de la Loi que les citoyens sont désormais forcés d’acheter des biens dont ils n’ont nul besoin et dont la dangerosité devrait aller de soi [43] .
Pour prendre la vraie mesure de cette mutation historique, on aurait besoin d’esprits affutés qui ont suffisamment pensé la genèse et la dynamique du capitalisme : ils existent [44], indubitablement, mais sont surtout occupés à réclamer comme un « droit » qui irait de soi la prise en charge par la solidarité nationale des derniers gadgets de la médicalisation – à commencer par les vaccins contre tout et n’importe quoi.
[1] Coup de force certes redouté depuis longtemps, mais particulièrement effronté compte tenu du nombre déjà impressionnant de ratés qui ont scandé la politique vaccinale française depuis plus de 20 ans.
[2] Sachant que même si l’autoritarisme capricieux du jeune Macron finit par en devenir comique à force d’inconcevabilité dans l’excès, on n’a pas eu besoin de cette caricature d’enfant-roi pour commencer d’apercevoir la soumission des politiques aux prédateurs de la santé publique et aux profiteurs de la solidarité nationale.
[3] Faut-il rappeler le précédent des vaccins anti-H1N1 ?
[4] "Pourquoi ne pas rendre les vaccins obligatoires ?" (Le Figaro, 12/09/11) : pourquoi pas, en effet, surtout quand l’auteur de la proposition n’est autre que l’expert qui n’a pas craint de démentir la moindre alerte "narcolepsie" avec les vaccins antigrippaux (Le Parisien, 23/09/10) ?...
[5] "Pourquoi ne pas rendre les vaccinations obligatoires ?" Le Figaro, 11/09/11.
[6] Ce qui en dit long sur la rationalité qui avait présidé à l’obligation de vaccination chez les professionnels de santé (en 1991), puis sur une campagne universelle de vaccination (en 1994).
[7] Si le gynéco en question avait un minimum de mémoire, il se rappellerait que, 15 ans auparavant, la promotion de la vaccination contre l’hépatite B reposait exactement sur le même argumentaire : où est le "réel progrès" ?
[8] Là encore, le secteur vaccinal apparaît comme le domaine de pratique médicale qui occasionne le plus régulièrement - on pourrait écrire : le plus systématiquement - des violations déontologiques caractérisées, avec ces médecins aujourd’hui innombrables qui préfèrent mentir aux parents plutôt que d’affronter en professionnels la scandaleuse pénurie des vaccinations obligatoires, quand encore ils ne s’autorisent pas à carrément vacciner les gens à leur insu, ou par la contrainte...
[9] Joint au souci tristement actuel d’une inquiétante perturbation de l’épidémiologie rougeoleuse évidemment imputable à une promotion vaccinale irresponsable.
[10] Assemblée Nationale. Groupe d’études sur la vaccination (mars 2012).
[11] Les actionnaires n’aiment pas attendre...
[12] Et dans le silence assourdissant des professionnels eux aussi "lanceurs d’alerte" qui, depuis près de deux ans, témoignent d’un engagement médiatique inépuisable - unanimement salué même par les plus solides soutiens des lobbies de santé - pour crédibiliser que la principale menace médico-pharmaceutique pesant sur les contemporains s’appellerait Servier : c’est vrai, au fait, qu’une grippe, ça peut toujours tomber sur les poumons...
[13] Justifié a priori par les menaces de vaccination obligatoire qui pesaient encore à ce moment et, a posteriori, par le drame des narcolepsies post-vaccinales
[14] Pour tenir ce délai d’enfer, j’avais quand même pu exploiter de nombreuses notes ou manuscrits d’articles rédigés au cours des mois et des années précédentes.
[15] Songeons à l’indisponibilité des vaccins obligatoires - qui détourne la loi au profit des fabricants de produits dont la défectuosité n’est plus à démontrer. Songeons également à cet ancien gouverneur du Texas qui a réussi à imposer l’obligation de vacciner les garçons par Gardasil (alors que l’intérêt de ce vaccin n’est même pas démontré chez les filles !), quelques mois avant de se voir grassement recruté par le fabricant...
[16] Lors du colloque d’Angers, non content de déplorer - sans la moindre preuve - les "milliers de morts" auxquelles sont supposées avoir conduit des mesures de restriction (lesquelles ?) à l’endroit des vaccinations, l’expert de l’ANSM a cru bon de me contredire - une fois de plus sans la moindre preuve - en regrettant le coût humain et financier censément considérable lié à la désaffectation des gens à l’endroit du vaccin contre la grippe saisonnière. Toujours dans la contradiction relativement à mon propos visant les risques du virage excessivement préventif pris par la médecine moderne, il a péroré attendre avec ravissement les médicaments qui permettraient de tout prévenir et de lui épargner ce à quoi il prétend avoir passé l’essentiel de sa vie : soigner des gens malades.
Il faut prendre la mesure sidérale d’un propos aussi inepte chez un hospitalo-universitaire en fin de carrière, cumulant les fonctions d’enseignant et d’expert auprès de l’administration - surtout lorsqu’il se revendique interniste, c’est-à-dire pratiquant la spécialité vers laquelle on se tourne le plus naturellement quand un individu développe une maladie auto-immune. J’ai déjà eu l’occasion de montrer qu’à raison de 3 déterminants antigéniques sur une espérance de vie moyenne de 80 ans, l’immunisation quasi systématique contre une maladie aussi banale que la grippe se solderait à elle seule par 240 immunisations, alors que je mets quiconque au défi de garantir l’innocuité d’une telle débauche d’immunisations, notamment en regard du risque le plus évident d’une vaccination, à savoir celui d’une pathologie auto-immune. Mais ignorer ce risque déjà majeur en fantasmant une prévention contre tout et n’importe quoi - le diabète et les pathologies endocriniennes, les accidents cardio-vasculaires, les cancers (tous les cancers...), les malformations congénitales, les désordre mentaux, les effets attendus du vieillissement, etc. - c’est passer les bornes du délire promotionnel, tout en s’asseyant résolument sur les principes les plus sacrés de la prudence hippocratique et en occultant radicalement l’évidence - pourtant "scientifique" - de la iatrogénie : comment prétendre imposer à tous le risque d’effets indésirables pour leur épargner celui d’une pathologie qui, hormis le décès, ne concerne qu’une fraction - parfois minime - d’entre eux, surtout quand on a l’expérience de la pauvreté des analyses de tolérance dans les essais cliniques et de la nullité de la pharmacovigilance une fois le produit sur le marché ? Que, au sein d’une faculté de médecine, un responsable sanitaire de premier plan puisse soutenir - et avec une arrogance qui n’admet pas de réplique - de telles énormités sans déclencher instantanément un tollé n’est pas un indicateur rassurant quant à l’avenir de la santé publique...
[17] M. Girard. Alertes grippales. Comprendre et choisir, Dangles, 2009 : chap. 5.
[18] L’inamovible juge qui a présidé au lamentable plantage de toutes les affaires récentes de santé publique, – incluant celle-ci –, confiait en riant que lors de la campagne scolaire, elle avait elle-même fait vacciner ses enfants, en croyant que c’était obligatoire. Pour avoir les procès « exemplaires » promis par les plus hautes autorités judiciaires, il serait utile de former les magistrats à la notion « d’obligation » – ou, du moins, de ne pas confier les affaires qui comptent aux juges qui voient des « obligations » là où il n’y en a pas, tout les méconnaissant quand il y en a…
[19] Cette escroquerie sans nom - qui fait fi, entre autres, des principes déontologiques les plus sacrés - étant, comme de bien entendu, avalisée par le silence assourdissant des instances ordinales.
[20] L’un des "experts" qui s’est le plus notoirement trompé sur la grippe porcine ne vient-il pas de publier dans les colonnes du Figaro (12/09/11) une interview intitulée : "Pourquoi ne pas rendre les vaccins obligatoires ?". Pourquoi pas, en effet : au lieu d’avoir quelques centaines de cas de narcolepsies chez l’enfant (compte tenu de la sous-notification et de la mauvaise foi des autorités dans le décompte des cas), on en aurait juste quelques dizaines de milliers...
[21] Vous savez : celle qui a bouché le port…
[22] On peut d’ailleurs prédire sans risque qu’une fois débarrassés de cette vieille formulation à deux balles et qui ne rapportait rien, les fabricants vont nous sortir une prodigieuse innovation antituberculeuse, testée on ne sait trop comment, que les anges gardiens de l’administration sanitaire ne manqueront pas d’inscrire au chapitre des nouvelles obligations - évidemment justifiées par le "retour" de la maladie. Comme me disait encore récemment un anti-vaccinaliste omniscient par vocation : "Vous n’avez visiblement rien compris à l’affaire du BCG"... Celui-là, qui se trémoussait d’aise à l’idée d’avoir été "entendu" par la commission Fischer & Co, a "visiblement" TOUT compris...
[23] Compte tenu de l’identité et des fonctions de ses supporters les plus médiatiques, rien ne permet de penser qu’elle y ait sérieusement pensé depuis : quand on s’attire le soutien du président du LEEM ou des pires crapules de l’ANSM dans une croisade contre l’industrie pharmaceutique et la corruption des experts, il faut s’interroger sur sa crédibilité...
[24] Girard M. More queries about H1N1 scandal, Br Med J, 2010, 341 : 268.
[25] Lorsque j’étais expert judiciaire, j’ai dû être l’un des seuls à user de la disposition, très difficile à faire respecter en pratique, autorisant le technicien à se faire communiquer copie des jugements rendus au vu de ses avis (art. 284-1 du CPC) : il me paraissait essentiel, en effet, de vérifier sur pièces si mon expertise avait contribué à éclairer les juges ou, si au contraire, ils en avaient rejeté les conclusions pour telle ou telle raison.
[26] Quod erat demonstrandum : ce qu’il fallait démontrer…
[27] Et qui peut nier que sur cette question des obligations vaccinales, comme sur quelques autres aussi facilement documentables, j’ai eu raison ?…
[28] Et on peut même postuler qu’il y a là une menace pour le système bien plus sérieuse que les soviets.
[29] Il n’y aurait pas de névrose s’il n’y avait pas les autres...
[30] E. P. Thompson : « L’économie morale de la foule anglaise au XVIIIe siècle ». In : Les usages de la coutume, Paris 2015 : 251-428.
[31] Contrairement à que se plaisent à imaginer ceux que ne veulent pas voir plus loin que le bout de leur nez en confondant « solidarité » et « sentimentalisme », les révoltantes exhibitions du « mois rose » ou les pantomimes grotesques du Téléthon illustrent parfaitement cette révocation post-moderne des plus nobles dispositions du corps humain à l’entraide : quitte à montrer qu’on a du souffle ou des biscoteaux, il serait plus utile (mais plus exigeant, aussi) de s’engager à véhiculer régulièrement des enfants myopathes ou à secourir effectivement dans leurs tâches quotidiennes les femmes écrasées par les effets secondaires d’une chimiothérapie. Mais ce serait aussi moins télégénique – et, globalement, moins profitable aux actionnaires…
[32] Le lien de réciprocité entre narcissisme et dépolitisation s’objective, notamment, dans la tendance à tenir pour un allié objectif n’importe quel bouffon pour autant qu’il se déclare ennemi de vos ennemis. La remarquable contre-productivité de la contestation anti-vaccinaliste (malgré la balourdise des lobbies pro-vaccinaux) tient notamment à cette consternante immaturité. Ce constat d’une stratégie dramatiquement nulle s’étend à tous ceux qui limitent leur horreur de la médicalisation aux excès de pouvoir de la médecine académique, tout en gobant des aliénations nettement plus caractérisées : on voit comme ça des gens qui aiment à se poser comme boycottant LA médecine alors que, du matin au soir (week-ends inclus...), ils sont dans une surconsommation délirante de soins via les homéopathes et autres soignants "parallèles", les pédo-psychiatres qui les convainquent que leurs gamins mal élevés sont juste des "surdoués", les médecins scolaires jamais en retard d’un PAP (plan d’accompagnement personnalisé) permettant d’esquiver les questions qui pourraient fâcher, etc.
[33] J’ai raconté ailleurs que quand, en 1988, j’ai publié mon premier grand article sur la contraception orale dans une revue de large diffusion, j’ai instantanément reçu une invitation sur France Culture : à mesure que progressait notre conversation téléphonique, mon interlocutrice s’est rendue compte que derrière un exposé assez érudit des faits disponibles, il y avait une réflexion plus approfondie sur les dérives dont témoignaient les faits en question. Elle s’est empressée de raccrocher sous un vague prétexte, et je n’ai plus jamais entendu parler d’elle.
[34] Je ne compte pas le nombre d’interlocuteurs bienveillants, voire amis, qui, après avoir réclamé à cor et à cri tel ou tel de mes écrits, se cantonnent après réception dans un silence pesant, évocateur d’une gêne difficilement surmontable par rapport à un contenu qui n’est manifestement pas celui auquel on s’attendait : un peu comme une pieuse paroissienne réclamant à son directeur de conscience un livre d’édification spirituelle et découvrant, en le feuilletant, qu’il est saturé d’images pornographiques... La pornographie étant, si j’en crois mon dictionnaire, la "représentation de choses obscènes", il y a effectivement quelque chose d’obscène dans le fait d’exhorter les contemporains à s’auto-palper un peu moins obsessionnellement...
[35] La médicalisation est un cas d’école : à l’instar de Rivasi, même ceux qui prétendent objecter aux diktats d’Agnès Buzyn ont des idiosyncrasies qui les conduisent à promouvoir tel ou tel vaccin, selon leurs incompétences ou leurs présupposés plus ou moins conscients. Et, comme je l’ai montré récemment, les exceptionnels anti-vaccinalistes radicaux qui proscrivent tous les vaccins sont, de toute façon, les consommateurs effrénés d’une médicalisation qui n’a rien à envier à celle qu’ils prétendent rejeter.
[36] Postérieure de quelques semaines à la mise en ligne du présent article, la réaction des plaignantes au classement sans suite des enquêtes pénales consacrées aux pilules de 3e et 4e générations offre une pathétique illustration de mon propos. Confortées dans leurs doléances par des avocats moins prompts à qualifier juridiquement de façon précise qu’à « porter plainte » à tout hasard, elles sont de la sorte convaincues que leur préjudice renvoie forcément à la faute des autres, mais sans qu’on sache précisément ni laquelle, ni lesquels. Dans leurs protestations outrées à l’échec aisément prévisible de cette action « judiciaire » (n’ayons pas peur des mots…), on chercherait en vain la moindre réflexion sur le processus par lequel des (dizaines de) millions de femmes ont pu abandonner au complexe médico-pharmaceutique la plus sublime et la moins médicale de leurs fonctions corporelles : jouir et faire jouir un Autre. Furetant sur d’autres forums (voire sur les mêmes), on trouve bien quelques lamentations tant sur l’inconfort de la contraception orale (de toutes les contraceptions orales) que sur l’indélicatesse ou le machisme de leur(s) gynécologue(s), mais c’est en vain que l’on chercherait la moindre tentative pour mettre en lien ces diverses problématiques. La « dépolitisation », c’est justement cette indifférence à l’endroit de l’impératif consistant à reconnaître les liens objectifs entre des problématiques apparemment distinctes : ces problématiques dont les « experts » de tout poil s’échinent, justement, à vous faire oublier qu’elles pourraient avoir le moindre rapport entre elles (de la même façon que, dans un autre domaine d’actualité, d’autres meilleurs-experts affectent d’ignorer le lien pourtant patent entre les taux de chômage idéalement bas du « modèle » allemand et l’explosion de la pauvreté dans ce pays…).
[37] Grâce, éventuellement, à la théorie du complot - qui attribue opportunément à la faute des autres (et des autres exclusivement) la responsabilité des scandales contemporains.
[38] L’intérêt d’une réflexion politique transparaît, notamment, de l’impuissance rageuse où sont acculés les jeunes parents par rapport à des obligations dont ils perçoivent le caractère scandaleux, mais qui conditionnent l’accès de leurs enfants en crèche ou en maternelle. Pour replonger cette impuissance en contexte, il convient de se rappeler que, béatement médiatisé comme une "émancipation", l’asservissement des femmes à la logique du travail salarié comble un fantasme de patrons apparu depuis le 18e siècle : d’où une première question qui fâche, concernant le rôle des féministes dans cet asservissement des femmes à l’entreprise (et dans la promotion du travail salarié comme moyen de reconnaissance personnelle). Une deuxième question potentiellement conflictuelle concerne la façon dont, manipulés (et financés) par Big Pharma, les activistes gays ont obtenu en un temps record l’effondrement des principes d’évaluation pharmaceutique qu’on croyait intangibles à l’apparition des trithérapies anti-VIH : effondrement dont sont directement sorties les procédures de « fast track » qui permettent la mise sur le marché à peu de frais d’invraisemblables spécialités vaccinales. Et quitte à élargir le cercle de ses ennemis, on pourrait également évoquer la réorganisation de l’école vers l’enseignement de l’ignorance (Michéa, 1999) qui permet de comprendre la façon dont les contemporains (dont un grand nombre de « bacheliers-avec-mention » - défense de rire) peuvent se faire mener en bateau par toutes sortes de scientigourdes, de déconneurs ou de croisés qui, faute de savoir repérer la direction de Jérusalem sur une carte (c’est quoi ça, déjà ?), s’embarquent vers le Groenland sous la bannière de la lutte contre l’aluminium. Il suffit de se reporter à l’onglet « Plan » du présent site pour constater qu’aucune de ces problématiques n’est de nature à m’intimider (et c’est bien leur connexion politique qui donne toute sa cohérence à un ensemble de contributions qui pourraient paraître dispersées au premier abord) ; mais ils ne sont pas nombreux – surtout chez les parlementaires « de gôche » ou chez les Verts – ceux qui accepteraient de m’emboîter le pas : c’est tellement plus confortable de garder à portée sa Frachon de secours ou son couteau suisse estampillé Éven…
[39] Dans le livre d’H. Zinn intitulé Une histoire populaire des États-Unis, on trouve d’utiles précédents sur la façon dont peuvent se voir privés de toute garantie « démocratique » ceux qui mettent effectivement en péril le fonctionnement du système, même si compte tenu de sa consternante partialité et de sa pauvreté méthodologique, je ne tiens pas cet ouvrage pour éminent. Même remarque avec les mêmes réserves à propos du livre plus récent (2016) de M. Zancarini-Fournel, Les luttes et les rêves, qui accrédite que rien – et surtout pas le Droit – n’arrête les possédants dès qu’ils se sentent menacés.
[40] Dans la culture catholique qui fut celle de mon enfance, même les plus grands saints étaient souvent présentés comme des vauriens qui avaient dû en baver pour se réhabiliter et mériter leur rédemption. Dans la culture du narcissisme, il ne faut pas grand-chose aux médias pour présenter les vauriens comme des saints - ou comme des "lanceurs d’alerte" (ce qui est plus ou moins synonyme dans ce que Castoriadis appelait "la montée de l’insignifiance")...
[41] Particulièrement lisible dans le contexte actuel d’élargissement, cette dynamique de sanctification des vauriens (au sens étymologique de « qui ne vaut rien ») illustre la terrible efficacité pratique du néocapitalisme dans ses basses oeuvres. La sélection des figures de référence ne s’opère aujourd’hui ni sur les mérites de leurs travaux, ni sur leur crédibilité personnelle, ni même sur la légende fût-elle un peu forcée par la tradition : dans la culture du narcissisme, il suffit que moi-je se sente conforté dans ses fantasmes ou ses a priori pour que le responsable de cette confortation soit par le fait même célébré comme un héros – fût-il acteur/trice de cinéma, people télévisuel, ex-salarié plus ou moins scrupuleux d’une firme pharmaceutique, ancien mannequin, obscur professionnel de santé auto-promu « lanceur d’alerte » ou requalifié « bienfaiteur de l’humanité », etc. Éventuellement relayée sur la Toile, cette prérogative laissée à chacun de choisir son héros et de le consacrer comme héraut donne à nos Narcisses contemporains l’illusion d’exister et même la fierté de se croire « entendus », sachant que dans le brouhaha résultant, les enfants-rois qui tirent désormais les ficelles du pouvoir ont peu de chances de reconnaître leur propre vacuité : on imagine mal Macron soudain confus d’entendre I. Adjani dégainer elle aussi son « crime contre l’humanité », cette fois à propos des vaccinations… À la fin, il ne restera plus au Jupiter-Duplo caché sous l’enfant-roi qu’à taper du pied et à crier « c’est moi qui décide » : c’est ce qui s’est passé avec la pseudo-concertation citoyenne orchestrée par Fischer, c’est ce qui va se passer avec l’inconcevable « clause de conscience » qui permet aux bouffons de croire « relancé » un débat qui n’a jamais été ouvert et de leur épargner une fois de plus le moindre effort de pensée politique.
[42] Abdelal Rawi, « Le consensus de Paris : la France et les règles de la finance mondiale », Critique internationale, 2005/3 no 28, p. 87-115.
[43] Est-ce un hasard si Le Monde - l’un des médias les plus cyniquement compromis avec le nouvel esprit du capitalisme - s’est engagé jusqu’à la caricature pour soutenir le dernier projet de Big Pharma ?
[44] En furetant sur la Toile, j’ai eu la surprise d’entendre déplorer la teneur "un peu trop marxisante" de mes propos. Jusqu’alors, j’avais cru - comme un con - que pour se voir taxé de "marxisme", il fallait quand même avoir lu Marx un minimum, ce qui n’est regrettablement pas mon cas. Dès lors, se retrouver classé comme "marxiste" au seul motif d’avoir dénoncé la brutalité du capitalisme contemporain m’apparaît comme un symptôme parmi d’autres de cette dépolitisation que j’ai évoquée à plusieurs reprises sur le présent site...
Marc Girard
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