Un lecteur, parmi les plus fidèles, sort de derrière les fagots cet article déjà ancien en le qualifiant de « vraiment remarquable ». À la relecture, je suis en effet frappé de ce que son actualité se soit renforcée depuis la date de sa première mise en ligne (25/06/2013) : situation d’autant plus remarquable qu’il avait été conçu à partir de considérations fort abstraites. De fait, il se trouve à l’entrecroisement d’une méditation aussi ancienne que ce site et d’une dénonciation atterrée du surcroît de sauvagerie et de cynisme directement imputable à l’avènement de Macron et de ses acolytes (dont Buzyn n’est qu’une représentante parmi d’autres). C’est pourquoi je crois utile de remettre cette contribution dans le courant des articles utiles à la compréhension de la catastrophe civilisationnelle à laquelle nous assistons.
Le 8 juin 2013, j’étais invité par la Société d’Histoire de la Naissance pour présenter mes travaux sur la brutalisation du corps féminin. Il s’en est suivi un débat inhabituellement vif avec une assistance quasi exclusivement féminine et de sensibilité « féministe » non dissimulée (ou, à tout le moins : parfaitement reconnaissable…). Reprenant le parti adopté après une récente communication sur un autre thème mais qui avait également suscité une certaine polémique, j’ai résolu de repousser en notes les termes de ce débat, ce qui permet d’apercevoir clairement : 1/ mon exposé initial, 2/ les réactions qu’il a suscitées, 3/ ma réponse aux objections qui m’ont été adressées.
RÉSUMÉ - Je raconte l’histoire d’une interview consacrée aux inconvénients de la contraception orale, qui a connu exactement le même sort qu’une interview précédente également consacrée aux inconvénients de la contraception orale : la corbeille à papier de celles qui les avaient réclamées... Et comme je n’ai pas l’impression d’avoir jamais péché par excès de "déni" ou d’"omerta" concernant ce sujet, j’essaie de comprendre ce qui, dans mes écrits consacrés à la brutalisation du corps féminin, peut indisposer des femmes qui se targuent aussi de dénoncer cette brutalisation : d’où une bonne pinte de rire puisqu’elles s’avèrent résolument incapables de penser la moindre autonomie à ce sujet, se contentant de fantasmer que la médecine soit techniquement plus "douce" sans jamais s’interroger sur l’aliénation inhérente… J’en conclus que le principal risque des péroraisons consacrées à la sexualité, c’est de se déculotter l’inconscient sans même s’en rendre compte. Je rappelle que les féministes ne sont pas, historiquement, les premières à tomber dans le piège de cet exhibitionnisme involontaire : elles ont été largement précédées par d’autres contributeurs qui n’ont jamais revendiqué le moindre féminisme – clercs et médecins en particulier.
La violence des réactions immédiatement suscitées par la première mise en ligne m’a conduit, également sans tarder, à un premier post-scriptum.
Petit commentaire sur le classement sans suite (19/07/2017) des plaintes concernant le risque thrombo-embolique des pilules de 3e et 4e génération.
Addendum du 08/09/2017 - Mystère (soyons polis) de FREE : censément définitive, l’adresse e-mail que j’avais donnée pour ceux, libraires inclus, qui souhaitaient me commander directement le livre Brutalisation (...) ne fonctionne plus depuis un certain temps. Les visiteurs intéressés trouveront ci-dessous une nouvelle adresse (docteur.marc.girard@gmail.com) qui fonctionne.
Message du 18/09/2013 - Une seconde édition de mon livre La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne vient de paraître.
A quelques corrections près d’erreurs résiduelles, le texte est quasiment inchangé par rapport à la première édition ; via un changement d’imprimeur et grâce à la précieuse complicité d’un fidèle lecteur, graphiste de son métier, l’objectif a surtout été de corriger certaines imperfections de présentation (couverture, typographie...) dont je n’ai pris conscience que rétrospectivement : je prie instamment mes premiers lecteurs de pardonner ces ratages totalement indépendants de ma volonté [7].
Quoique le choix d’une police plus lisible se solde par une augmentation du nombre de pages, l’ouvrage reste vendu au même prix (15 €) ; il est toujours disponible sur Amazon, ou directement sur commande chez l’auteur.
Pour le reste, le devenir de la première édition a confirmé mon intuition d’un blackout médiatique, comme illustré par cet échange avec un journaliste qui, ayant pris connaissance de l’exemplaire de presse que je lui avais adressé à sa demande, revient précipitamment sur l’invitation qu’il m’avait adressée - cumulant de la sorte sur sa seule personne le pompon de l’obtusion journalistique, de la rigidité médicale (il était médecin) et de l’inconséquence idéologique (il fonctionnait comme journaliste sur une station "anarchiste") :
J’ai lu ce week end avec la plus grande attention votre livre. Avec aussi une certaine consternation quant au chapitre consacré à la contraception, et je suis au regret de vous dire que je n’en partage pas les conclusions (...). Il aurait été préférable, afin d’éviter tout malentendu, de sous-titrer ce chapitre : "éloge du coitus interruptus". Dans ces conditions, il me parait impossible d’envisager une interview avec sérénité et impartialité : considérez donc ce message comme un terme à notre discussion. Il ne sera fait aucune mention de votre ouvrage dans notre émission [8].
S’en trouve donc réactualisée l’intuition également précoce que le succès d’un tel livre dépendrait des lecteurs attachés à en diffuser les idées par un engagement personnel. En conséquence de quoi, j’ai conscience du trésor que constituent pour moi les réactions que tous ceux-là ont jugé bon de me transmettre, et dont la sincérité bouleversante me paraît largement compenser les comptes rendus plus "officiels" (d’autres que moi penseraient : "plus glorieux") auxquels je n’ai pas eu droit.
Je prends la liberté d’en publier l’essentiel ici [9] avec, au fond du coeur, une infinie gratitude à l’endroit de tous ceux qui ont pris la peine - parfois immense - de m’écrire pour m’encourager...
ISBN : 978-2-9543778-1-0
Édité par l’auteur, 4 square Paul Fort, 78760 Jouars-Pontchartrain
E-mail : docteur.marc.girard@gmail.com
Dépôt légal : juillet 2013
176 pages, 15 €, port gratuit pour la France (contacter l’auteur pour les envois à l’étranger).
Disponible :
RÉSUMÉ - J’ai récemment été interviewé dans le cadre d’un dossier consacré à l’accouchement à domicile (AAD). Cette interview n’ayant finalement pas été exploitée dans le dossier en question, je crois utile de la faire connaître à mes visiteurs.
RÉSUMÉ - Conçu à l’occasion d’un incident récent illustrant une nouvelle fois l’amateurisme qui semble régner dans le monde de la procréation médicalement assistée (PMA), le présent article propose un bref point sur ces procédures, organisé autour des trois paramètres essentiels : i) efficacité, ii) risques, iii) coût. Une fois établi que la PMA est probablement moins efficace que l’abstention pure et simple, malgré un coût iatrogène et financier pourtant non négligeables, on s’interroge sur les déterminants psychologiques expliquant la propagande de plus en plus insensée dont elle fait l’objet.
Le 21/05/2015, le groupe de femmes Les Antigones m’avait invité pour une conférence privée, sur un thème que nous avions fixé ensemble : "Médicalisation et guerre des sexes".
On trouvera juste ci-après le résumé de cette conférence, dont le texte intégral est ensuite donné en PJ, au format PDF.
Tombée avec un peu de retard sur la mise en ligne de l’interview finalement non publiée qu’elle avait néanmoins sollicitée pour la revue Nexus, la journaliste qui l’a mise au rebut s’est émue que je n’aie pas pris la précaution préalable de « [venir lui] en parler directement » : ce qui lui pose problème, apparemment, ce n’est pas sa position de censure, c’est qu’elle soit connue [12]. Dans ma réponse, je lui demande de quoi j’étais, moi, supposé lui parler, en insinuant que quitte à reprendre contact, il eût été peut-être plus judicieux que ce soit elle qui prenne l’initiative avant la publication de son article, selon une déontologie journalistique qui, à mon humble avis, devrait systématiquement s’imposer [13] ; qu’en tout état de cause, je n’étais demandeur de rien, que je ne contestais en rien ses choix éditoriaux même radicaux, mais que c’était bien mon droit de récupérer une interview dont elle avait été la demandeuse avant qu’elle ne décide, sans m’en avertir le moins du monde, de la jeter au rancart.
On relèvera de prime abord comme prodigieusement incongru qu’alors que je ne m’étais même pas abaissé à lui demander la moindre explication sur son revirement, ce soit elle qui me demande de justifier de n’avoir pas laissé au fond de sa poubelle une intervention que, comme d’habitude, j’avais soigneusement préparée et qui valait bien, à ce titre, d’être portée à la connaissance d’au moins mes lecteurs.
Selon l’éthique constante du présent site, c’est bien par sa portée générale que la conclusion de notre échange me paraît mériter d’être mise à la disposition du public – assortie du commentaire qui suivra.
Les réactions de mes lecteurs après mise en ligne du 22/11/14 m’ont conduit à ajouter un post-scriptum.
Puis, j’ai rajouté un second post-scriptum en date du 29/11/14.
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