Un exemple de dictature médicale
Je tombe sur un vieux numéro de La Décroissance (déc. 2020-jan. 2021) intitulé « La Dictature techno-médicale » qui me permet d’actualiser et de renouveler ma pensée sur la brutalité médicale. Mon inspiration initiale concernait les femmes mais depuis (et malgré tous mes efforts), la médicalisation de la société s’est considérablement aggravée, au point que tous – mâles, enfants, sujets âgés pas concernés par la ménopause – sont désormais menacés (et sérieusement menacés).
Rappelons déjà l’essentiel dont on ne s’est jamais départi sur le présent site : le coronavirus est un virus à tropisme respiratoire, responsable actuellement d’infections archibanales à type de rhumes, au pire de syndromes pseudogrippaux1N’en déplaise à ceux qui ont intérêt à accréditer le contraire, il n’existe pas de traitement curatif des rhumes ou des syndromes grippaux.
Ce propos introductif devrait être connu de tout professionnel de santé, et d’autant plus que la dramatisation des virus respiratoires a un précédent récent : la grippe H1N1 qu’on avait annoncée comme un cataclysme, lequel s’est crashé en « grippette », se soldant à tout casser par quelques milliers de décès dont le lien de causalité est, comme d’habitude, fort problématique. Il est d’ailleurs notable que, dans les deux cas (coronavirus et H1N1), on retrouve les mêmes sirènes – la plus notable étant le dénommé Delfraissy, pour ne point parler de l’inamovible B. Lina.
On frémit à répertorier le tissu d’âneries qui a été diffusé autour du coronavirus. Et qui a commencé dès l’origine, avec l’histoire de l’hydroxychloroquine, médicament bon marché, raisonnablement efficace symptomatiquement, autoritairement rendue indisponible au profit de traitements infiniment plus chers et jamais testés. Ce n’aurait pas été un scandale qu’on fasse l’impasse sur une maladie banale ; mais on a créé un manque après avoir avoir créé l’attente d’un traitement prétendument salvateur contre une maladie prétendument mortelle (ou, à tout le moins, extrêmement menaçante à court comme à moyen terme). Le retrait de ce médicament s’inscrivait dans une stratégie alarmiste particulièrement perverse : on accréditait qu’il y avait un traitement, mais on le rendait indisponible. On rendait les gens fous d’angoisse en leur disant qu’il n’y avait rien pour se soigner. Quand bien même c’eût été vrai, la faute en aurait incombé entièrement à l’administration sanitaire qui a le devoir de veiller à l’approvisionnement pharmaceutique, surtout quand cet approvisionnement concerne des médicaments simples et pas chers. Mais fous d’angoisse et pas de traitement, revenait à produire une docilité maximale : les gens allaient obéir, oublier toutes leurs revendications, même les plus légitimes : le meilleur des mondes, quoi… Il suffit de regarder l’évolution spectaculaire des grandes fortunes pour voir le résultat, et voir à qui profite cet état de panique induite.
A dire vrai, un minimum de culture médicale aurait déjà permis de clarifier. Quels étaient les critères d’évaluation pour inscrire le covid au rang des soucis majeurs de santé :
- La « mortalité » dont on sait qu’elle est très problématique pour une infection respiratoire ?
- La « rechute », archibanale pour un rhume banal ?
Tous les soignants ont été témoins des aberrations de la gestion de l’épidémie : il n’y avait même pas besoin de la moindre formation en recherche clinique ou en épidémiologie. On était confronté à des simples questions de bon sens.
Citons à titre d’exemples de la folie ambiante :
- Les QR codes, falsifiables par quasiment n’importe qui.
- Les masques, portés religieusement alors qu’ils ne sont pas efficaces dans les conditions d’utilisation normales et encore moins quand ils sont utilisés dans des conditions habituelles (masque dans la poche, voire par terre)…
- Les sanctions visant le personnel soignant non vacciné, les panurgisme (sujets non vaccinés exclus de tout vie social, voire familiale)
- La désopilante absence de résultats de toutes ces mesures (on en est à annoncer la huitième vague)
- Le coût économique manifeste de toute cette folie.
Or, ce conditionnement psychologique d’inspiration commerciale n’a pas seulement touché le public profane, mais également les professionnels de santé. Bien pis : au lieu de s’interposer pour protéger les gens en rectifiant les messages trompeurs, les professionnels ont été aux avant-postes de l’alarmisme idiot : il est actuellement impossible d’aller dans un cabinet, a fortiori dans un hôpital, sans de faire sévèment enguirlander pas la plus humble aide-soignante si l’on ne fait pas allégeance à tout ce décorum anti-covid.
Il est difficile de dire si les supposés sachants s’appliquent à un discours alarmiste par esprit de lucre. Tout porte à penser qu’ils y croient vraiment. Le triste sort réservé à Didier Raoult l’atteste. Et l’arrogance imbécile de nos élus locaux également : ainsi de cette « Journée pull » qu’ils ont promue en Mayenne pour baisser de 1°C pendant 1 jour la température des bâtimets publics – et faire un pas décisif vers « la sobriété énergétique ».
Et qui a payé ? Nous tous, via l’assurance maladie et tous les mécanismes de la « protection sociale » – alors même que l’hôpital est en crise. Les bons (ceux qui voient la comédie) sont virés sans ménagement et sans indemnités.
En indemnisant sans contrôle les « cas-contacts », en les dispensant même des jours de carence, on achète la paix sociale (comme la malbouffe permet de limiter le mécontentement des pauvres) : rappelez-vous l’hystérie collective autour du dénommé « Jules »…
C’est typiquement le mal français, et il dure depuis des siècles : sous un prétexte quelconque (en l’occurrence, « la santé »), on rançonne sans compter le contribuable, et ceux qui décident de l’utilisation de l’argent collecté sont manifestement incompétents en matière de santé (pour ne parler que de la santé). Penser aux élus locaux, aux mutuelles dont les « house organs », pleins de recettes de bonne femme qui feraient rougir la dernière adolescente venue, sont à pleurer de rire.
Comment s’en étonner ? Malgré l’évidence de l’arnaque, le précédent H1N1 n’a justifié aucune sanction, même pas un contrôle fiscal pour vérifier si le chiffre d’affaire des supposés sachants – et de leurs sponsors – n’avait pas explosé.
Ce n’est pas que moralement, je sois partisan de la répression. Mais que dirait-on si un meurtrier était désigné d’office comme le légataire de ses victimes ? On invite des bandits à dépouiller les gens, et on leur abandonne le butin de leurs rapines.
- Comme souvent, avec les virus, les troubles qu’ils provoquent peuvent varier considérablement en fréquence comme en gravité. Historiquement, c’est un virus qui a été l’agent de « la grippe espagnole » au sortir de la guerre 14-18. Les cons qui sèment le vent pour récolter pouvoir et finances usent et abusent de ce précédent.