Une interview radiophonique sur l’escroquerie H1N1, qui me paraît toujours d’actualité malgré son ancienneté (printemps 2010).
Une fidèle lectrice me sort de sous les fagots une interview radiophonique dont je n’avais gardé aucun souvenir. Divers recoupements1 me conduisent à proposer fin mai-début juin 2010 comme date d’enregistrement la plus probable.
Malgré donc cette ancienneté, il ne faudrait pas se forcer pour imaginer que cette interview remonte à quelques jours seulement, tant les sujets abordés restent d’une actualité aussi brûlante que sinistre : rémanence d’autant plus intrigante que, comme chacun sait, le monde médico-pharmaceutique a été depuis purgé de ses principales tares grâce à l’affaire Médiator, tandis que grâce, cette fois, à la « concertation nationale » organisée par Madame Touraine dans le sillage de de la mission Hurel, les anti-vaccinalistes ont enfin pu faire entendre leur voix et introduire un minimum de rationalité dans le monde fou qui avait conduit à l’hystérie H1N1…
Parmi les thématiques abordées dans cette interview de 2010 qui me paraissent de nature, aujourd’hui, à inspirer « les lanceurs d’alerte », on relèvera notamment les suivantes.
- L’absence de crédibilité des données publiées par l’administration sanitaire en matière de la pharmacovigilance vaccinale (15 :20).
- Le coût indirect (outre celui des effets indésirables) des erreurs de diagnostic liées à une focalisation démente sur des risques qui n’existent pas (16 :00)2.
- Les origines environnementales (élevage intensif…) de risques infectieux (grippe aviaire…) parfaitement évitables sans aucun recours à une vaccination (20 :30).
- Le risque que de nouvelles obligations vaccinales ne soient dictées que par l’appétit de lucre des fabricants (22 :00), alors qu’au contraire, la vraie leçon de l’escroquerie pandémique aurait dû être que « le moment [était] venu de réfléchir à l’obligation vaccinale », sachant que, de toute façon, semblable obligation correspond à une mesure sanitaire « d’un autre âge » (22 :30).
- Les vaccinations ne sont « qu’un élément parmi d’autres d’un scandale sanitaire beaucoup plus grand », à savoir la dérive de la médecine vers le préventif au détriment du curatif (25 :50).
- L’hystérie médiatique actuelle autour de la pédophilie gagnerait beaucoup à se voir mise en parallèle avec les motivations honteusement lucratives de la violence exercée sur le corps de nos enfants par le biais de vaccinations démentielles. C’est un thème sur lequel j’ai peu insisté jusqu’à présent, mais que j’avais évoqué à la fin d’une interview déjà assez ancienne.
- La mauvaise excuse consistant à imputer les inconvénients des médicaments à « la faute des autres » (29 :45)3, quand il est patent que ceux-ci sanctionnent également la médicalisation dans le contexte plus global d’une dérive consumériste : j’ai déjà évoqué ces parents scandalisés à l’idée qu’on puisse imposer un DTP à leurs chers petits, mais qui reviennent me consulter quand il s’agit d’administrer aux mêmes chers petits une palanquée de vaccinations bien plus incongrues pour pouvoir profiter d’un voyage organisé en pays tropical…
- La dramatisation de l’anecdotique consistant à médiatiser jusqu’à la nausée le moindre décès pédiatrique par maladie infectieuse (31 :00), sans aucune considération sur les facteurs de risque rendant compte d’une issue aussi exceptionnelle, ni sur les circonstances qui ont pu conduire à de terribles erreurs diagnostiques, ni sur le risque – pas forcément exceptionnel – d’un accident grave lié à une vaccination : pensons aux narcolepsies liées à Pandemrix…
Au passage, on relèvera quelques petits coups de griffes contre Tamiflu (17 :30) – dont rien n’indique que malgré leur ancienneté, ils aient été si peu que ce soit immotivés4 – et contre le dépistage mammographique (28 :00) qui, comme par hasard, redevient d’actualité en ce début d’octobre.
Aux lecteurs qui pourraient se demander « mais pourquoi ce type revient nous faire ch*** avec le H1N1 ? », qu’il me soit permis de répondre par une autocitation récente :
” La « dépolitisation », c’est justement cette indifférence à l’endroit de l’impératif consistant à reconnaître les liens objectifs entre des problématiques apparemment distinctes.”
- 1) Sortie de mon livre Médicaments dangereux, 2) absence de toute allusion à la Commission parlementaire d’enquête ou aux premiers cas de narcolepsie, 3) usure vocale en rapport avec un rythme assez soutenu d’interventions publiques à ce moment.
- La propagande actuelle sur l’intérêt d’une vaccination contre les méningites se relativiserait grandement d’un constat sur l’incapacité de nombreux praticiens de poser le diagnostic d’une telle maladie et d’une réflexion sur les raisons de ce constat relatif à une maladie certes potentiellement grave, mais de pronostic très majoritairement favorable si le diagnostic en est correctement posé à temps…
- Et si possible d’un autre dont la stigmatisation ne remet rien en cause du système, comme parfaitement illustré par l’affaire Médiator.
- Avec une réactivité digne des « lanceurs d’alerte » tellement prisés sur le présent site, l’Organisation Mondiale de la Santé a attendu juin 2017 (exactement sept ans après la présente interview : BMJ 2017 ; 357 : j2841) pour proposer une réévaluation à la baisse de ce médicament-miracle dont les ventes avaient tellement profité de l’escroquerie H1N1.