Piquer dans la caisse

Ce n’est pas faire dans le hors-sujet que de traiter comme sujet d’actualité la condamnation de Marine Le Pen au motif qu’elle a détourné des fonds publics (pour récapituler sommairement) – en d’autres termes qu’elle a piqué dans la caisse.

Abstraction faite de son cas particulier (et de son ampleur : plusieurs millions d’euros), force est de constater que beaucoup de gens piquent dans la caisse : d’abord les politiques de tous bords, mais pas seulement. Je rappelle que, voici longtemps, quand j’ai mis à l’ordre du jour les problèmes des conflits d’intérêts, j’étais bien seul.

Profiter d’une situation professionnelle pour en tirer des avantages personnels, ce n’est pas le propre des politiques, pour peu qu’on ait les antennes idoines : qu’il me suffise de mentionner les anti-vaccinalistes, usant des dons de militants sincères, pour entretenir qui une maitresse, qui un amant (on est polyvalent dans ce milieu)…

Il est difficile d’interpréter : appât du gain, opportunité, manque de contrôles… Je pense aussi à mes confrères médecins, multipliant les actes (les vaccinations, par exemple, mais aussi les mammographies, les frottis…) seulement pour avoir un prétexte de faire revenir les patients.

C’est là qu’on se rend compte que la médecine dite « préventive » est un super prétexte. Comme disait quelqu’un il y a déjà longtemps : un bien-portant est un malade qui s’ignore…