Tenir les gens par les couilles ou par la bourse ?
Il y a quelques jours, l’un de mes amis m’a appelé, très emmerdé. Expert-comptable de son état, il sillonne la France soit pour des missions d’expertise, soit pour des formations. À ce titre, il est donc obligé de déjeuner à l’extérieur. Il n’est pas anti-vaccinaliste mais, par tradition familiale (il a dans ses proches plusieurs professionnels de santé, certains éminents), se défie des vaccins dont le développement a été bâclé. Il doit donc prouver qu’il a subi les tests. Or, depuis peu, des tests ne sont plus remboursés, c’est-à-dire qu’il doit payer de sa poche plusieurs dizaines d’euros par test : il n’est pas financièrement misérable, mais il commence à se demander combien ça va lui coûter au total.
Dans le même ordre d’idées, on a mis au point un super protocole pour éviter de fermer les écoles. En cas de contamination d’un gamin, on ne ferme pas les classes, mais on exige une éviction durant 10 jours de tous les sujets positifs dont les parents ont donné leur consentement au dépistage. Ceux dont les parents n’ont pas donné leur consentement devront garder leur enfant pendant 7 jours. Donc, et pour résumer, les enfants testés négatifs sont autorisés à rester à l’école, mais seront re-testés au bout de 7 jours. Ceux testés positifs doivent s’abstenir d’aller à l’école durant 10 jours, tandis que ceux dont on ne sait rien peuvent revenir à l’école au bout de 7 jours seulement. La signification de ce protocole aberrant, c’est dire que les parents qui ont donné leur consentement pourront obtenir un certificat médical les autorisant à rester pour s’occuper de leurs gamins, tandis que les autres doivent se démerder tout seuls pour garder ou faire garder leurs enfants. On voit bien qui est lésé dans l’histoire dans ceux qui n’ont pas donné leur consentement : pas ceux qui peuvent se payer une ou plusieurs gouvernantes, mais la vendeuse de Prisunic (ou l’OS divorcé qui a obtenu la garde des enfants) qui, sur une telle durée, ne peut alléguer un congé parental.
Cerise sur le gâteau : en cas de résultat positif, les parents devront « informer sans délai les directeurs de l’établissement » – en l’honneur du secret médical, évidemment…
On voit bien ce qu’est une responsabilité collective dans toute cette chienlit : les parents d’élèves (qui pourraient s’esclaffer et s’organiser pour boycotter tout ça), le personnel enseignant (qui pourrait faire comme les parents), les médecins (qui pourraient se retrancher derrière le secret médical), les activistes idiots qui ne cessent promouvoir des avocats connus d’eux seuls pour lancer des actions non moins idiotes et vouées à l’échec… Le tout agrémenté de formulations rutilantes concernant l’absolue liberté des parents concernant une pratique « fortement recommandée mais pas obligatoire », et dont le grotesque épidémiologique saute aux yeux…
On voit bien, surtout, que moyennant des tests obligatoires (mais non remboursés) ou la nécessité de consommer ses jours de congés (qui ne sont pas inépuisables), on essaie de forcer les gens à se vacciner, moyennant des pressions qui s’exercent sur les plus précaires. Ce ne sont pas les actionnaires de Pfizer, les autres fabricants ou les bailleurs de fonds de Macron qui vont souffrir de ces pressions financières…