Au lien suivant, voici la suite annoncée de l’interview sollicitée par des membres de l’AIMSIB au sujet de mon travail d’expertise judiciaire sur la vaccination contre l’hépatite B.
Le texte en ayant été enregistré juste avant l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, on me permettra de remarquer en passant la remarquable analogie (au moins formelle : je ne parle pas de son coût humain, environnemental ou financier) entre cette récente affaire et celle dont j’ai été témoin privilégié à propos de la vaccination « universelle » contre l’hépatite B : même double langage des autorités, même perversité dans le contournement des normes, même putasserie chez les politiques surtout soucieux de saisir le prétexte pour faire parler d’eux sans jamais réfléchir à celles de leurs incompétences (voire de leurs prévarications) qui ont permis le drame, même absence de recul et même jobardise chez les journalistes (avec une noix d’honneur à celui qui a titré sans rire : « on est dans le brouillard » [France Inter, 02/10/19], ex aequo avec celui qui a déploré avec une désopilante sériosité le « manque de transparence » [Orange.fr, 28/09/19])1.
Principale différence entre cette affaire Lubrizol et celle de la vaccination contre l’hépatite B : la conscience critique du public est quand même plus aiguë pour la première que pour la seconde. La raison la plus probable de cette divergence est très simple, et non sans rapport avec le thème de cette interview : par contraste avec Big Pharma, Lubrizol n’a pas les moyens financiers pour faire de tous les intervenants susnommés (autorités, politiques, journalistes…) des larbins zélés.
On en revient aux deux lignes de force de ma réflexion politique : intransigeance dans la délimitation, forcément étroite (sauf chez les bouffons et les « lanceurs d’alerte ») du domaine d’expertise auquel on prétend, mais ouverture vigilante sur « les invariants » des scandales contemporains.