Le Monde diplomatique en service pour Bachelot – et pour ses commanditaires

Quand la bonne conscience militante tient lieu de compétence…

Lettre ouverte au Directeur de la rédaction (21/09/09)


Post-scriptum

La presse hollandaise du 29/09/09 se fait l’écho d’un débat probable entre le Parlement et le Ministère de la santé à propos d’A. Osterhaus qui officie comme expert auprès des autorités alors qu’il aurait dissimulé ses intérêts chez un fabricant de vaccin contre la grippe. Rappelons que nommément visé dans mon courrier ci-joint notamment pour son alarmisme passé (grippe aviaire) et ses liens notoires avec le fabricant du Tamiflu dont il recommandait néanmoins l’achat massif par les autorités, ce virologue néerlandais était cité dans l’article du Diplo parmi les “spécialistes dignes de confiance”. Le Monde diplomatique a la confiance trop facile dès qu’il s’agit d’affaires sanitaires…

Dans un plaidoyer justifié en l’honneur de son journal, paru dans le numéro d’octobre 2009, Serge Halimi soutient que ses journalistes “ne font pas de ménages pour l’industrie pharmaceutique”. Des articles tels que celui que je critique dans ma lettre ouverte (qui, avec une insolente arrogance, assimile les critiques de l’alarmisme ambiant à des imbéciles contraints par “l’obligation d’être terrorisé(s)”) fait autant les affaires actuelles de l’industrie pharmaceutique que ceux du Figaro, du Parisien, du Monde ou… du Quotidien du médecin. Il illustre une thèse longuement développée dans mon livre à paraître à partir du 12/10/09 (56), à savoir que l’incompétence menace l’indépendance tout autant que les liens financiers – et même peut-être plus, car elle resplendit de sa bonne conscience (sur le même sujet, cf. aussi 43)…

Suite et fin (06/12/09)

Eh! bien, ça y est, je l’ai : mon numéro de décembre du Monde Diplomatique où je constate que ma lettre du 21/09/09 n’aura pas le privilège d’être évoquée dans le “Courrier des lecteurs”. Mon ego s’en remettra sans peine (il en a vu d’autres…) : ma pensée ira plutôt aux lecteurs de cet excellent journal, lesquels – moins chanceux en l’espèce que ceux du Parisien (20/10/09) – seront privés d’apprendre qu’un peu partout sauf chez eux, les “spécialistes dignes de confiance” sont plutôt traités comme des parangons de corruption.

Au Diplo, Cuba n’est pas seulement une vieille tante marrante à qui l’on pardonne tout au motif qu’elle est un peu gâteuse : en matière d’information (médicale, au moins), elle reste un modèle

Document joint