Juste une question d’accoutumance

On s’agite beaucoup sur le risque de voir l’extrême droite arriver au pouvoir et sur celui qu’une telle arrivée ferait peser sur nos libertés. On n’a pas tort : il suffit de penser à ce qui est arrivé en Italie avec Meloni, en Hongrie avec Orban, et même en Allemagne après les dernières élections. Chez nous (pays de la Révolution), il suffit de penser au coup d’Etat qui a permis à Macron de maintenir son pouvoir malgré son humiliante défaite aux dernières législatives qu’il avait pourtant organisées.
Mais ces événements récents, pour alarmants qu’ils soient objectivement, masquent qu’ils ne sont pas les premiers. L’épisode COVID, par sa brutalité insoutenable, quoique strictement injustifié, dit assez qu’il y avait un précédent récent : un état d’urgence vraiment inédit en l’absence de tout motif sérieux.
Ce ne fut pas seulement une question de « médicalisation » – c’est-à-dire de moyens sanitaires disproportionnés – mais, plus justement, de liberté fondamentales. Et ce qui me frappe, c’est que les plus intransigeants sur cette question des libertés ont plus ou moins laissé tomber lorsqu’ils vont à l’hôpital.
Ce que je veux dire en d’autres termes, c’est qu’en raison de l’infantilisation où vous plonge la médicalisation, on s’habitue à laisser passer des situations qui, en tout autre contexte, serait vécues comme inacceptables. Cela ne viendrait à personne l’idée de se voir imposer un voisin de chambre au cours d’un déplacement professionnel ou touristique. Mais c’est une faveur d’avoir une chambre seul quand on est hospitalisé…
La médicalisation, à laquelle j’ai consacré l’essentiel de mon engagement politique, est hautement incompatible avec les droits les plus élémentaires du citoyen. Et ce n’est pas un hasard que les plus allergiques aux droits de l’homme soient si portés à traiter en malades les citoyens. Faut-il rappeler le précédent Covid, alors que jusqu’à plus ample informé, il n’a y a jamais eu de risque sanitaire exceptionnel avec ce machin…
Mais les citoyens s’habituent juste à la dictature via des fausses alertes de ce genre : question d’accoutumance…