“Le **/**/2001, j’ai rencontré le DR Girard au 1 Bd de la République, à Versailles pour une expertise avec l’accord de la DGS du **/**/2001. Mon dossier médical avait été fourni au docteur par l’intermédiaire de mon avocate avant l’expertise que j’ai complété par des pièces complémentaires le jour de l’examen.
Contrairement à la première expertise, j’ai été très bien reçue, et j’ai pu véritablement expliquer simplement ce que je ressentais face à cette maladie (fatigue, douleurs, perte de mémoire). Le docteur Girard qui m’a auscultée, de la tête aux pieds, tout en me posant des questions compréhensibles auxquelles je pouvais répondre simplement a été très à l’écoute de ce que je pouvais dire. Il a également été très patient car il a fallu des coupures pour que je puisse me reposer du fait d’une fatigue importante due à la maladie.
Un docteur qui tient compte de ce qu’on lui dit et de ce que l’on ressent en termes de douleurs, qui ne me prenait pas pour une folle ou une dépressive, contrairement à bien d’autres.
Fait à Y***, le 16 janvier 2006
Yvonne G.”
Àgée de 50 ans au moment de cette attestation, Yvonne G. est aujourd’hui sans profession. Une vaccination contre l’hépatite B lui avait été imposée par la médecine du travail pour une embauche à la cantine d’un institut médico-éducatif – avant-poste, s’il en fût, du risque de contamination virale pour une maladie réputée se transmettre par voie sexuelle et parentérale (c.-à-d. extra-digestive1)… A la suite de quoi, elle a présenté un de ces tableaux improprement appelés « myofasciite à macrophages » associant une immense fatigue chronique, des douleurs musculaires et des troubles cognitifs (mémoire, concentration).
Son attestation est construite comme la précédente, sur une rhétorique de contrastes aussi explicites que saisissants. A la lumière de quoi, le tableau de l’expert idéal s’enrichit de l’idée qu’il pourrait être simplement poli (« contrairement à la première expertise, j’ai été bien reçue ») : M. F avait déjà apprécié qu’il soit « courtois »… Comme ce dernier, également, Yvonne G. lui sait gré d’avoir tenu compte de son handicap (« il a également été très patient2 ») au lieu de la houspiller.
Comme Mme D. ou Mme E., Yvonne G. loue l’expert de bien vouloir prendre en compte « ce que l’on ressent » – dans une dynamique globale où ayant pu « véritablement expliquer simplement ce [qu’elle] ressentait », elle a aussi été autorisée à répondre non moins « simplement » aux questions « compréhensibles » qui lui étaient posées : situation clairement antagoniste de celle où M. F avait été « assailli de questions, un vrai interrogatoire, une pression ».
Comme plusieurs des précédentes, l’attestation s’achève sous forme d’une moralité : « Un docteur qui tient compte de ce qu’on lui dit et de ce que l’on ressent ». Des qualités aussi exemplaires suffisent à expliquer que l’expert ne l’ait pas prise « pour une folle ou une dépressive, contrairement à bien d’autres ».
Quels autres ? Ceux qui, comme le Prof. Z, semblent « déjà avoir une opinion sur le sujet » avant même le début de l’expertise (Mme E.) ? Ou bien ceux qui n’épargnent « ironie ou moquerie » même pas aux parents d’une petite fille morte (M. A.) ? Pourtant femme simple et plus que réservée, Mme G. m’avait spontanément écrit plus de deux ans auparavant pour me faire part de sa stupéfaction choquée à l’éclat de rire aussi incoercible qu’inexpliqué dans lequel était parti l’un de ses médecins, éminent hospitalo-universitaire parisien (grand spécialiste de la pseudo-myofasciite), quand elle lui avait confié m’avoir demandé une expertise :
“L’attitude de ce professeur était de nature ironique et désagréable, je considère qu’il s’agit de calomnies. Je tenais donc à vous en informer.”
Si les professeurs n’ont aucune vergogne à exprimer d’aussi bruyante façon leur « ironie » à l’endroit d’un collègue, pourquoi se gêneraient-ils avec les victimes ?…
- On n’avait pas besoin d’attendre Madame Buzyn pour jauger la profonde rationalité des politiques vaccinales imposées par les autorités.
- Outre leur fatigue écrasante, les troubles de la mémoire et de la concentration présentés par ces patients rendent parfois l’entretien assez laborieux : ils cherchent leurs mots, ne se rappellent plus ce qu’ils ont dit quelques minutes auparavant, etc.