Si l’on n’a rien de plus intéressant à faire, lisons Le Figaro du 28/05/21 (ou n’importe quel torche-cul équivalent : Le Monde, Le Nouvel Obs, Marianne, etc.) :
« Tous les spécialistes de santé mettent pourtant en garde : il faut continuer à faire attention, le virus circule toujours activement sur le territoire, et le nombre de vaccinés n’a pas encore atteint le palier suffisant pour pouvoir espérer une immunité. »
Quand j’étais jeune (snif !), on avait une vanne éculée en réserve pour les automobilistes qui conduisaient comme des pieds : « il/elle a trouvé son permis dans un paquet de lessive ». Je ne sais plus dans quelle promotion commerciale j’ai dû trouver mon diplôme de médecin (donc, en principe : de « spécialiste de santé »), mais une chose est sûre : je n’ai jamais mis quiconque en garde, sauf peut-être contre les inepties proférées par Marlène Schiappa.
D’ailleurs, il se confirme qu’il y a bien un problème avec mon diplôme de médecin : à la différence des « médecins », je n’ai jamais recommandé à quiconque de « faire attention », et je n’ai pas bénéficié de l’enseignement forcément prestigieux (on l’a vu dans le poste) du dénommé Hubert Fleury dont je n’avais encore jamais entendu parler (ça m’apprendra à ne pas avoir la télé).
« Les médecins recommandent tous de faire attention et de ne pas baisser la garde trop tôt, au risque de faire repartir l’épidémie. «Malgré la vaccination, on garde le masque, on garde les gestes barrières, on continue à faire attention», a martelé Hubert Fleury face aux caméras de TF1. »1
Quant aux recommandations forcément expertes du ministre de la santé (il ne serait pas ministre s’il n’avait pas un certain niveau d’expertise dans les problèmes qui lui sont confiés), elles posent la question de savoir à partir de quand et sur la base de quelle(s) évaluation(s) (dénombrements, critères d’efficacité…) nos dirigeants estimeront que « suffisamment de personnes » ont été vaccinées :
« On pourra envisager de baisser la garde», mais lorsque suffisamment de personnes auront été vaccinées », avait indiqué au début du mois le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Résumons la situation :
- Pour contrôler la menace du covid, on a contraint les gens à des mesures inhumaines et pénalement contraignantes de confinement et de gestes-barrière, et on nous explique à présent que ça n’a servi à rien.
- On nous a expliqué qu’il n’y aurait pas de problème de fabrication avec le vaccin et qu’avec une seule dose au lieu de deux, on allait pouvoir faire face : il faut comprendre maintenant que l’on peut voir « repartir » l’épidémie malgré la vaccination, à une ou deux doses.
- Avec le Nihil obstat de tous les philosophes que compte notre beau pays, on nous a seriné qu’il fallait vacciner en priorité les bébés et les enfants (et, peut-être, les sujets âgés), que cela ne posait aucun problème éthique et que ça suffirait à protéger tous les autres.
Résumons de façon encore plus synthétique : à partir de quand va-t-on cesser de prendre les gens pour des cons ?
- On relèvera l’unanimité de la presse à reprendre en chœur un discours dont la bêtise devrait pourtant sauter aux yeux. Le totalitarisme, c’est justement quand la propagande efface l’esprit critique : on répète en boucle les mêmes idioties, sans oser dire que ce sont des idioties. C’est d’ailleurs pourquoi le discours sur la pseudo-pandémie (et sur l’impératif de la vaccination) s’est imposé aussi facilement malgré son indigence : le contre-discours sur l’escroquerie pandémique a été monopolisé par les anti-vaccinalistes qui n’ont aucune leçon à prendre en matière d’idioties.