Depuis le début de la comédie « pandémique », je m’exténue à expliquer les principes de bon sens que devraient présider aux évaluations de causalité : en période d’infection, ce n’est pas parce qu’on meurt qu’on est mort de cette infection – on peut être passé sous une voiture, par exemple. C’est d’ailleurs pour cette raison que, même dans une population à forte mortalité spontanée comme dans les EHPAD, on confine les gens : des fois qu’ils aillent raconter qu’ils ne sont pas morts…
Mais la bêtise de nos gouvernants à franchi un nouveau cap avec la notion de « décès évités ». Songez plutôt : tout blaireau frétillant et pétant de santé – vous, moi, les dizaines de millions de Français qui se demandent encore où sont les morts – sont désormais les témoins attestant le bien-fondé des mesures adoptées par le gouvernement.
Un nouveau cap a donc été franchi dans la bêtise ostensible de nos dirigeants : chapeau bas devant l’inconscience décérébrée de leur fonctionnement intellectuel. Par les temps qui courent, la compétition était pourtant rude pour remporter la palme du plus con. Il va falloir scruter le ralenti pour savoir qui est arrivé le premier : Macron ? Veran ? Salomon ? Les journalistes du Monde Diplomatique ? Marlène Schiappa ? J’en passe, sans doute…
Notons en passant que pour sidérante qu’elle soit, cette lutte au couteau pour la palme a été, dès son origine, initiée par l’Organisation Mondiale de la Santé. N’a-t-elle pas affiché depuis toujours (même avant d’être dirigée par des profanes dépourvus de toute compétence médicale) comme objectif central un « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Le Dr Knock n’aurait pas dit mieux : un sujet en parfaite santé n’est qu’un malade en sursis, justifiant l’intervention de professionnels…
On pourrait penser que la santé, c’est ne pas se soucier de la maladie – « le silence des organes » aurait dit Paul Valéry. Et, sur la lancée, la réduction au silence de tous les emmerdeurs qui, sous prétexte de cholestérol, de glycémie, de rougeole, de protection maternelle et infantile, de dysménorrhée, de prostate, de HPV, de Lyme, enserrent les gens dans les filets de la médicalisation.
Mais il me semble que j’ai déjà parlé de ça – sur le présent site, par exemple. À coup sûr, je dois couver un Alzheimer. L’ennui, c’est que c’est difficile actuellement d’obtenir une consultation en neurologie…