Circulez: il n’y a rien à voir

Relayée par Nicole Delépine, l’histoire de ce gamin de 12 ans, initialement en parfaite santé et décédé dans les heures suivant sa vaccination contre le HPV est assez éloquente. D’abord parce que l’événement (décès) est, en soi, parfaitement tragique – suivant une action médicale a priori banale (injection vaccinale). Ensuite, par son déroulé : aucune réaction officielle, hormis (dixit la presse) la mise en examen du médecin vaccinateur – parfaitement injuste compte tenu des recommandations officielles : depuis quand est-il banal de mourir après une vaccination dûment recommandée par Ordre des médecins ? Depuis quand met-on en examen un médecin qui s’est contenté d’appliquer les recommandations ? Depuis quand un événement aussi grave qu’un décès (chez un jeune) ne suscite aucune réaction de la pharmacovigilance officielle ? Depuis quand les super « méthodes » d’imputabilité prônées – et même obligatoires – restent-elles hors-jeu ? On voit bien ce qui se passera au prochain événement grave : le centre de pharmacovigilance concerné dira : aucun effet grave imputable au produit n’a été répertorié – enfin : enregistré…
Des accidents graves, oui, peut-être. Mais pas imputables au produit… Elémentaire, mon cher Watson…
Et dire qu’il y a des dizaines de gens, dûment diplômés, médecins ou magistrats, dont le niveau de raisonnement ne va pas plus loin…