Je n’ai pas soudoyé l'auteur et lui-même reconnaît qu’il a mis un certain temps à réagir (tout le monde ne peut pas être éjaculateur précoce…). Mais le commentaire de mon dernier livre que je reçois aujourd’hui même me touche d’autant plus que le docteurdu16 me paraît avoir compris pas mal…
Catégorie : Médicaliser
Médicaliser, c’est considérer comme médicalement significatifs des phénomènes non médicaux (échec scolaire, défaillance éducative, « déprime », etc.). Ce peut être aussi se focaliser sur des questions possiblement médicales dans leurs conséquences, mais qui servent d’écran à un réel qu’on préfère occulter : chômage, pauvreté, environnements toxiques, addictions diverses… Deux précisions : 1) la « médicalisation » ne surgit pas dès que l’on consulte un professionnel de santé, mais lorsque cela ne va pas de soi : emmener chez le médecin un gamin fébrile peut être excessif, mais ça n’a rien à voir avec consulter parce que le gosse ne comprend pas les math modernes , ou parce qu’on ne jouit pas au lit; 2) la dénonciation n’est pas limitée à la médecine officielle, mais vise bien tout point de vue consistant s’obnubiler sur le physiologique là où il n’y en a que très peu : tout autant que la médecine « académique », elle concerne les innombrables médecines « parallèles », « naturelles », « homéopathiques, « holistiques » et autres (elle concerne notamment les anti-vaccinalistes qui se représentent comme démédicalisés simplement parce qu’ils détestent la médecine académique, sans réaliser qu’obsédés par le physiologique, ils passent leur temps chercher des “alternatives”)…