Dans son livre « L’Avenir du père » (Albin Michel, 2019), Jean-Pierre Winter nous apprend que le grand Lacan (pour lequel il professe une admiration sans borne) « n’a pas été un bon papa, mais il a été un père » (p. 191). D’un psychanalyste qu’on a déjà cité et dont la paternité est le…
Catégorie : L’inconscient
L’inconscient, c’est simple à concevoir et effrayant à considérer : c’est le lieu de la douleur intolérable – la perte (d’un enfant, par exemple), le non-amour des parents, l’humiliation. D’où le danger de ces marchands d’iatrogénie que l’on appelle psychanalystes : 1) aggraver la défense du sujet en le confrontant à des représentations intolérables (d’où un apparent « refus de guérir »), 2) lui offrir des figures de substitution qui sont autant d’impasses (la féminisation de la profession rend compte du nombre d’analystes qui se complaisent à jouer « la bonne mère » dont le patient a manqué), 3) créer les conditions d’une fuite paniquée (dans le suicide, par exemple)… En une époque de martriarcalisation démentielle, on ne compte plus le nombre de mères qui fantasment une toute-puissance thérapeutique en s’imaginant traiter les conséquences de leurs insuffisances : « autisme », hyperactivité, « surdon », « syndrome » de Gilles de la Tourette, délinquance (Je ne dis pas qu’autisme, délinquance, etc. soient systématiquement imputables à l’incompétence des mères. Je dis juste que ça arrive, et plutôt souvent – et d’autant plus souvent qu’on a la haine de l’homme et du père.)…