RÉSUMÉ – Les bons apôtres de la « bienveillance » appliqués à la médecine « scientifique » (AIMSIB) ont encore frappé en stigmatisant ma « haine » jointe à ma propension à « tout » critiquer – incluant, accrochez-vous au pinceau, les « féministes »… Malgré la désolante médiocrité de cette polémique ou, plus probablement, grâce à elle, il est possible de dégager quelques réflexions utiles à l’analyse la « démocratie Internet » et, accessoirement, utiles à l’appréhension de ma critique à l’endroit de la médicalisation. Le texte qui suit reprend celui d’une réponse que j’ai publiée le 15/12/2018 sur le site de Michel de Lorgeril.
Avec retard une fois encore, je prends connaissance des aimables contributions qui, outre ma « haine » suintant de partout (pouah !), fustigent ma propension (assez notoire pour n’avoir nul besoin d’être précisément documentée) à dézinguer « tout le monde ». J’invite mes critiques à s’inspirer de l’éthique qui consiste à s’imposer la rédaction d’un « abstract » (résumé) pour chaque contribution mise en ligne sur mon site : l’adoption d’une telle méthode de délimitation permettrait de mieux conscientiser qui dérape et comment. Reprocher à un interlocuteur de s’en prendre à « tout le monde » ou de postillonner sa « haine » est un excellent moyen pour dissimuler qu’on n’a jamais réussi (malgré des tentatives multiples et que la charité dispense de rappeler) à le contrer sur les points très précis auxquels lui met son point d’honneur à se limiter. Puis-je rappeler que durant presque dix ans, ils sont innombrables (notamment sur le site, proche de l’AIMSIB auquel est destiné le présent commentaire et qui est comme un sanctuaire de « bienveillance ») ceux qui ont dénoncé mon animosité censément injustifiable à l’endroit d’Irène Frachon, jusqu’à ce que…
Surtout quand on prétend se poser en référence de méthodologie et d’éthique, c’est un symptôme inquiétant que de se sentir personnellement mis en cause par des arguments au seul motif qu’on peine à les réfuter : un authentique scientifique n’a pas peur des polémiques (c’est même son pain quotidien).
Et quitte à se poser en gardien des convenances (à l’instar de Madame Bovary), autant commencer par respecter les formes, notamment celles de la sémantique : quand un anonyme du Web s’en prend, à tort ou à raison, à une notoriété universitaire et médiatique comme Raoult, on ne saurait dire qu’il a péché « par condescendance » (à savoir le défaut consistant, pour un supérieur, à faire sentir qu’on s’abaisse au niveau d’un inférieur). À confondre ainsi un mot avec un autre (surtout dans un contexte polémique), on prend le risque de sacrées confusions : par exemple, de confondre « haine » et « bienveillance » – ou l’inverse…