Covid(bis)

Covid(bis)
J’en reviens à mon sujet précédent : après tout, cela fait au moins neuf ans qu’on nous obsède avec ça – pourquoi serais-je le seul à ne pas avoir le droit de répéter ? Je n’ai pas l’impression de radoter…
Le bilan net, c’est qu’alors que personne ou presque n’a rien vu, tout le monde ou presque est convaincu qu’il s’est passé quelque chose de grave – qui pourrait encore se reproduire. Une pandémie, quoi, qui frappe tout le monde et partout. Les « responsables-sic » – comme les chasseurs depuis l’ouverture de la saison – restent le doigt sur la gâchette.
La société est devenue une sorte d’immense hôpital à ciel ouvert. Il n’y a pas eu d’épidémie, avec son lot d’inconvénients – cimetières pleins à craquer, hôpitaux surchargés, écoles vides d’élèves ou d’enseignants, consignes délirantes (dont le port du masque est la plus voyante)… Mais chacun a vu la pandémie. Ou plutôt, chacun a fait coïncider ses réactions avec celles qu’il aurait dû avoir en cas de véritable épidémie : visites médicales, relais des discours alarmistes, conduites à tenir. Combien de grand-parents se sont trouvés privés de voir leurs petits-enfants sous des motifs vaseux de risque infectieux, sans qu’on sache bien qui était supposé contaminer qui : les vieux ou les jeunes, ou l’inverse… Bref, une folie : alors que j’habitais encore dans les Yvelines, j’ai souvenir de lieux public (le marché du coin, par exemple – je ne parle pas lieux de culte) gardés par des militaires armés jusqu’aux dents – gilets pare-balles et tout… On comprend qu’il y ait eu des morts (des gens suspects d’éternuement…) : une balle perdue, c’est parfois mortel, plus sûrement que le Covid. J’ai souvenir de conversations à tout le moins animées avec des confrères – en principe professionnels de santé – qui relayaient les plus délirantes des histoires, sans jamais avoir vu un cas mortel.
On insiste beaucoup aujourd’hui sur les libertés fondamentales censément menacées par le pouvoir. Mais quelle liberté quand on n’a pas le droit de sortir de chez soi, le rencontrer ses amis, de batifoler avec les aimé(e)s ?
Orwell n’a rien inventé…