Taire les souffrances mentales
Cela fait déjà un certain temps que, sur le présent site, on s’en est pris à l’incompétence et à la corruption (conflits d’intérêts) des mutuelles. Ce serait à chaque numéro de leurs magazines, voire à chaque circulaire qu’il faudrait réagir – en hésitant entre l’esclaffement devant leurs sornettes et la colère à l’idée de l’argent des cotisants détourné : songeons au contraste entre le montant exorbitant des cotisations et la mesquinerie de leurs remboursements, contraste qui finance le trésor de guerre grâce auquel la MGEN entretient une écurie « d’experts » maison qui déversent impunément leurs âneries.
Sans aucun sens du ridicule, le dernier numéro Valeurs Mutualistes (n° 326, 4 trimestre 2021) proclame « Ne taisons plus les souffrances mentales », en introduisant ce programme profond par une pensée non moins profonde d’un médecin qui sévit comme Directeur Général de la Santé et qu’on a déjà eu l’occasion de brocarder : « La santé mentale ne se réduit pas à une absence de troubles mentaux, elle est de notre responsabilité à tous ». Le gars-là n’a pas dû entendre parler du DSM et de l’envahissement progressif de la société par des entités fantasques en « l’absence de troubles mentaux »…
Je n’ironiserai pas sur la souffrance mentale de ces millions de Français ballotés depuis des mois dans des mesures dont la débilité le dispute à l’incohérence, comme cet infirmier narrant, « dans un journal poignant les affres de la pandémie » qui a eu l’honneur d’être publié via un livre dont la MGEN, loin mandater ses experts pour valider s’il existe une pandémie, relaie docilement la publication. Dans l’ordre de la mutité bruyante contre laquelle la MGEN prétend entrer en lutte, un mot pour le directeur de l’OMS, autre quidam dont on a rappelé qu’il n’était même pas médecin, qui clame à qui veut l’entendre « Merci Stromae » pour une chanson – “L’enfer” – évoquant le suicide, comportement que la plupart des gens considèrent comme l’expression d’une souffrance mentale (BFMTV, 12/01/22).
La souffrance mentale, c’est le désespoir de voir les minables faire des fortunes en proportion de leur incompétence.