Voici encore peu, on apprenait que la grippe menaçait essentiellement les sujets âgés…
…ainsi que ceux qui souffraient de pathologies respiratoires graves. Il faudrait comprendre aujourd’hui que les enfants sont les premiers menacés. Pourquoi se gêner ? Les experts des fabricants ne nous ont-t-ils pas expliqué, voici peu, que la vaccination des bébés contre le pneumocoque était le meilleur remède aux résistances antibiotiques (Le Moniteur, n° 2493, p. 17) – au grand dam des imbéciles (dont l’auteur de ces lignes) qui s’obstinaient à imaginer que le remède le plus naturel en l’espèce, c’était la prescription rationnelle…
Alors qu’aux USA, avant même d’examiner les questions de tolérance, la FDA a refusé l’enregistrement d’Infanrix® pour défaut d’efficacité (Scrip 2001, n° 2625, p. 22), nous en sommes ici à nous demander ce qu’on pourrait ajouter aux vaccins hexavalents pour protéger des bébés de 3 kg et moins contre les vicissitudes de la vie. J’ai vu récemment des dossiers de néonatologie où l’on avait l’air de considérer comme une victoire de la Médecine d’avoir pu injecter ces bombes immunologiques à des petites grenouilles d’à peine plus de 1200 g…
Sachant que la durée (je ne parle pas de la méthodologie !..) classique des essais de tolérance avec les vaccins est de 4 jours, il y a quelque illogisme à considérer comme allant de soi que des produits étudiés avec un tel excès d’attention puissent avoir des bénéfices sur le long terme sans effets indésirables : au pays de Pasteur, c’est un droit, que dis-je, c’est un devoir laïque que de croire aux miracles en matière de vaccinations – et ce n’est pas la revue Prescrire (n° 241, p. 492-241) qui me contredira1…