On nous l’a dit – et, de toute façon, on ne nous demande pas notre avis : le port d’un masque est une mesure a-bso-lu-ment nécessaire pour juguler définitivement la pandémie : à preuve qu’annoncé urbi et orbi comme imminent, le couvre-feu a été repoussé au 30 juin… Dans l’entretemps, les contrevenants peuvent prendre une amende de 3 750 €, bien de nature à terroriser les amis de Macron (Niel, Drahi, Arnault, Pinault, Besnier…) qu’on sait réduits sous le seuil de pauvreté par la faute de la pandémie ; on entend même dire que sous l’influence de juges probablement soudoyés par Persil (donc maniaques de la propreté), on peut se retrouver en prison si l’on résiste : les gestes barreaux pour imposer le respect des gestes barrière…
Quelque doute que les blaireaux comme l’auteur de ces lignes peuvent distiller sur la scientificité de la médecine, il est un texte épistémologique majeur intitulé Principes de Médecine Expérimentale (Marlène Schiappa a failli le citer comme ouvrage de référence [i.e. bénéficiant d’une caution académique] dans ses écrits sexologiques sur tout ce qu’on peut tester pour baiser) qui guide la procédure pour vérifier un résultat : en l’espèce, les masques sont-ils efficaces pour freiner – sinon juguler – la peste pandémique ?
Je me suis donc muni d’un masque que je n’ai jamais lavé depuis plusieurs mois, qui traîne n’importe où dans le coffre boueux de ma voiture (il y a pas mal de bouses dans le coin où je vis – abstraction faite de ce que décident les élus), bref : qui tient debout par la crasse et qui pue à mourir. Dans les occasions exceptionnelles où je sors (entendez : où j’expose autrui à mes miasmes, à moins que ce ne soit l’inverse), j’ai droit au regard suspicieux des vigiles surarmés mandés pour tirer à vue si, par dérision, j’ai accroché le masque sur mon oreille, mais le résultat est là : pas un seul, jamais, n’a fait la moindre remarque sur la propreté de mon masque.
C’est de l’hygiène ou je ne m’y connais pas…