C’était dit, c’était acté : les mesures attentatoires aux libertés (confinement, couvre-feu…) allaient cesser au mois de mai, dispensant du même coup les parlementaires de leur devoir de résistance aux abus. Le virus, quant à lui, avait parfaitement compris que le printemps arrivait, et qu’on n’allait plus faire chier les gens avec des mesures dont l’inefficacité était inversement proportionnelle à l’importunité. 1
Seulement voilà : le maître des horloges (et pas seulement des horloges) a décidé de s’en mêler du haut de son omniscience : « Emmanuel Macron esquisse un nouveau calendrier de levée des restrictions » car « chaque étape “dépendra des résultats qu’on aura obtenus” » (LCI, 24/04/21).
Comment et sur la base de quelle compétence cet homme, qui n’a cessé de s’inventer un CV exceptionnel malgré la médiocrité intellectuelle de son parcours et la nullité de ses conseillers, va-t-il évaluer les « résultats obtenus » ? Mystère et boule de gomme.
Il suffira donc que le premier blaireau venu – un président de département, par exemple, ou un ancien conseiller de la princesse – exhibe son imbécillité sous forme de souci pour que la foule soit invitée (je devrais dire forcée) à se rendre aux abris.
Fasse le ciel que le yoyo des « experts » se transforme en boomerang, et qu’il revienne dans la gueule de ceux qui ne savent pas s’en servir…